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Société Publié le lundi 8 décembre 2014 | Grande Chancellerie

50e Anniversaire de l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan / Henriette Dagri-Diabaté (Grande Chancelière) : « L’ENS a réalisé une révolution sociale et culturelle »

© Grande Chancellerie Par DR
Yamoussouko/Célébration de la journée de la paix: Les femmes de CI engagées à être des architectes de la paix
Réunies à Yamoussoukro dans le cadre de la célébration de la Journée de la Paix, les femmes de CI se sont engagées à s`approprier le processus de réconciliation et à œuvrer au maintien de la paix. La Grande Chancelière Henriette Diabaté, la Ministre Anne Ouloto et Aichatou Mindahoudou, la représentante du SG de l`ONU étaient présente.
Nous vous proposons l’intégralité du discours de la Grande chancellière Henriette Diabaté, ce jour, à l’occasion du 50e Anniversaire de l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan couplé du 1er Symposium International des Ecoles Normales Supérieures Francophones



Voilà donc 50 ans que l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan pourvoit à la formation de formateurs. On est en droit de vivre cet anniversaire comme une célébration.
Cette célébration est couplée d’un symposium destiné à arrêter des stratégies nouvelles et appropriées pour répondre aux préoccupations du monde actuel.
Félicitations !
Et merci de m’avoir choisie comme marraine.
Mesdames et messieurs,
Le mérite de la présente commémoration revient d’abord à l’Etat, en tant que puissance publique, avec à sa tête le Président Houphouët-Boigny et tous ses continuateurs. Il faut les saluer.
Saluons les Présidents, mais saluons également les Ministres et les personnalités en charge du dossier de l’éducation, en particulier ceux du début des années 1960. Je pense au professeur Joachim Bonny qui vient de nous quitter, et qui a témoigné, il y a quelque temps, lors d’un séminaire à la Grande Chancellerie, des enjeux liés à la construction d’une école normale supérieure et d’une université en Côte d’Ivoire. Il n’était pas évident pour la coopération internationale d’accompagner la Côte d’Ivoire dans l’acquisition, jugée trop onéreuse, d’un institut de formation des maîtres.
Les postes d’enseignants à tous les niveaux, primaire, secondaire et supérieur, restaient donc inoccupés par des Ivoiriens. Et la quasi-totalité de la formation était assurée par les coopérants français, avec en appui des expatriés Sénégalais, Béninois entre autres.
Par ailleurs, au départ, le métier d’enseignant n’attirait pas. La mesure du décrochage, qui a été de bonne incitation dans la politique d’ivoirisation des cadres de l’éducation nationale, a fait beaucoup pour l’amélioration de l’image de marque de l’enseignant.
C’est au regard de ces données, que les performances réalisées par l’ENS, qui aura formé, en 50 ans, 27.447 cadres du système éducatif, dont 21.801 professeurs des lycées et collèges, peuvent apparaître comme une révolution sociale et culturelle. Je pèse mes mots, et je ne fais querelle à personne, si je dis que la révolution sociale et culturelle, opérée par notre système éducatif, est aussi importante, sinon plus, que l’essor économique des années 1960 à 1980, essor labellisé miracle ivoirien.
L’évocation de cette énorme dynamique serait incomplète et injuste sans l’hommage appuyé et déférent que nous devons aux directeurs qui ont successivement fait de l’ENS un fleuron du système éducatif national : Tanoé Aka, le professeur Vakaba Touré qu’on identifie encore aujourd’hui comme Vakaba ENS, Tapé Gozé et enfin, last but not least, le professeur Valy Sidibé, dont l’entrée en scène se traduit déjà par une nette amélioration de l’image du normalien, et une promotion de la renommée de l’ENS à l’international.
Mon cher Valy, tous mes encouragements et toutes mes félicitations. Tu peux compter sur ma confiance et ma disponibilité.
Chers collègues,
Au nom du Président de la République, je vous dis à tous les encouragements et l’admiration de la Nation. Chacun de nous sait l’influence exceptionnelle exercée par l’institutrice ou le professeur sur l’élève. Et c’est une influence qui peut durer toute la vie. Or, vous, vous n’êtes pas seulement des enseignants, vous êtes les enseignants des enseignants, les formateurs des formateurs. Vous transmettez à ceux qui transmettent. Cela n’a pas de prix.
Quant à vous chers étudiants,
Vous l’avez compris : vous êtes en de bonnes mains, dans une prestigieuse institution, qui plus est, une maison fondamentale pour la construction de la République. J’ai dit « République », à dessein ; pour ne pas me limiter à la Nation; car s’il est vrai que votre école a été et reste un pilier de la construction nationale, elle est aussi et surtout le lieu où on apprend à transmettre l’esprit républicain, c’est-à-dire le respect de la chose commune, la construction d’un horizon de connaissances et de valeurs partagées.
La Côte d’Ivoire du Président Ouattara a besoin de cet esprit du vivre-ensemble. Elle a besoin de jeunes, mordus par la passion de la connaissance et de la recherche. Elle a besoin d’une génération de défi. Votre école construit la Nation en privilégiant sa tête, c’est-à-dire son intelligence.
De par votre fonction, vous exercerez une autorité intellectuelle et morale sur les jeunes. Soyez à la hauteur de la tâche, tant du point de vue moral que du point de vue purement intellectuel ; car aujourd’hui, à l’heure du couper-coller que facilite Internet, vous aurez devant vous des élèves bien informés. Et vous devez faire la différence par votre capacité de synthèse et d’analyse.
Messieurs les Directeurs Généraux et Experts,
En organisant ce Symposium International des Ecoles Normales Supérieures Francophones, vous assurez à nos enfants un avenir prometteur.
Venus de France et de 15 pays africains de l’espace CAMES, vous allez mener une réflexion stratégique en vue d’améliorer la qualité de la formation des formateurs et celle de la recherche appliquée dans nos pays.
A temps nouveaux, situations nouvelles. Il vous faut former des citoyens fortement arrimés à la mondialisation et bien outillés pour la maîtrise des nouvelles technologies.
La réalité d’aujourd’hui exige de privilégier les filières scientifiques, en particulier les Mathématiques, la Physique et la Chimie… qui connaissent un déficit structurel important d’enseignants dans nos établissements secondaires respectifs.

Les Ecoles Normales Supérieures doivent donc, avec le concours de tous, contribuer à résorber ce déficit. Il faut instaurer une stratégie de formation spécifique et efficace à cet effet.

C’est pourquoi je salue votre décision de tenir ce symposium. C’est pourquoi, je réaffirme mon soutien au Directeur Général de l’ENS d’Abidjan, qui en a eu l’initiative.
Je souhaite un séjour fructueux aux éminents professeurs, Directeurs Généraux et Experts, qui font l’amitié à notre pays de venir enrichir ces travaux scientifiques par leurs savoirs et leurs expériences intellectuelles.
Bon travaux!
Et bonne fête à tous !
Je vous remercie !

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