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Politique Publié le lundi 31 mars 2014 | Nord-Sud

Marches, sit-in… : le Fpi veut “mélanger’’ le pays

© Nord-Sud Par Atapointe
Ouverture de la 8eme convention extraordinaire du Front Populaire Ivoirien
Vendredi 21 février 2014. Abidjan. Le Front populaire ivoirien (FPI), au Palais des Sports de Treichville, les travaux de sa 8ème convention extraordinaire en présence de Pascal Affi N’guessan, Président du parti et des membres des différentes instances. Ph: Affi N`Guessan.
Au terme d’une réunion de son comité central, samedi, le Front populaire ivoirien a décidé de reprendre les manifestations politiques.

Pascal Affi N’Guessan et ses camarades veulent pousser un peu plus loin le bouchon. Sans doute, face à l’échec du mot d’ordre de boycott du recensement de la population et de l’audition des victimes de la crise ivoirienne, la direction du Front populaire ivoirien, réunie samedi en comité central, a décidé d’appeler les militants de l’ancien parti au pouvoir à reprendre la rue. « Le comité central engage instamment le secrétariat général à prendre toutes les dispositions en vue d’organiser dans les meilleurs délais et dans une logique de ripostes graduées, les grandes actions de masse ;demande aux militants et sympathisants du Fpi de rester vigilants et mobilisés, à l’écoute des mots d’ordre de la direction du parti pour des actions d’envergure futures », lit-on dans le communiqué final de cette réunion tenue samedi. Les prochains jours promettent donc d’être agités, si l’on s’en tient à ce communiqué. Le Fpi, persuadé que son salut passe par un durcissement de ton, a d’abord pris le soin, dans ses résolutions, d’appeler à la démission du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Quid de cette montée de l’adrénaline chez les frontistes ? Ils accusent la Commission dialogue, vérité et réconciliation de trop jouer en solo et sans résultats tangibles, en matière de réconciliation, de n’avoir rien fait pour empêcher le transfèrement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (Cpi). Ils reprochent aussi, entre autres, au ministre de l’Intérieur de trop leur mettre la pression, d’avoir transformé la Direction de la surveillance du territoire (Dst) en un camp de torture et de s’immiscer dans les affaires judiciaires. Pour toutes ces raisons, le Fpi croit bon de mettre en danger la paix qui se construit depuis trois ans avec le Président Ouattara. Ce projet de perturbation du calme qui prévaut en ce moment provoque la colère d’une partie de l’opinion, notamment des victimes de la crise postélectorale et de leurs proches. « Nous n’attendons que le top départ pour la mise en œuvre des résolutions de leur comité central. Nous allons les aider à réaliser tout ce qu’ils ont comme projet », ironisait, hier, un parent de victime, sur sa page facebook. « Nous aussi, nous avons des choses à leur reprocher. Si ce qu’ils nous ont fait subir ne leur suffit pas, cette fois, nous n’allons pas nous laisser faire. Nous allons tous nous retrouver dans la rue pour leur dire de vive voix ce que nous pensons d’eux aussi. Car Dieu merci, ils n’ont plus leurs mercenaires et leurs miliciens pour faire leur sale besogne », renchérit A. Sidibé, parent de victime de la crise postélectorale, joint par téléphone. Même dans la ‘’galaxie Gbagbo’’, il se trouve des gens qui n’adhèrent pas au projet. « Quand Affi était en prison, à Bouna, personne n’a eu à manifester pour qu’il retrouve la liberté. Pourquoi à son tour, pense-t-il que c’est par ce moyen qu’il peut obtenir ce qu’il réclame ? », déplore Alphonse G., dissident de la jeunesse du Fpi. « Il va conduire le Fpi à sa perte, si nous ne faisons rien. La voie du radicalisme nous a montré ses limites. Il est temps que nous changions de stratégie. Il a mis ses enfants en lieu sûr et c’est avec les progénitures des autres qu’il veut réaliser ses ambitions présidentialistes. Nous avons vu dans son jeu. C’est le lieu d’appeler nos camarades à réfléchir par deux fois avant de suivre Affi N’Guessan », sensibilise-t-il.

Marc Dossa
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