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Art et Culture Publié le vendredi 27 décembre 2013 | Le Patriote

Interpellation du colonel Konan Boniface : de l’intox, rien que de l’intox

© Le Patriote Par Marine nationale
Marine militaire: les derniers adieux au capitaine de frégate Sékongo Doulaye et au quartier maître Soro Sibiri
Après l`hommage rendu par le chef de l`Etat, chef suprême des armées et Ministre de la Défense, SEM Alassane Ouattara aux soldats émérites tombés sur le champ d`honneur lors de la sécurisation de la baie lagunaire d`Abidjan, le quartier maitre Soro Sibiri a été inhumé le 25 septembre et le capitaine de frégate Sékongo Doulaye, le vendredi 5 octobre, au cimetière municipal de Wiliasmville devant un parterre dautorités militaires, civiles et religieuses. Photo: le CV Konan Boniface
“Konan Boniface et d’autres officiers interpellés». C’est le titre qui barrait la manchette de plusieurs journaux proches de l’opposition, hier. Dans des articles forts détaillés, les porte-voix de l’opposition, notamment le FPI, relatait une prétendue convocation du colonel-major Boniface Konan et d’autres militaires par le chef d’Etat-major particulier du président de la République, le général Vagondo Diomandé. Mais, comme l’on a coutume de le dire toujours : « Le mensonge court vite. Mais la vérité finit toujours par le rattraper ». Au niveau du ministère de la Défense, la réponse à ses allégations n’a pas tardé. Dans un communiqué, le ministre en charge de la Défense, Paul Koffi Koffi, a tenu à faire ces précisions. Premièrement, il n’a jamais été question d’une convocation de l’ancien commandant de la marine nationale, encore moins d’autres soldats par le chef d’Etat-major particulier du chef de l’Etat. Deuxièmement, le colonel-major Boniface Konan est hors du pays depuis le mois de septembre. Il est en Chine pour un stage où il suit des cours de défense et de stratégie avec l’accord du Gouvernement ivoirien. Konan Boniface n’est donc pas en bisbille avec la hiérarchie au point de faire l’objet d’une interpellation. Le mensonge est trop gros et ne saurait prospérer. Quand on sait que celui qui convoque les soldats dans les affaires militaires, c’est bien le commissaire du Gouvernement, le colonel Ange Kessy et non le chef d’Etat-major particulier du président de la République. Mais pourquoi donc avoir diffusé une telle information ? Que recherchent leurs auteurs en publiant de telles inepties, qui puent l’intox à mille lieues ? La réponse est simple. Depuis quelques semaines, le président de la République, Alassane Ouattara, lui-même ministre de la Défense, se bat pour ramener la sérénité à tous les niveaux au sein de la Grande muette. Le chef de l’Etat tient à ce que tous les militaires exilés, quel que soit leur grade, rentre au pays. Le président de la République a tacitement reconduit l’ultimatum qui était expiré depuis quelques semaines. Il avait donné une autre chance aux soldats en rupture de ban avec leur hiérarchie de regagner, au plus tard le 30 novembre 2013, en toute sérénité leur pays, la Côte d’Ivoire. Par le biais du ministre en charge de la Défense Paul Koffi Koffi, l’avion présidentiel a même été affrété pour ramener ces militaires exilés. Histoire de les rassurer. Au risque d’essuyer les critiques d’une grande partie des Ivoiriens et des associations de victimes qui ne comprennent pas que l’Etat accorde tant d’égards à des soldats soupçonnés d’avoir commis des violations graves de droits de l’Homme lors de la crise postélectorale. Sur plusieurs centaines de soldats attendus, seuls cinq ont répondu pour le moment à l’appel et ont pu regagner Abidjan sans être inquiétés. Aujourd’hui, ces soldats ont retrouvé leurs unités et repris le service. En dépit de ce premier pas timide, le Gouvernement, conscient que la réconciliation est une ?uvre de longue haleine, n’a pas pour autant, malgré l’expiration du dernier ultimatum, fermé les portes du dialogue aux autres militaires encore en exil. Du reste, les négociations et les tractations souterraines, à cet effet, continuent. Et selon des indiscrétions, les choses avancent à grands pas à ce niveau. De plus en plus, des militaires manifestent le désir de revenir au pays. A la faveur de la nouvelle année qui point à l’horizon, le Gouvernement s’apprête encore à marquer un gros coup sur ce dossier. Mais un tel scénario ne plait pas à tout le monde. Surtout à tous ceux qui ont bâti toute leur stratégie dans la reconquête du pouvoir par les armes. Au sein de l’opposition, les partisans du « match retour » voient d’un mauvais ?il le retour des militaires exilés qu’ils entendent utiliser pour assouvir leurs noirs desseins. Actuellement, dans le camp des pro-Gbagbo, les experts à l’intox et à la manipulation font courir la rumeur qu’une attaque serait en cours à la fin de cette année ou début janvier. La fausse interpellation du colonel Boniface Konan, reprise par tous les journaux de l’opposition hier, rentre dans la droite ligne d’un plan de communication qui ne vise que deux choses : décourager les militaires en exil de rentrer au pays et susciter un sentiment de révolte au sein de la Grande muette. Heureusement, la vigilance est de mise au niveau du ministère de la Défense et de l’Etat-major des Forces armées républicaines de Côte d’Ivoire.

Jean-Claude Coulibaly
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