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Art et Culture Publié le samedi 26 octobre 2013 | Le Patriote

Poésie musicale : « Femme, mon Héroïne » d’Alain Tailly - Un hymne à l’amour, à la vie !

Son pedigree force le respect. Ingénieur culturel, diplômé en France, ex-directeur général du Burida(Bureau ivoirien du droit d’auteur), ex-directeur de cabinet adjoint du ministère de la Culture et de la Francophonie, et actuel directeur du Centre National des Arts et de la Culture (CNAC), Alain Tailly, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est donc un cadre accompli de l’administration ivoirienne. Il est surtout un opérateur culturel réputé et respecté. Mais, cet homme discret, un brin taciturne, en tout cas pas très expansif, est aussi un poète de talent. Un maître de la parole. Et depuis trois ans, il s’adonne à la poésie musicale, qui consiste à déclamer sur une mélodie des textes pertinents et bien rimés.
Son premier essai, « Western Blues» sorti en 2010, qui évoquait la détresse du poète après les meurtrissures subies par l’ouest, sa région d’origine, durant les années de crise de la Côte d’Ivoire, fut un coup de maître. Aujourd’hui, fort de cette expérience réussie, il revient dans les bacs avec « Femme, mon Héroïne». Une œuvre de 10 titres «parlés». Comme son intitulé l’indique, c’est une ode à la femme. D’une voix tonique, il exalte, avec émotion, l’amour qu’il porte à la femme, le socle de la famille, celle qui cajole pendant les moments de tendresse, conseille quand il s’agit de prendre des décisions importantes et réconforte quand le malheur frappe à la porte. D’entrée, Alain Tailly berce le mélomane avec une reprise d’un grand classique de la soul, à savoir le très culte « Men’s Men’s World », du monstre James Brown sur lequel il dit un texte percutant pour susciter une prise de conscience collective. Ensuite, avec « A une jeune dame de 70 ans », il rend un hommage émouvant à sa génitrice, Marie-Thérèse Mariam. Des mots choisis par un fils digne pour dire combien il aime celle qui lui a donné la vie. On se pâme également d’admiration devant le clin d’œil fait à Myriam Makéba, aux femmes ivoiriennes et à « toutes les femmes qui, dans le monde, font que le monde est monde». Comme le mentionne si bien Alain Tailly, au verso de la pochette de CD, qui est un vrai délice à l’écoute. Même si on lui prête un penchant pour le jazz et le blues, Alain Tailly montre qu’il se passionne aussi pour d’autres rythmes, singulièrement la musique mandingue, qu’il tutoie avec «Mali Sadjo», avec en featuring Sarah Diabaté. Une composition du célébrissime griot, Kouyaté Sory Kandia, véritable icône de la musique mandingue des années 60-70, qu’il reprend également.
Au total, c’est une œuvre gaie, que propose Alain Tailly et qui se démarque quelque peu de la mélancolie et de la tristesse, qui caractérisaient « Western Blues ». C’est une invitation à explorer le chemin de l’amour, de la tolérance et de l’espoir…Pour un monde plus tolérant, plus humain.

Y. Sangaré
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