C’était un challenge ! Augmenter le prix des journaux dans une Côte d’Ivoire sortie fraichement d’une longue crise qui a déglingué son tissu social. C’était vraiment pari ! Et pour les patrons de presse, regroupés au sein du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) et l’ensemble des travailleurs du secteur, il fallait le faire. Là-dessus, dans son interview accordée au confrère Notre Voie, par Charles Sanga, Gérant de Mayama éditions et production, société éditrice du Patriote rassérénait les lecteurs. « Nous nous engageons à relever le pari de la qualité.» Le même jour, César Etou, Pca et Dg par intérim de la Refondation qui édite Notre Voie, dans son entrevue au Patriote rapportait que cette augmentation était « une mesure de survie pour la presse ivoirienne.» Par-dessus tout, quelques jours seulement après cette augmentation, le constat, sans fanfaronnade, est clair! La presse ivoirienne a pris le pari de la qualité. Et selon les statistiques et rapports glanés auprès des distributeurs et revendeurs de journaux, les Ivoiriens ne semblent pas prêts d’abandonner leur presse. Ils ne veulent pas laisser mourir ces journaux qui ont toujours été le baromètre de la jeune démocratie ivoirienne selon les époques. Mais, le hic, est que certains journaux qui ont tout simplement eu peur de relever le challenge de la qualité et qui pensaient engranger suffisamment de lecteurs en maintenant les anciens prix seront désabusés. Le public ivoirien, dans tous les domaines sait séparer la graine de l’ivraie. Et le refus des grossistes de distribuer certaines des parutions qui refusent d’arrimer leur prix à la nouvelle tarification devrait sonner comme un avertissement. Quand c’est beau et bien fait, l’Ivoirien aime. Tout simplement.
JAD
JAD