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Société Publié le samedi 1 février 2014 | Nord-Sud

Abidjan : en attendant l’eau qui vient de Bonoua

Au moment où vous entamez cette lecture, Aboudramane et ses enfants sont en quête d’eau. C’est à 3 heures du matin que ce chef de famille domicilié à Cocody II Plateaux (Derrière Sococé) nous a joint par téléphone, jeudi, pour crier sa détresse. Il a souhaité que Nord-Sud Quotidien soit le porte-voix des habitants de son quartier privés du liquide précieux, depuis des semaines. Ils n’ont pas le minimum nécessaire pour s’abreuver, encore moins pour satisfaire d’autres besoins domestiques. C’est la souffrance. Ils ont approché la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci) sans suite. Il se trouve en effet qu’à l’instar d’autres abonnés d’Abidjan, les populations du quartier d’Aboudramane sont victimes d’un déficit de production et d’ouvrages d’acheminement. Comme nous l’écrivions, mardi, cette tâche incombe à l’Etat de Côte d’Ivoire. Selon le contrat qui régit le secteur, l’Etat produit et la Sodeci commercialise. Malheureusement, et le ministre des Infrastructures économiques l’avouait, samedi, à Abobo-Akéikoi, ces quinze dernières années, les investissements publics qui devaient permettre à l’offre de suivre la demande n’ont pas été réalisés. «Auparavant, Abidjan avait trois millions d’habitants, aujourd’hui, c’est six millions. Cela crée des pénuries d’eau», a expliqué Achi Patrick. La capitale économique est actuellement alimentée à partir des eaux souterraines de la nappe du ‘’continental terminal’’ appelée «nappe d’Abidjan». En plus d’être insuffisante, la source est sous la menace d’une pollution organique et chimique. «La totalité des 83 forages existants, répartis sur 9 champs captants sont situés dans les communes d’Abobo, d’Adjamé, d’Attécoubé, de Cocody et de Yopougon. Ils captent la nappe à une profondeur moyenne de 100m. Ces forages alimentent 9 unités de traitement dont la production journalière totale cumulée est d’environ 350.000m3 pour des besoins estimés à 500.000m3/jour, soit un déficit journalier de 150.000m3», détaille le ministère des Infrastructures économiques. La solution devrait donc venir du projet très avancé d’approvisionnement, à partir de la nappe de Bonoua. Mais en attendant, il faut faire quelque chose pour soulager ceux qui souffrent. Et des fournitures par citernes seront certainement les bienvenues.

Par Cissé Sindou
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