Le gouvernement ivoirien continue de rapatrier ses ressortissants qui vivent en Centrafrique, un pays en proie à des violences militaires

Enfin, le second convoi. C’est finalement hier, en début de soirée que l’avion ramenant le second contingent d’Ivoiriens fuyant les violences à Bangui s’est immobilisé sur le tarmac de l’aéroport Félix Houphouet-Boigny de Port-Bouët. Précédés de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Cameroun, Adama Dosso, les 134 Ivoiriens portant à 257 le nombre de nationaux évacués ont foulé le sol de leur pays. 25 autres Ivoiriens attendent d’être rapatriés.  La joie et le soulagement se lisaient sur de nombreux visages. « Je vais rester ici pour cultiver la terre, car ce que j’ai vu à Bangui est extraordinaire. C’est immoral et animal. Je suis très heureux de retrouver mon pays», s’est réjoui Yves NDoulouka. Claude Beket, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, s’est félicité de l’arrivée de ce contingent, après une tentative avortée mardi. L’avion affrété par la compagnie nationale Air Côte d’Ivoire avait été empêché de se poser dans la capitale centrafricaine. Par mesure de prudence, il avait fini par atterrir au Cameroun, en attendant que la situation sécuritaire s’améliore à l’aéroport de Bangui. «Nos compatriotes qui étaient regroupés sur le site que nous avons installé pour la circonstance n’ont subi aucune violence. Ils étaient sécurisés par l’armée française qui les a transportés du site à l’aéroport. Merci à la France», a salué le diplomate. A la question de savoir comment se fera leur réintégration, il a indiqué que le gouvernement met tout en place pour les prendre en charge, et inscrire leurs enfants à l’école. «Ils savent que le gouvernement a fait le plus difficile en les tirant des griffes de la guerre. Ce sont des Ivoiriens donc nous les assistons pour les premières heures. Certains ont rejoint leurs familles et d’autres sont toujours en attente. L’Etat continuera de les assister», a-t-il assuré. Selon l’ambassadeur Adama Dosso, c’est depuis le 5 décembre, après la mort de deux ressortissants Ivoiriens dans ce pays, que le chef de l’Etat l’a instruit pour faire évacuer les autres sinistrés. C’est ainsi qu’il a pris attache avec les autorités centrafricaines et l’ambassade de France. Le premier groupe comptant 123 personnes est arrivé lundi à Abidjan.


ED (stagiaire)