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Politique Publié le samedi 20 juillet 2013 | Xinhua

Côte d’Ivoire : la procureure de la CPI à Abidjan pour un "complément d’enquête" dans l’affaire Gbagbo

© Xinhua

ABIDJAN - La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, est arrivée vendredi à Abidjan pour un "complément d’enquête" dans l’affaire contre Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre lors de la crise post-électorale de 2010-2011.

"Ma mission est technique, elle se situe dans le cadre de la décision des deux juges d’apporter des informations additionnelles dans l’affaire Laurent Gbagbo, je suis venue rencontrer toutes personnes qui pourraient m’appuyer dans cette mission, pour avoir plus d’informations et m’assurer que mon équipe sur place travaille dans de bonnes conditions", a déclaré Mme Bensouda au sortir d’une audience avec le ministre ivoirien de la Justice, Gnénéma Mamadou Coulibaly.

Le 3 juin, les juges de la CPI ont ajourné la décision de confirmation ou non des charges contre M. Gbagbo, demandant à la procureure de fournir des "preuves additionnelles ou de conduire des enquêtes supplémentaires" au plus tard le 15 novembre.

La procureure de la CPI a récusé les accusations d’une "justice partiale" ne concernant que les partisans de l’ex président Laurent Gbagbo alors que des personnalités et partisans du régime actuel sont soupçonnés également d’avoir commis de graves crimes dans la crise qui a fait 3 000 morts en Côte d’Ivoire.

"L’affaire Gbagbo est la première affaire et non la dernière dans le cas de la Côte d’Ivoire", s’est-elle justifiée, indiquant qu’il s’agit d’une "désinformation".

"Dès le début de l’affaire, mon bureau a indiqué qu’il cherchera de tous les côtés, dans tous les camps et il faut bien commencer quelque part. Mon mandat n’est pas d’arrêter qui que ce soit, mais de bien investiguer, de bien enquêter, c’est ce qui se passe", a-t-elle ajouté.

Laurent Gbagbo, 68 ans, est soupçonné "de meurtres, de viols et d’autres violences sexuelles, d’actes de persécution et d’autres actes inhumains" perpétrés lors des affrontements meurtriers suite à son refus de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de novembre 2010.
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