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Politique Publié le vendredi 26 septembre 2014 | Présidence

69ème session de l’assemblée générale des nations unies : Déclaration de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire

© Présidence Par DR
Le Président Ouattara à la tribune de la 69è Session de l`Assemblée Générale de l`ONU
Vendredi 26 septembre 2014. Etats-unis. Le Président de la République de Côte d`Ivoire Alassane Ouattara prononce un discours à la tribune de la 69è Session de l`Assemblée Générale des Nations Unies, à New York.
- Excellence Monsieur Sam KUTESA, Président de la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies ;
- Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
- Excellences Monsieur BAN Ki-MOON, Secrétaire Général des Nations Unies ;
- Honorables Délégués,
- Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs
Tout comme les Chefs d’Etat et de Gouvernement qui m’ont précédé à cette tribune, je voudrais à mon tour, au nom de la Délégation de la Côte d’Ivoire et en mon nom propre, vous adresser nos chaleureuses félicitations pour votre brillante élection à la présidence de la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, et vous assurer de notre total soutien au cours de votre mandat.
Votre élection à ce poste honore votre pays, l’Ouganda et, au-delà, tout le continent africain.
Mes félicitations vont également à l’endroit de Son Excellence John ASHE, Président de la 68ème session, pour la bonne conduite des travaux de notre Assemblée une année durant.
Je voudrais saluer, tout particulièrement, le Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur BAN KI-MOON, pour son dévouement aux objectifs et aux idéaux de la Charte de notre organisation commune.
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs
Apres avoir «planté le décor» et préparé le terrain comme nous y invitait la 68e session, le temps est venu de concrétiser notre engagement et notre vision d’un monde libéré des affres de la pauvreté et de la précarité qui frappent encore des millions d’individus.
Je voudrais donc saluer la pertinence et la portée du thème de cette session intitulé «réaliser et mettre en oeuvre un programme transformateur de développement pour l’après 2015» qui se situe dans le prolongement de la session précédente et traduit notre engagement à relever ensemble le défi du développement.

Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs
Depuis l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le développement en septembre 2000 et à un an de la date butoir de leur réalisation, il convient de constater, comme le souligne fort justement le Secrétaire Général des Nations Unies dans son récent rapport, que les principaux objectifs ont été atteints ou sont en voie
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de l’être à l’échelle mondiale, et que des efforts considérables seront nécessaires afin que des régions telles que l’Afrique subsaharienne y parviennent à leur tour.
Au plan national, grâce aux efforts de mon Gouvernement, la réalisation des OMD se poursuit inlassablement dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme National de développement et du renforcement de la coopération avec nos partenaires. Nous saisirons le temps qui nous sépare de l’échéance de 2015, pour accélérer la réduction de la pauvreté, améliorer la santé maternelle et infantile, consolider les remarquables progrès enregistrés dans la lutte contre le VIH/Sida et pour l’accès à l’enseignement primaire et garantir enfin l’accès à l’eau potable à tous nos compatriotes.

En trois ans, la Côte d’Ivoire a fait un bond qualitatif significatif dans la mise en oeuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement et entend garder la même dynamique. Nous sommes entrés dans le 21ème siècle, déterminés à vaincre la pauvreté et les inégalités, et à bâtir un monde d’opportunités. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement ont porté cette formidable ambition et impulsé une solidarité rarement exprimée dans cette enceinte. Au moment où se dessine le monde que nous voulons pour l’après 2015, les Objectifs du développement durable se précisent. Nous devons enfin donner, aux plus vulnérables, une vie décente ; nous devons aussi donner à notre planète, un répit et la chance d’exister pour les prochains siècles.

Mesdames et Messieurs,
L’Agenda post-2015 devra accorder une attention particulière aux priorités des pays en développement, notamment à celles des pays africains exprimées dans la Position commune africaine que mon pays soutient. Les négociations intergouvernementales sur l’agenda du développement après 2015, doivent pour cela être inclusives, équilibrées et aboutir à des objectifs précis et mesurables, pour faciliter leur appropriation par les Etats et les régions.
L’adoption du Programme de développement post-2015 l’année prochaine interviendra dans un contexte économique favorable pour l’Afrique. En effet, l’Afrique est devenue l’une des régions les plus attractives pour les investisseurs internationaux et les plus dynamiques au monde, avec un taux de croissance annuel de son PIB de 4,5% en moyenne, au cours des quinze (15) dernières années. Le continent offre des opportunités uniques dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de l’agriculture, pourvoyeuse d’emploi et capable d’assurer au continent la sécurité alimentaire. Les secteurs de la santé et de la lutte contre les changements climatiques ne sont pas en reste.

Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs
L’Afrique est entrée dans une ère de progrès et de développement qui demeure tributaire de son environnement sécuritaire. En effet, la propagation sans précédent du terrorisme depuis la Corne de l’Afrique jusqu’à la bande Sahélo-


saharienne, l’explosion de la piraterie maritime, de divers trafics criminels et plus récemment, la résurgence de pandémies telles que la fièvre hémorragique Ebola qui fait des ravages dans certains pays en Afrique de l’ouest fragilisent le continent africain et risquent de lui faire perdre une décennie de progrès humains et de croissance économique. Contrairement aux guerres d’hier, ces menaces transfrontalières n’épargneront à terme aucun Etat, aucune région. C’est pourquoi, nous devons y faire face collectivement.
La mobilisation internationale actuelle contre le terrorisme et l’extrémisme est salutaire. Elle gagnerait cependant à être étendue à l’Afrique afin de détruire durablement les mouvements terroristes actifs aux portes de l’Europe. L’Afrique ne doit pas être le continent oublié de la lutte contre le terrorisme.
Je sais que l’Afrique n’est pas seule face à ces menaces. Je voudrais, renouveler ici, mes sincères remerciements à nos partenaires bilatéraux et multilatéraux notamment, la France, les Etats-Unis d’Amérique, les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine, qui nous accompagnent.

Je remercie tout particulièrement le Président François Hollande pour le rôle déterminant qu’a joué la France dans le règlement des crises au Mali, en Guinée-Bissau et en Centrafrique ; de même que pour l’organisation du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique et la récente Conférence des Chefs d’Etat sur la question de BOKO HARAM au Nigeria.
Je remercie le Président Barack Obama pour les importantes mesures qu’il a annoncées en août dernier lors du Sommet Etats-Unis-Afrique et qui vont aider au renforcement des capacités africaines de lutte contre le terrorisme. Je tiens également à le remercier et à travers lui, le peuple américain pour les mesures courageuses et exceptionnelles prises par le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique afin d’aider l’Afrique de l’Ouest à venir à bout de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola. Ces mesures exceptionnelles, en plus de l’action de l’OMS, des ONG, de la France, du Royaume Uni, de l’Union Européenne, de Cuba et des autres pays doivent sonner la mobilisation internationale. Dans le même esprit, je voudrais saluer le soutien apporté par la communauté internationale au pays frère du Nigeria dans sa lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, et féliciter l’Union africaine pour son engagement décisif en Somalie.

Il n’en demeure pas moins qu’au Sahel et contre Boko Haram, les grandes puissances et les Nations Unies doivent aller plus loin dans leur soutien au continent et faire preuve de la même détermination que celle démontrée par la France contre les terroristes au nord du Mali.
Pour l’Afrique, la sécurité est le premier objectif de développement durable à atteindre. Dans cette quête de stabilité et de sécurité, la consolidation des divers partenariats dans lesquels s’est engagé le continent constitue un véritable viatique pour l’avenir. Ces partenariats sont également porteurs de solidarité, d’ouverture et de développement Il doit en définitive nous permettre de mener ensemble la lutte pour l’éradication de la pauvreté, tout en prenant en compte les trois dimensions du développement durable : économique, sociale et environnementale. Le développement durable et inclusif que nous voulons pour nos peuples nous interpelle


également sur la nécessité de privilégier des modes de production propre et d’inverser l’évolution actuelle de la courbe du réchauffement climatique. A la lumière de nos annonces au Sommet du 23 septembre dernier sur le climat, il est certain qu’un ultime effort sera nécessaire pour parvenir à un accord ambitieux sur le climat en 2015, lors du Sommet de Paris.

Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU,
Excellences, Mesdames et Messieurs
Je voudrais à présent aborder la situation en Côte d’Ivoire. Mon pays est en paix et au travail. Il a retrouvé la confiance de ses partenaires comme l’atteste notamment le retour définitif de la Banque Africaine de développement à Abidjan. Grâce à la cohésion des Ivoiriens, à la solidité des institutions nationales et aux réformes engagées par le Gouvernement, la croissance économique continue d’être forte et avoisine les deux chiffes.
A ce stade de la marche de mon pays vers la transformation économique et le développement inclusif, la principale oeuvre à parachever concerne le renforcement de la réconciliation nationale et la prise en charge ainsi que la protection des plus vulnérables de nos compatriotes. Il s’agit essentiellement de redonner son sens à la solidarité et au pacte national qui fondent la nation ivoirienne.

La Côte d’Ivoire d’aujourd’hui est une nation ambitieuse, qui s’est fixée comme cap l’émergence, avec des institutions démocratiques et une gouvernance exemplaire.
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs
Je voudrais conclure en soulignant, qu’un monde meilleur pour tous est possible.
Nous devons tous y croire et oeuvrer avec détermination à sa réalisation. Les objectifs de développement durable seront atteints si les efforts nationaux sont soutenus par le niveau attendu de l’Aide publique au développement auxquels se sont engagés les pays développés.
L’Agenda de développement post2015 devra être un atout afin de permettre à nos Etats de relever les défis auxquels nos peuples et particulièrement notre jeunesse seront confrontés dans un monde en perpétuel mouvement.

Je vous remercie.

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