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Société Publié le lundi 5 mai 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Dédicace / Musique et littérature: Après avoir joué en politique, Adama Dahico dévoile son amour pour Dieu

«Je suis allé en politique parce que les politiques jouaient les comiques à notre place». Par ces mots, l’humoriste – candidat à la présidentielle de 2011 en Côte d’Ivoire, Adama Dahico (Dolo Adama, de son vrai nom), justifie dans ‘’Dieu est amour’’, sa dernière œuvre musicale aux couleurs 100% reggae, son incursion sur le terrain (scène) politique. «Une discipline sportive où tous les coups sont permis en pleine compétition», définit-il sur le titre ‘’La politique en Afrik’’, tiré dudit album de douze (12) titres.

Plus humoriste que chanteur, Dahico parle plus qu’il ne chante. «J’ai un message d’intérêt public. Je ne suis pas un chanteur, je parle», clame-t-il. Ses paroles, faites de paraboles et de proverbes (Tchoco na Tchaka, l’espérance) mais critiques et teintées d’humour, suivent une rythmique sérieuse qui ne trahit pas le fond (musical) reggae sur lequel “surfe” des discours d’engagement, d’amour, de paix et de réconciliation. Si, selon le chœur dans ‘’La politique en Afrik’’, «c’est une affaire d’humour», Dahico se lance dans une «Comédie Politique Internationale» qui donne le titre au sigle CPI (Cour pénale internationale). Aussi soumet-il au public un baptême nouveau de la Cour Pénale Internationale (Cpi) qui pourrait être, parmi toutes les définitions qu’il a du sigle Cpi, une «Conquête de la Paix Intérieure». S’il chante la Cpi, «une institution judiciaire qui a fait beaucoup parler d’elle», Dahico qui dit reprendre (désormais) sa casquette d’humoriste et «laisser la politique aux acteurs politiques» explique qu’il «ne pouvait laisser passer sous silence tout ce qui s’est passé», en Côte d’Ivoire. «Je fais, dit-il, de la réflexion, de l’éclairage». «Je n’ai pas de regret. La mission de cette élection était de décrisper la situation. Je voudrais à travers cet album rendre gloire à Dieu. Je ne pouvais revenir sur scène si Dieu n’avait dit son dernier mot. Je sais ce que Dieu a fait pour moi». Son retour sur scène est marqué, par endroit, de prise de position. «On ne veut plus d’Ali Baba à la tête de nos Etats», évoque-t-il sur le titre du nom d’«Ali Baba et les 40 voleurs» où il dénonce les «conducteurs imprudents, les devis surfacturés, la malnutrition, las acheteurs d’œuvres piratées», etc.
Participer aux élections présidentielles était, pour lui, un «devoir citoyen». «Notre mission, c’est la réconciliation. C’est nous qui allons faire la réconciliation. Je suis disponible pour faire une tournée de la réconciliation», fait savoir l’humoriste qui ne cache pas que son engagement politique lui «a coûté beaucoup». «Les promoteurs ont pris leur distance. La rumeur a couru.

Les gens m’ont laissé continuer mon chemin à l’étranger… J’étais devenu infréquentable. Aujourd’hui, je n’ai plus de problème avec la Rti», conte-t-il sa misère postélectorale. Ce qu’il a vécu et (mal) digéré, Dahico l’écrit en chant sur une adaptation musicale de Rat race (Bob Marley) sous le titre évocateur de «Nos mais magiciens». «La reconnaissance est un devoir moral et spirituel», répond-il à toutes ces personnes – jeunes humoristes y compris qui ont fait leurs armes sur la scène de son Festival International du Rire d’Abidjan (Fira) et qui l’avaient rangé au placard par crainte de s’identifier à Dahico l’«infréquentable». Malgré cette adversité, l’humoriste – promoteur du Fira tient «à reprendre là où il l’a laissée» sa place sur une scène où, déplore-t-il, «le niveau de l’humour est à l’image du pays». Sans oser faire une critique de fond, l’initiateur du «Maquis Dromikan», son label, conseille aux humoristes de «se mettre au travail s’ils veulent en faire leur métier».

En plus de «Dieu est amour» dont la sortie est prévue le 5 mai prochain, Dahico a publié «Eh djah ma vieille !», un bouquin de 136 pages.

Koné Saydoo
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