Les avocats de la Défense, dans le cadre du procès des ex-dirigeants de la filière café-cacao sont décidés à disculper leurs clients. Hier, au Tribunal de première instance d'Abidjan, Abdou Sarr, l'avocat de l'ex-directeur général du Fonds de garantie et des coopératives café-cacao (Fgccc), Jean Claude Bayou, a expliqué que le réquisitoire du procureur de la République, Fernand Oulaye, demandant la condamnation de l'ex DG, à 20 ans d'emprisonnement, est à géométrie variable. Protestant même contre l'instruction car pour lui, Il y a la négation de la présomption d'innocence et l'inversion de la charge de la preuve''. Et de révéler : « M. Bayou a écrit 16 courriers au juge d'instruction pour l'interpeller sur les incohérences du rapport de l'audit qui a été fait. Mais à l'évidence, il n'en a pas tenu compte. On a voulu fabriquer des coupables dans cette affaire. Tout le monde attend, sans doute que vous les condamniez. », a-t-il dit à l'endroit du président du Tribunal. Selon l'avocat, en ce qui concerne le délit d'escroquerie lié au financement des coopératives, Me Sarr a indiqué que ce n'est pas le DG du Fgccc qui finançait les coopératives, mais plutôt un comité de crédit mis en place qui examinait et validait les dossiers de financement. « Jean Claude Bayou ne signait que les dossiers validés », a-t-il précisé. Pour l'abus de biens sociaux, Me Sarr a démontré que ce délit n'existe pas en droit pénal ivoirien. Aussi, a-t-il souhaité que les juges rétablissent l'injustice faite à son client.
JEA
JEA
