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Société Publié le mercredi 18 septembre 2013 | Le Patriote

Attaques contre les forces de l’ordre à Yamoussoukro : Qui en veut aux gendarmes et aux policiers ?

© Le Patriote Par Gendarmerie nationale
Toroguhé : les élèves sous-officiers gendarmes de première année, promotion 2010-2012,présentés au drapeau de la Côte d’Ivoire
Jeudi 11 Novembre dernier. Toroguhé, place d’arme de l’Ecole de Gendarmerie. Les élèves sous-offficiers de première année, promotion 2010-2012 ont été présentés au drapeau de l’état de Côte d’Ivoire. Photo: le général Kassaraté passant les troupes en revue
Quatre morts et trois blessés graves. C’est le bilan des trois attaques qui ont frappé les forces de l’ordre dans la capitale politique ces derniers jours. En l’espace d’une semaine, gendarmes et policiers ont essuyé de violentes attaques sur l’axe Yamoussoukro-Oumé. Couronnées de pertes en vies humaines.

La première attaque a eu lieu le mardi dernier. Elle s’est soldée à deux morts dans le camp des gendarmes et un blessé grave. La deuxième attaque qui a eu lieu dans la nuit du mercredi à jeudi dernier, toujours dans la même zone, a enregistré l’assassinat par balles d’un sergent de police et de deux blessés graves dont le commissaire Bakayoko du District de Yamoussoukro. Au cours de la troisième pratiquement survenue à vingt-quatre heures du deuxième, dimanche dernier un gendarme qui patrouillait avec ses collègues, au corridor de Subiakro, encore sur l’axe Yamoussoukro-Oumé a été criblé de balles par des individus armés de fusils calibres 12. Evacué sur Abidjan, pour des soins, le gendarme n’a pas, selon des sources proches du dossier, survécu à ses graves blessures. Aujourd’hui, la ville de Yamoussoukro est en proie à une psychose. Les habitants inquiets s’interrogent sur ces attaques récurrentes contre ceux qui sont payés par le contribuable pour veiller sur leur sécurité. Des rumeurs avaient dans un premier temps pointées un doigt accusateur sur les chasseurs traditionnels, communément appelés Dozo.

Mais au cours de la réunion qu’ils ont eue le vendredi dernier au deuxième Arrondissement de Police avec les autorités policières, les dozo ont catégoriquement nié toute implication dans ces tueries. Ils se sont mêmes, au cours de cette réunion de vérité avec les autorités de la ville, porté volontaires pour aider les forces de sécurité à lutter contre, selon eux, ces bandits de grands chemins qui, par leurs actions criminelles, jettent le discrédit sur leur confrérie. Mais certains voient derrière les dernières attaques contre les éléments des forces de l’ordre, surtout les deux dernières, une série de règlement de comptes. Nos sources avancent que suite à la première attaque qui a fait de morts dans leurs rangs, les gendarmes ont tout de suite accusé les dozos. D’autant que, selon des sources proches de la maréchaussée, le jour de l’attaque, des individus habillés en tenue de chasseurs traditionnels avaient été interpellés par une patrouille de l’escadron de la gendarmerie de la ville. Mais ces derniers ont refusé d’obtempérer. C’est à l’issue de la course-poursuite qui s’est engagée que la patrouille a essuyé des tirs nourris qui ont fait deux morts par les gendarmes et un blessé. Le lendemain, des quidams peu recommandables désignés comme des coupeurs de route, avaient été repérés dans la même zone, non du village d’Adamakro. Un village réputé abrité un camp d’entrainement des dozo. Une patrouille de gendarmes y a été envoyée. Au cours de l’intervention, deux suspects ont été tués et deux autres blessés ont été arrêtés par les gendarmes. Ils ont été par la suite conduits au Centre hospitalier régional de Yamoussoukro pour des soins. C’est en ce moment qu’une folle rumeur s’est emparée de la ville, annonçant une descente imminente des dozo sur la gendarmerie pour en découdre. La raison de ce frémissement est que les dozo auraient accusé les gendarmes d’avoir exécuté sommairement leurs confrères qu’ils ont pris pour des coupeurs de route. La dernière attaque, selon certaines sources, est en quelque sorte un règlement de comptes entre gendarmes et ces chasseurs traditionnels. Aux dernières nouvelles, les autorités administratives et politiques ont promis mettre rapidement un terme à cette flambée de violence dans la capitale politique. Mais en attendant, les vrais coupables de ces tueries courent toujours. Et la question reste toujours posée : que cachent ces attaques et qui en sont les auteurs et commanditaires. Il incombe donc aux décideurs de mettre le grappin sur eux en vue de mettre fin à toutes les supputations folles ou avérées qui continuent d’entretenir la psychose qui s’est emparée de la ville natale du premier Président de la République de Côte d’Ivoire.

Jean-Claude Coulibaly
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