Clôture des universités de la citoyenneté / Dr Pierre Ayoun N’da : ‘‘Le pouvoir est une case vide qui n’appartient à personne’’

Les premières universités de la citoyenneté et de la bonne gouvernance, ouvertes le 23 septembre dernier à l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (Istc) de Cocody, ont refermé leurs portes le vendredi 27 septembre 2013. Quatre (4) communications ont ponctué ce dernier rendez-vous, notamment, celle de Dr Pierre Ayoun N’da (expert-consultant, spécialiste de la bonne gouvernance ancien directeur de cabinet au ministère de la Culture) autour du thème : ‘’Gouvernance démocratique en Afrique : cas du Botswana et du Cap vert’’. Se référant aux modèles démocratique Botswanais et Cap-Verdien, qui, de son avis, sont des exemples de bonne gouvernance politique et socio-économique à promouvoir en Afrique, le conférencier aboutit, au terme de sa démonstration, à la formulation de principes à obéir en vue d’instaurer durablement la paix et la stabilité dans les Etats Africains. « On confond parfois l’instruction publique et l’éducation nationale. Pour moi, l’éducation nationale devrait aller de 7 à 77 ans. Il apparaît urgent de construire une politique positive. De ce fait, les hommes politiques doivent être des modèles pour leurs concitoyens. Car, le pouvoir est une case vide qui n’appartient à personne (…). Et la crise politique à une double signification, à savoir, le danger et l’opportunité. Donc, il appartient à la Côte d’Ivoire, après avoir traversé le danger, de saisir l’opportunité qui s’offre à elle afin d’avoir une société prospère et inclusive », a conseillé Dr Ayoun N’da. A la rencontre de clôture, proprement dite, le président des universités, Dr Philippe Ibitowa et le secrétaire exécutif, Pr. Kouassi Yao, ont réitéré leur gratitude aux partenaires des universités de la citoyenneté et aux participants pour leur assiduité durant ces cinq jours d’enseignements sur la citoyenneté et la bonne gouvernance. Quant à Dr Alfred Dan Moussa et à Dr Abiba Diop, respectivement directeur général de l’Istc et représentante du secrétariat N
national à la bonne gouvernance et au renforcement des capacités, ils se sont félicités de l’instauration des universités citoyennes qui, de leur avis, est une invite à pousser les réflexions sur l’exercice de la citoyenneté. « Notre intérêt pour ces universités se résume en une seule phrase. Il importe aujourd’hui de trouver des mécanismes permettant d’obliger le détenteur du pouvoir à rendre compte de sa gestion à l’ensemble des citoyens », a souhaité la représentante de Méité Sindou. Deux prix ont, par ailleurs été initiés et lancés officiellement, notamment, le prix fair-play des partis politiques et le prix de la meilleure entreprise (privée et publique).
L.Barro