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Diaspora Publié le jeudi 13 février 2014 | Diasporas-News

Rencontre avec Lady Ngo Mang Epéssé

© Diasporas-News Par DR
Lady Ngo Mang Epéssé aux commandes de son talk-show depuis 2008
Lady vous écoute… c’est elle, Lady Ngo Mang Epéssé qui depuis 2008 est aux commandes de son talk-show. Une émission de débats, ou tous les sujets de la vie quotidienne sont abordés, pour le plaisir des téléspectateurs qui peuvent aussi intervenir et donner leur avis. Devant l’énorme succès de l’émission la chaine panafricaine Télésud, ne peut que lui faire confiance en lui permettant d’en animer une autre en 2011: Mission Lady (initialement intitulé « Croire au Féminin »). Une émission dominicale, qui se veut plus religieuse. Fervente chrétienne, femmes de médias, épouse et mère, Lady rajouterai bien d’autres cordes à son arc, car elle n’a pas fini de gravir les échelons...

« J’ai toujours été convaincue que chaque homme et chaque femme est éligible à la tribune des questions qui nous concernent tous. Il n’est pas question de disqualifier qui que ce soit, lorsque l’on veut recueillir des informations. »

Diasporas - News : Quel est votre parcours ?
Lady Ngo Mang Epéssé : Je suis engagée sur plusieurs fronts. Depuis de nombreuses années, j’exerce simultanément dans les médias et dans la société civile. En amont de ma vie professionnelle, il y a en effet, l’enrichissement qu’apportent les expériences de formations, ayant aiguisé mon intérêt pour les cultures africaines et occidentales, ma curiosité pour leurs traditions respectives, et la découverte permanente du fonctionnement des individus. Etudier les langues, comprendre le mécanisme de la linguistique, découvrir les méandres de la culture d’entreprise et du marketing à l’international, ce sont là, les fruits de ma formation initiale en langues étrangères, d’une part et en école de commerce pour la gestion d’affaires internationales d’autre part. La maturité aidant, il s’est avéré utile de devoir compléter cela, des années après, par d’autres formations universitaires encore, à caractère sociologique notamment. Aujourd’hui, je n’ai toujours pas fini d’apprendre, puisque je suis inscrite en faculté de théologie à l’ICP.
D-N : Comment l’idée d’animer un talk- show, vous est-elle venue ?
L.N.M.E : Je travaille sur les droit des femmes, et cette émission est en fait un travail de recherche universitaire dont j’ai souhaité replacer la réalité dans son contexte d’origine : c’est à dire au cœur des relations sociales. Il s’est avéré impératif de devoir donner la parole à tous, sur ce qui n’est pas la propriété des chercheurs. J’ai toujours été convaincue que chaque homme et chaque femme est éligible à la tribune des questions qui nous concernent tous. Il n’est pas question de disqualifier qui que ce soit, lorsque l’on veut recueillir des informations. Evoluant par ailleurs sur le terrain de la communication, il était évident pour moi de traiter cette matière, d’avoir recours aux médias, qui à mon avis sont le tam-tam des temps modernes. J’ai commencé par le programme quotidien "Lady vous Ecoute" à l’antenne depuis 2008 du lundi au vendredi à 11H30, sur Télésud, suivi d’un programme dominical "Mission Lady" (initialement intitulé Croire au féminin.) sur la même chaine, depuis 2011 le dimanche à 10h. Je dois préciser que pour "Lady vous écoute", l’aspect participatif est la quintessence même de ce programme, car chaque téléspectateur à la liberté de s’exprimer sur les sujets proposés, quant au programme "mission lady" tourné en semaine et diffusé le dimanche, il permet de prolonger la discussion avec des références bibliques. En effet, les religions sont souvent désignées comme le socle de pratiques sociales, les bonnes comme les mauvaises, il était important de proposer un espace de compréhension d’une matière souvent interprétée avec force syncrétisme.

D-N : Quelle est votre journée type ?
L.N.M.E : Je cours pour rattraper le temps chaque matin, car vous avez bien compris qu’une vie mosaïque induit plusieurs compétences notamment celle de préparation de ces programmes. Prise d’antenne en direct, donc la ponctualité est de rigueur, mais le direct aussi nécessite une vigilance à toute épreuve. Les appels reçus au téléphone sont sans filet, ils ne sont pas filtrés. Après le direct, il faut préparer les émissions suivantes. En marge de cela, il faut pouvoir vaquer aux autres activités. Je participe aux travaux du Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes. (Instance installée par la Ministre des droits des femmes en 2013) et, ayant pour mission d’assurer la concertation avec la société civile et d’animer le débat public sur les grandes orientations de la politique des droits des femmes et de l’égalité. Tout ce qui précède est cependant fait après l’essentiel. Je m’investis dans mon propre ministère de chrétienne, d’épouse, de mère, car les priorités ont pour moi un ordre immuable : Dieu, la famille, et le reste.
D-N : Combien de personnes travaillent avec vous ces émissions ?
L.N.M.E : Merci de me donner l’occasion de rappeler qu’une émission n’est pas que , ce que l’on voit à l’écran, mais le fruit d’efforts de toute une équipe technique et d’une Direction que je voudrais ici remercier pour tout ce qui est mis en œuvre pour faire exister ce qui pour d’autres n’aurait été pris que comme étant les élucubrations d’une bonne femme ! Maquilleuse, ingénieur du son, Réalisateur, diffuseur, etc. Téléspectateurs sont tous indispensables à la réussite d’un tel travail.

D-N : Ce genre d’émissions est très prisée, selon vous pourquoi peu de femmes noires de nos médias en animent ?

L.N.M.E : Je pense plutôt que ces femmes sont nombreuses et compétentes, charge aux médias de savoir travailler avec les personnes indiquées.
D-N : Quels sont les retours des téléspectateurs concernant vos émissions ?
L.N.M.E : Les téléspectateurs nous disent être satisfaits d’avoir des programmes qui leur ressemblent et qui les rassemblent, en leur donnant en outre, l’occasion de donner leur avis.
D-N : Quel est votre meilleur et pire souvenir ?

L.N.M.E : Mon meilleur souvenir est en 2008, d’avoir pu voir une mobilisation de certains téléspectateurs en faveur d’une femme qui se trouvait en détresse en Afrique du Nord, du fait de la maltraitance de son mari, et qui a pu être redirigée vers sa famille en Afrique subsaharienne pour garder la vie sauve. Par contre Je n’ai pas de pire souvenir, quand bien même parfois, les conditions du direct réservent parfois des situations inattendues !
D-N : Combien de temps pensez-vous continuer à animer « Lady vous Écoute, et Mission Lady » ?
L.N.M.E : Tant qu’il y aura des femmes et des hommes, et qu’il y aura matière à discussion sur la nature de leurs rapports sociaux.
D-N : Modifierez-vous, ou changerez-vous certaines choses ?
L.N.M.E : Le maître mot est de rester ouvert à tout ce qui peut améliorer ce qui est déjà fait. Toutes les bonnes idées sont les bienvenues.
D-N : Quelle est la prochaine étape ?
L.N.M.E : Je reste à l’écoute de ce que Dieu mettra sur mon cœur.

STEVYNE N’ZABA.
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