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Politique Publié le mardi 6 août 2013 | Le Patriote

La classe politique réagit

Dr Richard Kodjo (Secrétaire général par intérim du FPI) : « Il aurait fallu une décision politique »
« La décision de justice qui libère nos camarades est à saluer. Parce qu’elle permet à des personnes qui sont des pères et mères de famille, détenues depuis plus de deux ans, de retrouver leurs proches et leurs familles. Merci donc à la justice, même si c’est une liberté provisoire. Pour ce qu’il en est au plan politique, notre position est connue de tous. Nous ne cesserons jamais de répéter que nos camarades sont des prisonniers politiques. Il aurait fallu donc prendre une décision politique pour libérer tous les prisonniers politiques, qui ne sont pas des détenus de droit commun, contrairement à ce que l’on veut faire croire. Cela serait un geste d’une grande portée politique, qui permettra d’entrer dans la grande voie qui nous conduira à la réconciliation définitive.»

Joël N’Guessan (Porte-parole principal du RDR) : «C’est un signal fort pour la réconciliation »
« Nous voulons dire que ce n’est pas la première fois que des détenus pro-Gbagbo sont libérés. Cela fait maintenant la troisième vague de libération. Pour vous dire que depuis la fin de la crise postélectorale, le président Alassane Ouattara a toujours posé des actes dans le sens de la décrispation. C’est l’occasion pour dire également à nos frères qui, à l’extérieur et à l’intérieur, posent des actes contre la réconciliation nationale, de se ressaisir et de comprendre que le peuple veut la réconciliation et la reconstruction. A travers cette décision, le chef de l’Etat et son Gouvernement lancent un signal fort. Il appartient donc à nos frères du FPI et de l’opposition d’adopter des attitudes qui visent à encourager la réconciliation. Car ce n’est pas dans la défiance que nous allons arriver à construire notre pays. Pour notre part, nous sommes heureux de voir nos frères en liberté. Nous voulons rappeler pour terminer que ce n’est pas la première fois que des proches de l’ancien président sont mis en liberté provisoire. Vous vous rappelez que la première vague a eu lieu aux lendemains du 11 avril. Ensuite, il eu la vague du Pr Gilbert Aké N’Gbo et aujourd’hui cette troisième vague. Nous saluons l’acte posé par le président de la République et son équipe qui, à la veille de la célébration de notre fête nationale, sonne comme signal pour la réconciliation.»

Pr Niamkey Koffi (Porte-parole du président du PDCI) : «C’est une bonne chose»
« C’est une bonne chose. Cela participe de la décrispation. Mais la décision de justice ne veut pas dire extinction des poursuites judiciaires. C’est une bonne chose. »

Jean Blé Guirao (Secrétaire général adjoint de l’UDPCI) : «Un grand coup de fouet à la réconciliation »
« A l’occasion du 53ème anniversaire de l’accession à l’indépendance de notre pays, il faut reconnaitre que l’acte que vient de poser le Président de la République et le Gouvernement du Premier ministre Duncan en faisant libérer, même de manière provisoire, plusieurs détenus proches de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, est à coup sûr un coup de fouet, un coup d’accélérateur au processus de réconciliation en cours. Cela va bonifier toutes les actions en cours visant la réconciliation véritable et le retour des refugiés ou exilés, en dehors de tout tintamarre. C’est un grand pas et je voudrais dire merci au Président de la République et à tout le Gouvernement. Nous nous étions offusqués de voir que des personnes proches de l’ex-régime sont depuis plusieurs mois en prison sans jugement. On assistait à un ballet de transfert de prisonniers malades des prisons de l’intérieur vers Abidjan. Ce qui n’était pas fait pour renforcer la réconciliation véritable et totale. La réconciliation est un processus qui doit être renforcé. L’acte de ce jour, à la veille de l’anniversaire de notre indépendance, s’inscrit à mon avis dans ce sens. C’est un début qu’il faut saluer et encourager. Mais on doit continuer en faisant en sorte que justice et réconciliation aillent de paire. Les procédures et instructions en cours doivent être accélérées pour que les jugements interviennent et que ceux à qui on ne reproche rien soient libérés et que les autres soient condamnés conformément à la loi et mis dans de véritables prisons. La réconciliation et la cohésion sociale s’en porteraient mieux au contraire de plusieurs actes qui frisent le vuvuzela auxquels on assiste actuellement. »

Mamadou Koulibaly (Président de Lider) : «C’est une bonne nouvelle »
« C’est une bonne nouvelle, mais qui interroge nos libertés individuelles et notre conscience démocratique. On ne m’a pas expliqué à l’époque pourquoi ils étaient en prison. On ne nous expliquera pas non plus pourquoi ils sortent de prison sans jugement. Je pense que quand un président et son gouvernement peuvent emprisonner les gens sans raisons
valables et les libérer de la même façon, nous avons un grave déficit de justice. Libérer ceux qui sont en prison, c’est bien. Mais à quand la libération de ceux qui ne sont pas prison? Le peuple entier attend d’être libéré par une justice juste et une réconciliation vraie. Il faut en finir avec les abus de pouvoir. »

Gervais Coulibaly (Président du Cap-UDD) : « Merci au gouvernement et à Hamed Bakayoko »
« Nous disons merci au gouvernement parce qu’il a entendu notre demande et a décidé de donner satisfaction à la requête que nous avons formulée (…). Pour nous, c’est un geste fort qui mérite d’être salué à sa juste valeur. Pour ceux qui étaient avec nous à la Maison Blanche à Koumassi, j’avais dit que, dans les jours à venir, que nous verrons, dans le cadre de la réconciliation, la libération de certains de nos camarades. Depuis longtemps, nous travaillons à la libération de nos camarades. C’est venu progressivement. On a eu une vingtaine dans un premier temps. Les gens ont trouvé que ce n’était pas encore ça, parce que ce n’est pas de « gros poissons ». Ensuite, on a eu une deuxième vague conduite par le Premier ministre, Aké N’Gbo. Là encore, il s’est trouvé des gens pour dire que ce n’était pas encore des politiciens purs et durs. Aujourd’hui, le gouvernement, dans sa logique de discussion avec nous, vient de libérer 14 personnes (…). On ne pourra pas dire que ce sont 14 personnes qui n’ont pas de poids. La prison de Bouna, de Boundiali, de Katiola viennent d’être vidés de ses occupants. On en sorti quelques uns de la Maca. Et nous espérons que le processus va se poursuivre. Tant que nous pouvons discuter avec le gouvernement, nous discuterons pour avoir des résultats comme ceux-là. Je voudrais renouveler nos remerciements au gouvernement et particulièrement à celui que tout le monde appelle, mon ami, le ministre, Hamed Bakayoko qui, dans cette affaire, a beaucoup travaillé. Nous voulons dire aussi merci à la Justice, au Procureur de la République et à tous ses collaborateurs qui ont entendu d’une bonne oreille le plaidoyer que leur a fait le gouvernement (…). Le gouvernement nous a accompagnés dans notre requête. Le gouvernement a donné des garanties, des gages à la Justice que ces personnes libérées, ne disparaitraient pas comme toutes celles qu’on a déjà libérées d’ailleurs (…)

Alphonse Soro (Président de l’APC) «C’est une bonne nouvelle »
« Ce geste me fait penser au Président Guéi Robert et ses proches, à Benoît Dacoury-Tabley, à Camarade H, à Téhé Émile, à Abdoulaye et Hegel de l'APC qui s'ils avaient été fait seulement prisonniers, auraient pu aussi un jour recouvrer la liberté comme ces cadres du FPI qui ont choisi de les tuer simplement. Le contexte d'accalmie et de stabilité dans lequel cela intervient prouve que n'eut été les attaques et actes de déstabilisation du FPI depuis deux ans, cet acte aurait pu intervenir depuis lors. Comme quoi rien ne s'obtient avec des projets de coup d'état et attaques des positions des Frci. Cet acte renforce l'idée que le Président Ouattara est un grand homme d'état, un grand homme de paix. Rappelons nous : il a pardonné à ceux qui l'on humilié et traîné dans la boue, il a pardonné à ceux qui ont manqué de l'assassiner, il a pardonné à ceux qui ont déterré la dépouille de sa génitrice, il a sauvé la vie à Gbagbo et ses partisans malgré leur refus de reconnaître leur défaite électorale qui a occasionné la mort de 3000 personnes, il se montre différent devant le refus du FPI de demander pardon aux victimes etc. Le FPI doit maintenant mettre de l'eau dans son vain et ne pas chercher à remuer le couteau dans la plaie en narguant les victimes ou en faisant croire que c'est son radicalisme qui a payé. Je demande aux victimes de croire au processus judiciaire et de compter sur le Président de la République pour faire la lumière sur tous les crimes. Il ne s'agit que d'une liberté provisoire et non définitive. L'appareil judiciaire a désormais la pression pour aussi donner un signal fort aux victimes avec un début de condamnation des criminels. »
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