Zéphirin Diabré est le chef de file de l’opposition burkinabé. Hier sur Rfi, répondant aux questions de Christophe Boisbouvier sur l’évolution de la situation politique à Ouaga, le parlementaire Diabré a dénoncé la politique du ‘’clair-obscur’’ que voudrait tenter le président Blaise Compaoré. Pour Zéphirin Diabré, Blaise Compaoré mijote la mise en place d’un sénat futur afin que l’article 37 soit contourné. Car, l’assemblée nationale du Faso et le futur sénat, concurremment devraient débattre des problèmes d’éligibilité des candidats. Le chef de l’opposition du Faso qui fut ministre de Blaise Compaoré est celui-là même qui revendique l’héritage de la liberté démocratique laissée par feu le journaliste Norbert Zongo. Selon Zéphirin Diabré, la population a déjà manifesté et rejeté du revers de la main, l’idée de tout sénat dont 31 des membres sur 81 seront nommés par le président du Burkina-Faso, et 31 autres nommés par les gouverneurs et chefs de régions acquis au parti au pouvoir. Revendiquant une opposition républicaine exempte de revendications violentes, Zéphirin Diabré entend barrer la route au président Blaise Compaoré. A la question de savoir s’il s’opposait aussi à l’alternative de candidature du frère du président Compaoré, M. François Compaoré, Zéphirin Diabré s’est voulu catégorique : « François Compaoré est un citoyen éligible, peu importe qu’il soit le frère biologique de Compaoré. La constitution ne lui interdit pas de se présenter en 2015. Ce que nous ne voulons pas, ce serait le tripatouillage des institutions par le président Blaise Compaoré». Les prochaines présidentielles du pays des hommes intègres engendrent déjà la polémique.
Jean Simon Baar
Jean Simon Baar
