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Politique Publié le mardi 19 novembre 2013 | Partis Politiques

Déclaration du cabinet politique du sécrétaire général par intérim de l’UDPCI, relative au kidnapping d’un de ses membres

I / LES FAITS

Le lundi 11 novembre 2013, à 20h, au sortir d’une réunion au siège du Parti à Angré-Djibi, à laquelle il avait été convié par le DR Albert FLINDE, Secrétaire Général par intérim de l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), le camarade jean Marc ZOE, en partance pour son domicile, a été kidnappé au Plateau-Dokoui, par cinq individus venus l’attendre à bord d’une voiture de type Peugeot 406 de couleur verte banalisée, portant une plaque d’immatriculation 2410 FRCI, selon un ami resté sans réaction.

Les ravisseurs, ayant réussi à tromper la vigilance des passants en faisant croire que le camarade Jean Marc ZOE était un voleur, l’ont poussé dans la pénombre et l’ont ligoté tel un animal sauvage, pieds et bras attachés dans le dos à l’aide d’un ruban adhésif, sans oublier de bander ses yeux et sa bouche pour l’empêcher de voir et de crier au secours. C’est dans cette stature qu’ils le conduisirent jusque dans la Commune de Marcory, au quartier dit Marcory sans fil, au bord de la Lagune. Sur place, ces bandits qui entre temps se sont fait passer pour des FRCI, le passent proprement à tabac, dans l’objectif de le réduire à jamais au silence. Selon l’infortuné militant de l’UDPCI, les propos tenus par les bourreaux dévoilaient leur triste mission. En voici pour preuves, quelques uns tenus par ceux-ci : « tu parles trop, tu vas désormais fermer ta bouche, tu te mêles d’un combat qui ne te regarde pas, on va te tuer » L’un d’entre eux a dit : « Tuons-le en même temps et ça va finir. » Un autre a répliqué pour dire qu’ils n’ont pas reçu l’ordre de le tuer, mais de le corriger.

Au final, le camarade Jean Marc ZOE n’eut la vie sauve que grâce à des jeunes du quartier, attirés par l’attroupement peu ordinaire à cet endroit et qui s’en sont rapprochés pour en savoir davantage. C’est à leur vue que les agresseurs prirent la fuite, abandonnant le camarade tout trempé de son sang. Ceux-ci lui portèrent secours en lui permettant d’abord de joindre au téléphone le DR Albert FLINDE, en lui trouvant ensuite de quoi s’habiller parce que ses habits étaient remplis de sang et en lui cherchant un taxis qui le déposa chez le Secrétaire Général par Intérim.

II / Nos Commentaires.
Au vu des propos des Ravisseurs, la seule question qui nous taraude l’esprit est celle-ci : « Qui les paroles du camarade Jean Mars ZOE, membre du Bureau National de la J-UDPCI, peuvent-elles gêner ? » Notre libre opinion nous amène à penser que notre jeune camarade ne peut représenter aucune menace pour un quelconque pouvoir politique en Côte d’Ivoire, si ce n’est qu’il est pris dans le tourbillon de luttes ouvertes de clans au sein de sa propre formation politique.

A cet effet, le camarade ZOE est connu depuis le pré-congrès des 12 et 13 octobre 2013 à Grand-Bassam, pour sa farouche opposition à la modification des règles électorales en vigueur, en ce qui concerne l’élection du Président de la J-UDPCI, depuis au moins deux mandats précédents.

Assurément, le jeune militant ZOE, qui est de son temps comme tout jeune de l’ère récente de la démocratie pluraliste en Côte d’Ivoire, sait que le premier pilier de la démocratie, c’est la liberté d’opinion, qu’on appartienne ou non à la minorité. C’est le respect de cette liberté d’opinion qui rapproche les différences et permet le compromis politique qui est une base minimale d’entente, toujours possible en politique.

En effet, tout pouvoir politique qui a de l’aversion pour la liberté d’opinion, développe automatiquement l’exclusion, l’ostracisme, le sectarisme et favorise de ce fait, toutes sortes d’extrémismes claniques qui ne s’extériorisent que par la violence. Un tel pouvoir politique cultive de façon naturelle, les germes de sa propre destruction.
III / Notre appel

Tout d’abord, le cabinet politique du SGI dont est membre le camarade Jean Marc ZOE, apporte tout son soutien au camarade et lui souhaite tous ses vœux de prompt rétablissement.
Le cabinet politique du SGI s’insurge contre l’usage de la violence comme moyen d’expression à l’UDPCI notre parti, car contraire à notre idéal commun de démocratie et de paix.
Le Cabinet politique du SGI lance un appel à la Direction du parti et surtout au Secrétariat Général, afin de tout mettre en œuvre, pour que ce qui est arrivé au camarade ZOE ne reproduise plus, et que le militant de l’UDPCI n’ait aucune crainte pour son opinion politique. Le parti tout entier y gagnera.

POUR LE CABINET POLITIQUE DU SGI
LE DIRECTEUR DE CABINET
SOUMAHORO MOMI
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