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Société Publié le mardi 6 août 2013 | Notre Voie

Aboisso Affrontement sanglant entre transporteurs, plusieurs blessés et des véhicules saccagés

Un affrontement sanglant entre transporteurs venus d’Abidjan et de Noé et leurs collègues d’Aboisso a considérablement perturbé, hier lundi, le transport, les activités commerciales et le fonctionnement du Centre hospitalier régional de la ville. Bilan sept blessés, trois véhicules de transport en commun appartenant à des transporteurs d’Aboisso totalement saccagés, la circulation internationale bloquée pendant des heures et des usagers bloqués dans les gares routières. Côté Aboisso, Ouattara Inza, Coulibaly Mamadou, Dabet Kouao Patrice, Kaboré Salam et Roger Allah ont été blessés à l’arme blanche ou au gourdin et évacués au CHR de même que Crépi Action Basile grièvement blessé à la main et Koné Sidiki du camp adverse. La chasse à l’homme s’est poursuivie au CHR où les transporteurs venus d’Abidjan voulaient en découdre avec les blessés de l’autre camp. Cette course poursuite dans l’enceinte de l’hôpital a obligé personnels et patients à déserter ou à se barricader.
Plus d’une cinquantaine de transporteurs faisant la ligne Abidjan-Noé dans des véhicules banalisés ont fait une descente musclée à Aboisso pour, selon eux, «comprendre pourquoi leurs véhicules sont interdits de transport sur la ligne». L’expédition a donné lieu à une course poursuite dans la ville. Obligeant les commerces et les stations service à baisser pavillon. Selon Sidibé Amadou Sékou, président du groupe d’organisation et de régulation du transport (Gort), chef de délégation, ils ne sont pas des transporteurs illégaux ni des Woyos. A l’en croire, ils ont des papiers officiels les autorisant à faire le transport sur l’axe Abidjan-Noé. Du côté des transporteurs locaux, ces informations sont jugées totalement fausses. «Ils n’ont pas de papiers officiels les autorisant à faire le transport. Ils nous mènent une concurrence déloyale. Nous avons été informés la veille d’une opération qu’ils devaient mener à Aboisso et cela a commencé au carrefour de Krindjabo avant de se poursuivre en ville », explique, pour sa part Michel Sessé, secrétaire général de l’union des transporteurs de Côte d’Ivoire (Unitraci), section Aboisso. A côté de lui, le doyen Alexandre Aman Kadjo Eloi, un transporteur local, très remonté. « Je suis complètement déçu et choqué que des gens portant des armes à feu quittent Abidjan pour venir agresser impunément à Aboisso, font cinq blessés à l’arme blanche et au gourdin sous les yeux de la police qui n’a fait que lancer des bombes lacrymogènes. Au corridor de Krindjablo, un élément des FRCI surnommé Vetcho, qui a pris fait et cause pour les transporteurs illégaux, a fait usage de son arme en tirant dans les pneus d’un véhicule de transport. Manquant de tirer sur un transporteur qu’il a blessé ». La détention des armes à feu a été confirmée par le préfet de police devant le préfet de région. Ce dernier a condamné fermement cette violence à deux jours de la fête de l’indépendance. «J’ai pris une décision pour interdire le transport illégal, frauduleux et illicite. Il y a des règles à respecter. Selon le document que vous tenez, vous ne pouvez pas dépasser Aboisso. Si vous atteignez le corridor du carrefour de Krindjabo, vous devenez des Woyos. Aboisso est donc votre limite en attendant que j’informe le ministre des Transports et que je reçoive un autre arrêté abrogeant ce que vous détenez, et qui mentionne Aboisso comme banlieue d’Abidjan. Ce qui n’est pas juste», a tranché le gouverneur.
La cause principale de cet affrontement serait liée à la mis sur pied par le préfet de région, il y a un mois, d’une brigade mobile composée de la police nationale et municipale, chargée de stopper les transporteurs illégaux.

Sam K. D
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