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Société Publié le mercredi 18 septembre 2013 | Notre Voie

Problématique des transferts d’argent : Aida Diarra, vice-présidente de Western Union : « 70% des transferts d’argent viennent des Ivoiriens de la diaspora »

Chaque année, des masses d’argent circulent à travers le monde par le système des transferts proposées par des sociétés de transfert d’argent. Comment s’effectuent ces transactions ? Quels avantages pour les usagers ?
Notre Voie : Les maisons de transfert d’argent organisent de plus en plus des réductions de frais de transfert. A quoi répond cette politique globale ?
Aida Diarra : Cette réduction des frais de transfert , de 30% en moyenne, répond à un double objectif pour la région Uemoa. Tout d’abord, elle permet une meilleure accessibilité des services sur l’ensemble des montants transférés en tenant compte de l’augmentation des demandes de transferts de fonds et de l’utilisation des services financiers classiques entre les huit pays membres. Par ailleurs, et à un niveau plus global, cette politique permet de favoriser le développement économique de la zone Uemoa que ce soit à un niveau inter-régional qu’intra-régional. En effet, dans un marché où 70 % de l’émigration est intra-régionale, cette réduction des coûts de transferts répond à trois objectifs : renforcer l’intégration financière régionale, renforcer les liens sociaux entre les populations et lutter contre les risques des circuits informels.

N.V : Avez-vous l’impression que les clients perçoivent bien les avantages que leur offrent ces services?
A.D : Nous sommes constamment à l’écoute des clients lorsque nous étudions un nouveau service et plus encore lorsque nous le lançons. D’ailleurs, selon nos derniers sondages post-lancement de cette réduction tarifaire en Côte d’Ivoire, il apparait que près de 96% des répondants se disent désormais prêts à utiliser les services des sociétés de transfert pour des transferts d’argent dans la région Uemoa. Ce qui est excellent !

N.V : Quelle est la part de la diaspora dans les opérations de transfert ? Comment situez-vous cette part dans son évolution ?
A.D : Selon les statistiques officielles de 2010, la Côte d’Ivoire accueille plusieurs diasporas d’origine ouest-africaine, telle que la diaspora burkinabè qui est estimée à plus de 2.300.000 personnes. Cela fait de la Côte d’Ivoire un véritable hub régional où des membres de tous les pays de la sous-région viennent travailler et où les opérations de transfert d’argent sont nombreuses. Ces diasporas jouent un rôle important dans les nouvelles dynamiques de migration ouest-africaine et sont génératrices de richesses autant pour le pays d’accueil des migrants que pour les pays dont ils sont issus. D’ailleurs, les résultats de nos sondages post-lancement nous ont montré que près de 70% des transferts d’argent vers la Côte d’Ivoire sont effectués par les Ivoiriens de la diaspora.

N.V : Quelles sont les données statistiques pour la Côte d’Ivoire en termes de volume de transfert ?
A.D : Il est toujours très difficile d’obtenir des données fiables pour les pays de la région. Toutefois, si nous nous basons sur les dernières données communiquées par la Banque mondiale pour l’année 2012, la Côte d’Ivoire aurait reçu 373 millions de dollars de transferts de fonds et transféré 726 millions de dollars à l’extérieur du pays.

Interview réalisée par
J-S Lia
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