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Politique Publié le jeudi 23 janvier 2014 | L’Inter

Dialogue avec le pouvoir : le Fpi rejoint Gervais Coulibaly

© L’Inter Par PRISCA
Politique : Le representant spécial du secrétaire général de l’ONUCI, Bert Koenders rencontre les membres la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp)
Jeudi 01 mars 2012. Abidjan. Cocody. Siege du CNRD. Bert Koenders a rencontre la LPM. Photo : Gervais Coulibaly
Il a eu tort d'avoir eu raison trop tôt. L'ex-porte-parole de Laurent Gbagbo, Gervais Coulibaly, doit certainement se dire que le temps lui donne aujourd'hui raison, lui qui, dès son retour d'exil en juilet 2011, avait préconisé d'instaurer un dialogue avec le régime Ouattara. On se souvient en effet qu'à peine rentré au pays, il s'était donné pour mission d'oeuvrer à la décrispation politique, seule voie pour obtenir la libération des dignitaires et militants du Front populaire ivoirien incarcérés, le retour des exilés et le dégel de leurs avoirs. Pour l'ex-porte-parole de Gbagbo, il fallait à cet effet rompre avec la surenchère verbale et autres attitudes tendant à défier les nouvelles autorités. En un mot, tenir un discours apaisé et privilégier la voie du dialogue. « Je pense que notre rôle va être d’aider à la normalisation de la vie politique en Côte d’Ivoire, de chercher à renouer le dialogue, de chercher à réunir tous les fils. Nous allons travailler à cela pour que la Côte d’Ivoire puisse aller de l’avant, il faut qu’il y ait une démocratie réelle dans ce pays. Et, cette démocratie réelle ne peut se faire que si les cœurs sont apaisés, si chacun accepte, comme le disait le président Laurent Gbagbo, de s’asseoir et de discuter », déclarait-il dans une interview accordée au confrère Soir Info le 15 juillet 2011. Plus explicite, il a joutait : « Il faut que nous désarmions nos cœurs. Et désarmer les cœurs signifie tenir un langage apaisé, responsable afin d’obtenir une paix véritable ». A l'époque, il estimait que c'était le moyen le plus sûr d'obtenir du régime Ouattara ce qu'il concède aujourd'hui. Mais, sa démarche avait été mal appréciée dans les rangs des pro-Gbagbo, qui l'ont taxé de traître voire de collabo de ceux qu'ils considéraient comme les bourreaux du défunt régime de la refondation. Or, voilà que, depuis sa sortie de prison, le président du Fpi, s'est résolu à établir le dialogue avec le pouvoir. A l'occasion, les mêmes préoccupations soumises hier par Gervais Coulibaly sont remises au goût du jour. L'attitude conciliante de Pascal Affi N'guesan et le Fpi a pour effet de favoriser un dégel des relations entre les deux ex-belligérants de la crise post-électorale. D'où les avancées constatées ces derniers jours : annonce de la libération prochaine d'autres prisonniers pro-Gbagbo, du retour bientôt d'autres dignitaires de l'ancien régime encore en exil, le dégel annoncé des avoirs. En décidant de s'inscrire aujourd'hui dans la même démarche préconisée plus tôt par Gervais Coulibaly, le Fpi en récolte subséquemment les dividendes. Toutes choses qui font dire que le président du Cap Unir pour la démocratie et le développement( Cap-Udd), a eu tort d'avoir vite eu raison. Il reste que le fait d'avoir choisi dès son retour d'exil de collaborer avec le régime Ouattara lui a permis d'obtenir le retour de bien des personnalités de l'ex-mouvance présidentielle. Le cas notamment des anciens ministres Mel Théodore, Kabran Appiah, Henriette Lagou, rentrés au pays le 24 avril 2012 ; de l'ex-conseiller de Gbagbo, Benjamin Djédjé, rentré d'exil le 27 septembre 2013 ; de Kouamé Anne Gnahoré Tatret, ex-ministre de la Solidarité, de la Reconstruction et de la Cohésion sociale dans le gouvernement Aké N'gbo. Gervais Coulibaly et son parti politique auront également oeuvré à la libération de bien des prionniers pro-Gbagbo.
Les Guezé Kanon Germain, Koné Boubakar, Etien Amoakon, Ouégnin Georges Armand Alexix, Boni Claverie Danièle, Diabaté Bêh, Gnamien Yao, Dogbo Djéréké Raphaël et autres lui doivent leur libération intervenue le 9 novembre 2011.
Il était d'ailleurs à leur accueil. Tout comme pendant l'arrivée de Gilbert Aké N'Gbo et autres Désiré Dallo, Mahan Gahé, le commandant Dua Kouassi, libérés le 20 décembre 2012. On le voit donc, bien des acquis ont été enregistrés hier et les sont encore aujourd'hui par les partisans de l'ancien régime en optant pour l'approche préconisée plus tôt par Gervais Coulibaly.

Assane NI
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