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Politique Publié le lundi 23 juin 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Investiture du nouveau Président National de la FENUJECI / Hamed Bakayoko : "C’est parce que la jeunesse a été trop politisée que nous avons connu la guerre"

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Cérémonie de présentation au drapeau national des nouvelles recrues de la police
Vendredi 23 mai 2014. Abidjan. Cérémonie de présentation au drapeau national des nouvelles recrues de la police, en présence du ministre de l`intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko (photo).
Elu, à l’issu du 3e congrès ordinaire de la Fédération Nationale des Unions de Jeunesses Communales de Côte d’Ivoire (FENUJECI), les 15,16 et 17 mai passé à Daoukro le nouveau président National de la FENUJECI, M. Sylla Souleymane a été officiellement investi, le samedi 21 juin dernier. C’était dans la salle de conférence de la fondation Félix Houphouët-Boigny. Qui s’est trouvée très exiguë pour la circonstance. Parrain de la cérémonie, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, M. Hamed Bakayoko dans son adresse, s’est félicité de la mise en scelle de ce mouvement de jeunesse qui est apolitique. Car pour lui, « la grave crise que le pays a connue est survenue aussi par la faute de la jeunesse. On a trop politisé la jeunesse. On a trop mis en avant les mouvements de jeunes à l’intérieur des partis politiques. Des mouvements de jeune ont été manipulés par les partis politiques ». Selon le ministre d’Etat, le creuset de la vraie jeunesse, de la jeunesse multiforme, variée, se fait au niveau de la commune. « Si les jeunes se sentent bien dans les quartiers, si les jeunes apprennent à s’aimer et à se tolérer dans les quartiers, forcément sur le plan national, il ne peut pas avoir de rupture il ne peut pas avoir d’échec.» a-t-il souligné. C’est pour cela que Hamed Bakayoko s’est dit heureux de voir relancer ce mouvement. «Vous allez avoir mon soutien. Un soutien massif et puissant pour que vous ayez la force de porter le pays. Nous allons vous permettre de rencontrer les jeunesses du monde, en allant à tous les grands rendez-vous du donner et du recevoir. Parce que tout le travail qui est fait aujourd’hui, l’émergence dont on parle, qui va la consommer ? Ce sont les jeunes. Cette émergence ne sera viable et profitable qu’à une seule condition», a indiqué le ministre d’Etat, «Soyez des jeunes, travailleurs et sérieux. Sérieux, vis-à-vis de vous-même, au fond de vous-même. Ne trichez pas avec votre travail, avec ce que vous avez choisi comme travail. La jeunesse c’est le plus bel âge, c’est là où on se construit, très sérieusement. », a-t-il dit. Mais « si une jeunesse passe son temps à s’amuser, à rigoler, à tricher, on transforme le pays et les modèles sont des mauvais. Il faut revenir à une société des valeurs où la valeur maitresse demeure le travail où chacun puisse mériter de la nation en fonction de ses capacités et de son engagement». Le ministre n’a pas manqué d’exhorter la jeunesse à éviter les débats inutiles qui ne font pas avancer le pays. «Vous ne devez pas rentrer dans les débats du tribalisme, d’ethnie, de religion, des facteurs de division, qui font régresser les peuples. Vous devez être à l’avant-garde ; sur de nouvelles valeurs qui vous rapprochent dans toutes les églises, dans toutes les mosquées. Refusez l’exclusionisme. Un pays, ce sont ses habitants et essentiellement sa jeunesse. Si cette jeunesse n’a pas conscience de sa responsabilité, le pays à un problème. Il faut vous mobiliser pour faire front contre ceux qui veulent vous diviser», a-t-il conseillé. Pour le dernier semestre de l’année 2014, le ministre a annoncé que son département allouera un montant de 20 millions de francs CFA et pour l’année 2015 une ligne budgétaire de 100 millions de francs CFA pour ladite fédération. «Nous allons parler avec tous les maires pour qu’effectivement les lignes prévues pour les jeunes soient dotées et remises aux jeunes. » a-t-il ajouté. Pour sa part le nouveau patron des jeunesses communales, a dit mettre son mandat sous le signe de la démocratisation de sa structure. « De notre diversité, doit découler la démocratie. La FENUJECI doit être une plate-forme d’échanges, un interlocuteur crédible entre les jeunes d’une part et d’autre part entre les jeunes et les décideurs ». Mais surtout rester un pôle de création et de recherche d’emploi pour les jeunes.

Diallo Harry
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