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Faits Divers Publié le vendredi 28 mars 2014 | AIP

La juge fait pomper l’élève caïd et le condamne à un mois de prison avec sursis à Gagnoa

Gagnoa, 28 mars (AIP) – G.D.P, 22 ans, élève en classe de Terminale au collège Christ-Roi, connu comme le "caïd" de l’établissement, a été soumis mardi à des pompes punitives à la barre par la présidente du tribunal de Gagnoa, qui l’a condamné à un mois de prison avec sursis et à 50.000 FCFA d’amende.

Inscrit en classe d’examen et devant affronter les épreuves du Baccalauréat, session 2014, G.D.P n’a aucunement conscience de la tâche qui l’attend en fin d’année scolaire. Faire honneur à ses parents qui se saignent pour lui n’effleure guère son esprit.

Depuis le début de l’année, il exerce des violences et voies de fait, seul où avec son groupe de camarades, sur les enseignants et le personnel administratif jusqu’au directeur des études de l’établissement. Par la même occasion, il se rend auteur d’actes de vandalisme sur les biens mobiliers de l’établissement.

Le 28 janvier, l’élève "caïd" est exclu de l’établissement. Son beau-père joue les bons offices auprès des responsables de Christ-Roi qui le réintègrent dans l’effectif du collège. Mais cela ne donne pas à réfléchir à l’élève perturbateur.

Ainsi une autre fois, G.D.P arrive en retard au cours. Le professeur lui demande de revenir à la deuxième heure. "Si je me suis déplacé de ma maison jusqu’à l’école, c’est pour faire cours donc je ne sors pas. Je connais mes droits", lance l’élève qui va s’asseoir à sa place.

Le professeur refuse de faire cours tant que l’élève ne s’exécute pas. Il s’ensuit des échauffourées entre le maître et l’élève. Le directeur des études intervient, l’élève n’entend pas raison et se met à commettre des dégâts dans la classe.

Le chef d’établissement fait appel à la police. L’élève est appréhendé. Au poste de police, l’officier chargé de l’affaire lui demande de présenter des excuses à son professeur et au chef d’établissement, afin que l’affaire soit réglée à l’amiable, l’élève refuse et crie: "je connais mes droits."

Devant le parquet, il réitère également au substitut du Procureur qu’il connait "ses droits", vociférant très convaincu: "mes camarades vont venir me libérer."

Même à la maison d’arrêt et de correction de Gagnoa où il est transféré, en attendant son jugement, l’élève refuse de demander pardon devant sa mère, afin qu’on lui fasse bénéficier de circonstances atténuantes et qu’il soit libéré.

Mais à la barre, le caïd perd son latin et la voix devant le juge, se rappelant des jours difficiles passés dans l’enfer de la prison, où il ne veut certainement pas retourner.

La présidente du tribunal lui fait faire quelques pompes, l’oblige à demander pardon à genoux à son directeur des études, puis prononce à son encontre, une peine légère de 30 jours de prison avec sursis, en suivant le réquisitoire du Procureur qui a souhaité que l’élève n’aille pas derrière les barreaux, estimant que le tribunal doit faire bénéficier à celui-ci, certes un "véritable phénomène", du rôle socialisant de la justice.

Ja/kkp/ask
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