x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 22 novembre 2013 | Nord-Sud

Gagnoa : Coges et parents d’élèves à couteaux tirés

A Gagnoa, il n’est pas rare de voir des parents d’élèves se dresser contre les Comités de gestion des établissements scolaires (Coges) où fréquentent leurs enfants. A l’école primaire « Bourse du travail », la dernière réunion convoquée par le président Bakary Diarrassouba n’est pas allée jusqu’à son terme. Il a essuyé la fronde de certains parents d’élèves qui refusent de payer les 4.000 FCFA exigés par le bureau du Coges. Au motif qu’ils en ont assez des cotisations à n’en point finir. La situation s’est apaisée grâce à l’intervention de la police. Dans les écoles confessionnelles, le problème existe. Il nous est revenu que durant l’année 2012, les gestionnaires d’une école catholique de la ville ont collecté des fonds. Ce, en vue de la cons­truction d’un préau et de carte d’identité biométrique pour les élèves. Un an plus tard, se plaignent des parents, ces promesses n’ont pas été tenues. Une source proche du dossier révèle que l’affaire a été portée devant les autorités judiciaires. Approchée, la direction de l’école incriminée nous a ramené vers le directeur diocésain. Outre les parents d’élèves, le syndicat des photographes locaux est à couteaux tirés avec des Coges. « Généralement, les prises de vue pour l’établissement des cartes d’identité scolaires sont confiées à des photographes non professionnels. Parce que ceux-ci versent des commissions importantes aux chefs d’établissements », dénonce Moumouni Ouattara, le délégué régional des photographes. Une situation qui a naturellement suscité des grincements de dents chez les professionnels de la photo. Accusés d’utiliser les Coges com­me une caisse noire, des enseignants expliquent que l’argent collecté sert à régler les problèmes quotidiens qui se posent à l’école. Car, se justifient-ils, l’apport du ministère de tutelle ne peut couvrir l’immensité des besoins de l’école. D’où la nécessité de réclamer des frais supplémentaires aux parents. Cette somme varie d’une école à une autre selon la teneur des activités à mener. Ainsi, un courrier est adressé aux parents d’élèves leur demandant de mettre la main à la poche. Très souvent, les parents s’exécutent de peur que leurs enfants soient dans le collimateur des gestionnaires de l’école.

Alain Kpapo à Gagnoa
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ