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Économie Publié le mardi 3 juin 2014 | Nord-Sud

Malgré le boom économique / Pays africains : ces insuffisances à corriger 

© Nord-Sud Par Atapointe
Conférence Africa Rising: table ronde de clôture
Vendredi 30 mai 2014. Maputo. Table ronde de clôture sur le thème "prochaines étapes et actions communes". Ph: Christine Lagarde, Managing Director of the International Monetary fund
L’Afrique subsaharienne connaît, depuis des années, une croissance économique, suivant les atouts respectifs des pays. Malheureusement, trop de choses fragilisent le "puzzle".

La directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi) n’a pas pris de gants contre les insuffisances criantes qui handicapent le boom économique de cette partie du continent. «Permettez-moi d’être franche. Dans de trop nombreux pays, les revenus provenant des industries extractives sont accaparés par quelques-uns… La croissance rapide ne profite pas encore à toute la population, et beaucoup d’Africains ne voient pas les fruits de la réussite économique», a dénoncé, le 29 mai à Maputo au Mozambique, Christine Lagarde. Qui, à la faveur de la conférence de haut niveau sur "l’essor africain ; construire pour le futur", a reconnu en Afrique des avancées piégées par des manquements "sensibles". «L’Afrique subsaharienne décolle depuis deux décennies, a-t-elle confirmé, les perspectives économiques demeurent prometteuses, car la région devrait réaliser un taux de croissance moyen de 5,5 % cette année ; les pays les plus pauvres pouvant atteindre environ 7 % ». Mme Lagarde a fustigé des maux majeurs de cette embellie : le non partage et les nombreuses inégalités prononcées, qui continuent d’entretenir «45% de ménages pauvres». Elle n’omet d’ailleurs pas les conflits internes récurrents, véritable talon d’Achille de ces relances économiques.

Ces faiblesses à corriger
La déclaration conjointe du sommet de Maputo met en lumière les points essentiels sur lesquels ces pays doivent impérativement se pencher. En effet, la richesse créée ne profite qu’à une poignée de personnes parce que la bonne gouvernance, continuellement chantée par les gouvernants, n’a de valeur que verbale. A la pratique, elle reste un épais nuage de vagues volontés. Au Mozambique, le Fmi, les ministres de Finances et les gouverneurs de banques centrales de la zone concernée, ont convenu d’y remédier. A la vérité, et ils l’ont relevé, la croissance ne se consolide et ne satisfait la majorité des populations que si les nations choisissent de se doter d’instituions fortes. Aussi, le secteur privé, moteur de l’économie nationale dans les pays développés, sera davantage soutenu. A ces conditions, s’ajoutent l’optimisation de la gestion des ressources financières, la qualité des infrastructures routières, éducatives et sanitaires. Les financements doivent également être améliorés et accrus, selon les urgences et besoins savamment planifiés. Evidemment, le continent devra maintenir la lutte contre les fragilités provoquées, condamne la conférence, par «les conflits et violences, sérieux obstacles au développement, avec les coûts humains et économiques considérables que cela entraîne». Le document sanctionnant la rencontre a même insisté sur «l’importance primordiale de la paix et de la stabilité». Au total, la capitale mozambicaine aura été le lieu, en deux jours (29 et 30 mai 2014), d’idées nouvelles pour cette Afrique. Qui rêve de développement pluriel. Mais attendons de voir!

Parfait Tadjau Source : Conférence de haut niveau
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