Gagnoa – Soro Yacouba, 31 ans, a été condamné, mardi, à 36 mois de prison ferme et à quatre millions de FCFA d’amende, pour escroquerie portant sur la somme de 2,1 millions de FCFA, et détention sans autorisation de matières destinées par leur nature à la fabrication, la contrefaçon, la falsification, l’altération ou la coloration de signes monétaires.
Exerçant, selon lui, une activité commerciale à Gagnoa, Soro Yacouba est en réalité «un démarcheur pour des multiplicateurs de faux billets», avoue-t-il à la barre.
Sous cette casquette, Soro se rend à Guéyo, courant 2014. Sur place, il propose à Ouédraogo Salif de faire de lui un homme puissant et très riche, en multipliant son argent.
Il reste quatre jours chez son hôte qui est à ses petits soins et l’engraisse à souhait. Il y est rejoint par son acolyte Diarrassouba Aboulaye. A deux, ils font des tours de prestidigitation et présentent 20.000FCFA à Ouédraogo, contre un billet de 10.000 FCFA. Avec le billet de 10.000 FCFA lavé, ils réussissent à faire un transfert d’unités.
Ouédraogo est émerveillé, son rêve de devenir riche paysan va se réaliser. Sublimé, et n’étant plus maître de la raison, il remet séance tenante 2,1 millions FCFA aux deux individus, pour multiplier. Ces fins stratèges emballent ce beau pactole dans du plastic avec des billets noirs et expliquent à leur victime de ne pas toucher au sachet, qui contient un produit hautement toxique.
Deux jours plus tard, le moment tant attendu est arrivé. C’est l’heure de laver les billets. Les multiplicateurs de faux billets entament leur basse besogne. Avec un stratagème dont eux seuls connaissent les chaînons, ils détournent l’attention de Ouédraogo, dissimulant presque l’entièreté des 2,1 millions CFCFA en bons billets. Ils lui montrent 190.000 FCFA, résultat de ce qu’ils ont réussi à laver avec la quantité du produit noir qu’ils avaient.
Le chef de bande, Diarrassaouba Aboulaye, demande encore 120.000 FCFA à Ouédraogo pour aller acheter ce produit. Flairant la supercherie, ce dernier souhaite que ses interlocuteurs achètent le produit noir en utilisant les 190.000 FCFA.
Sentant le danger venir, Diarrassouba s’enfuit à San Pedro. Le démarcheur Soro Yacouba, quant à lui est coincé. A la barre, il reconnaît les faits, mais explique être un démarcheur de multiplicateurs de faux billets. Il reconnaît aussi qu’à ce titre Diarrassouba lui à acheté une moto KTM et l’a même aidé à ouvrir un magasin de vente de friperie.
«Vous avez été déjà condamné à deux mois de prison ferme pour une affaire similaire de billets noirs, non !?», lui fait savoir le juge qui corse sa peine d’emprisonnement comme l’a requis le Procureur de la République.
(AIP)
ja/ask
Exerçant, selon lui, une activité commerciale à Gagnoa, Soro Yacouba est en réalité «un démarcheur pour des multiplicateurs de faux billets», avoue-t-il à la barre.
Sous cette casquette, Soro se rend à Guéyo, courant 2014. Sur place, il propose à Ouédraogo Salif de faire de lui un homme puissant et très riche, en multipliant son argent.
Il reste quatre jours chez son hôte qui est à ses petits soins et l’engraisse à souhait. Il y est rejoint par son acolyte Diarrassouba Aboulaye. A deux, ils font des tours de prestidigitation et présentent 20.000FCFA à Ouédraogo, contre un billet de 10.000 FCFA. Avec le billet de 10.000 FCFA lavé, ils réussissent à faire un transfert d’unités.
Ouédraogo est émerveillé, son rêve de devenir riche paysan va se réaliser. Sublimé, et n’étant plus maître de la raison, il remet séance tenante 2,1 millions FCFA aux deux individus, pour multiplier. Ces fins stratèges emballent ce beau pactole dans du plastic avec des billets noirs et expliquent à leur victime de ne pas toucher au sachet, qui contient un produit hautement toxique.
Deux jours plus tard, le moment tant attendu est arrivé. C’est l’heure de laver les billets. Les multiplicateurs de faux billets entament leur basse besogne. Avec un stratagème dont eux seuls connaissent les chaînons, ils détournent l’attention de Ouédraogo, dissimulant presque l’entièreté des 2,1 millions CFCFA en bons billets. Ils lui montrent 190.000 FCFA, résultat de ce qu’ils ont réussi à laver avec la quantité du produit noir qu’ils avaient.
Le chef de bande, Diarrassaouba Aboulaye, demande encore 120.000 FCFA à Ouédraogo pour aller acheter ce produit. Flairant la supercherie, ce dernier souhaite que ses interlocuteurs achètent le produit noir en utilisant les 190.000 FCFA.
Sentant le danger venir, Diarrassouba s’enfuit à San Pedro. Le démarcheur Soro Yacouba, quant à lui est coincé. A la barre, il reconnaît les faits, mais explique être un démarcheur de multiplicateurs de faux billets. Il reconnaît aussi qu’à ce titre Diarrassouba lui à acheté une moto KTM et l’a même aidé à ouvrir un magasin de vente de friperie.
«Vous avez été déjà condamné à deux mois de prison ferme pour une affaire similaire de billets noirs, non !?», lui fait savoir le juge qui corse sa peine d’emprisonnement comme l’a requis le Procureur de la République.
(AIP)
ja/ask