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Sport Publié le samedi 21 décembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Affaire « Murielle Ahoué n’a toujours pas reçu sa prime » / Nicolas Débrimou met les pendules à l’heure : ‘‘Les récompenses présidentielles ne suppriment pas les primes prévues par le ministère. Les fédérations attendent le ministre Lobognon sur les vrais sujets’’

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Yao Nicolas Débrimou, président de la fédération ivoirienne d’athlétisme
Abidjan, le 18 décembre 2013

Monsieur le Directeur de Publication du journal «L’Intelligent d’Abidjan»

OBJET: Précisions du président

Débrimou

Monsieur le Directeur de Publication du journal « L’Intelligent d’Abidjan »
Nous vous prions de bien vouloir publier notre droit de réponse aux propos du ministre de la Promotion des Sports et Loisirs rapportés par le journaliste Annoncia Séhoué en date du lundi 16 décembre 2013.

Nous sommes surpris par la polémique engagée par le ministre Lobognon, suite au point de presse qui s’est tenu au siège de la Fédération ivoirienne d’athlétisme et dont le thème était : « l’athlétisme, une valeur sûre pour les sponsors ». Au cours de cette conférence de presse, nous avons insisté sur les points suivants :

1/ Le contrat de sponsoring de Murielle Ahouré avec MTN et l’engagement de MTN de sponsoriser le semi marathon d’Abidjan et d’autres activités de notre programme. Ce contrat avec cette multinationale africaine est le signe que l’athlétisme devient un « produit » intéressant pour les sponsors. Du contrat de Nike avec la Fédération dans lequel l’équipementier américain s’engage à fournir à notre équipe nationale, à l’occasion des Jeux Olympiques, du Championnat du Monde et des Championnats d’Afrique, tous les équipements de compétition.

2/ Le plan stratégique 2013/2017, pour la relance de l’athlétisme soumis au ministre afin de bénéficier d’un appui pour la préparation des Jeux Olympiques de 2016 et les Jeux de la Francophonie 2017.

3/ Le Centre Espoirs d’athlétisme ouvert par la fédération à Yamoussoukro avec le concours de Pétroci. 8 athlètes (4 jeunes filles et 4 jeunes gens de 15 à 16 ans) sont en formation depuis le mois de septembre 2013.

Ces athlètes sont totalement pris en charge par la Fédération (scolarité, hébergement nourriture, suivi scolaire par des répétiteurs, soins médicaux etc.…)

4/ La réfection de la piste du stade Champroux de Marcory pour lequel un financement extérieur de près de 80% a été obtenu par la Fédération.

Tels étaient les principaux sujets développés au cours de cette conférence de presse, et qui devraient à notre avis, retenir l’attention de la tutelle.

Sur la polémique des primes
A l’occasion des compétitions internationales les us et coutumes sont les suivants : Une communication en Conseil de ministres est établie pour préciser les dépenses à engager et les primes à payer aux dirigeants et aux athlètes. Pour l’athlétisme, les primes portent sur : les primes de sélection, les primes de préparation et les primes de résultat (en fonction de la performance réalisée par l’athlète)

Au football par exemple, les primes sont versées généralement pour chaque qualification. Quart de finale, demi finale, finale et en cas de victoire. En athlétisme, la prime de résultat est versée uniquement pour les athlètes qui remportent une médaille (Or, Argent ou Bronze).

C’est vrai qu’il arrive parfois que la Présidence de la République offre en cas d’exploit (titre continental, mondial ou olympique) des primes présidentielles sous différentes formes (argent, maison, décoration, etc…). Les récompenses présidentielles ne suppriment pas les primes prévues par le ministère au travers de la communication. C’est pourquoi, nous avons réclamé les primes de Murielle Ahouré et de Koffi Hua Wilfried pour leur participation aux championnats du monde de Moscou, d’autant qu’une communication a été signée par le ministère des Finances pour la prise en charge de ces dépenses. Nous aurions pu éviter d’exposer cette situation dans la presse si le ministre s’était préoccupé du dossier. S’agissant du don de 10 millions FCFA de la Présidence à la Fédération. La Fédération a bien reçu de la Présidence, la somme de 10 millions FCFA. Ce qui lui revient de droit, car la Fédération ivoirienne et non américaine, a apporté des soutiens financiers à Murielle Ahouré, au temps où elle était inconnue du grand public et du ministère. Nous avions confiance en l’athlète, et nous n’avons pas lésiné sur les moyens pour qu’elle porte les couleurs ivoiriennes.

De l’image de la Côte d’Ivoire

Nous sommes loin d’être un fossoyeur de l’image de la Côte d’Ivoire, bien au contraire. Nous voudrions juste rappeler à Monsieur le ministre, que le Président de la Fédération ivoirienne d’athlétisme, a fièrement défendu le drapeau ivoirien en Afrique, en Europe, en Amérique en tant qu’athlète (qualification aux JO de Munich, Double médaillée Or ET Bronze aux Jeux de la Francophonie au Québec etc…). Aujourd’hui encore, nous défendons les couleurs ivoiriennes au travers des athlètes que nous encadrons, de façon bénévole. Nous engageons nos propres moyens financiers dans l’intérêt de nos athlètes et de notre pays, comme ce fut le cas à Moscou où toutes les charges de la délégation ont été payées par le Président de la Fédération ivoirienne d’athlétisme. Nous attendons là aussi, le remboursement de ces avances.

Monsieur le ministre, les fédérations vous attendent sur les vrais sujets qui peuvent permettre la promotion du sport pour une Côte d’Ivoire émergente. Abordons-les ensemble par un dialogue empreint de courtoisie et de respect mutuel entre le ministre et les présidents de fédération.

Nicolas Débrimou
Président de la FIA
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