Paul Koffi Koffi, ministre-délégué à la Défense : «Ce qui s’est passé à Yopougon»

Le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense insiste sur le lien qui existerait entre la fusillade survenue mercredi soir au commissariat de police du 16e de Yopougon, et le démantèlement d’un fumoir dans la même commune, le même jour. Il l’a réaffirmé dans une déclaration publiée hier au cours du journal télévisé de 20 heures sur Rti 1 : « Il y a eu deux événements.

Le premier, c’était dans la journée. La police des stupéfiants a mené une opération concernant la prise d’un fumoir. En fonction des indices que la police avait, elle a mené une opération à la mi-journée. Cette opération a permis d’arrêter 5 fumeurs de drogue, actuellement aux arrêts par la police. Dans la soirée, entre 19 et 20 heures, des individus armés ont donc opéré bruyamment dans le quartier de Yopougon, en ouvrant le feu sur le commissariat de Yopougon du 16ème arrondissement, et ils se sont déportés sur le site des Frci, des ex-combattants Frci dans les quartiers de Nouveau quartier.

Il faut noter qu’il semblerait que ce soit du côté des fumeurs qu’il y a eu des réactions. Donc mécontents d’avoir été démantelés, il y a eu des représailles de leur part. Ce sont des hypothèses. Avec les arrestations et les interrogations, nous en saurons davantage. Cette réaction a donné lieu à ces manifestations et des tirs qui ont été entendus dans le quartier. Naturellement, ces tirs ont emmené nos hommes à réagir. La police a été renforcée par le Ccdo, les Frci et par la gendarmerie qui ont donc mené les patrouilles, des ratissages dans tout le quartier, avec souvent des tirs de sommation. C’est ce qui a donné le sentiment qu’il y avait des tirs qui venaient de partout.

Cela a créé une frayeur. Donc nous présentons nos excuses à la population. Le bilan est le suivant : 5 arrestations au niveau des fumeurs et un mort, malheureusement, du côté des Frci, dans ces fusillades. Il a été évacué au Chu de Yopougon où il a malheureusement rendu l’âme. Nous avons noté des blessés mais pour le moment, nous n‘avons pu les identifier. Probablement ce sont ces individus qui ont pris la fuite en laissant des véhicules. Ils étaient à bord de 3 taxis. Nous sommes en train de faire les recherches. Nous avons fait une bonne prise. Au cours des ratissages, la police a découvert une cache d’armes. Ce sont des armes lourdes avec de minutions, des kalachs, des grenades ».

Propos recueillis par ED (stagiaire)