San Pedro – Sans être encore une psychose, le phénomène d’enlèvement des enfants suscite la mobilisation au niveau des autorités et des populations de San Pedro qui prennent des dispositions afin d’éviter que de tels actes ne soient commis dans la région.
Dans un micro-trottoir réalisé jeudi, les populations de San Pedro, pour l’instant épargnées par ces rapts d’enfants, s’inquiètent et veulent s’organiser dans les quartiers pour empêcher que l’on s’en prenne à leurs enfants, pendant que l’autorité préfectorale anticipe la riposte.
Le préfet de région, préfet du département de San Pedro, Coulibaly Ousmane, a donné des instructions aux forces de sécurité afin qu’elles marquent leur présence et fassent des rondes autour des écoles autant que dans l’ensemble des villes du département.
Le Directeur régional de l’Education nationale et de l’Enseignement technique (DRENET) de San Pedro, Pongathié Abraham, a indiqué que fort des instructions de son ministre et de celles du préfet de région, il a fermement demandé aux responsables d’établissements de veiller à ce qu’aucun enfant ne soit mis dehors en période de cours.
« Tout enfant qui rentre dans notre domaine scolaire doit y être gardé jusqu’à la fermeture de sorte que les parents viennent le chercher ou qu’il rentre avec ses frères et sœurs », a expliqué le DRENET qui a précisé qu’une action de sensibilisation est prévue à l’endroit des enseignants et des parents d’élèves pour que la vigilance soit maintenue à tous les niveaux.
«C’est un phénomène qui doit être vite éradiqué. Que toute la population se mobilise et pas seulement les autorités, mais chacun doit être le gardien de son quartier, de sa maison, de ses enfants, et qu’on dénonce par tous les moyens ce phénomène afin qu’il s’arrête maintenant », a déclaré la présidente de l’Association des épouses du personnel de santé de San Pedro, Mme Déssiba Nadège.
Le chef central des Kroumen de San Pedro, Koeyé Gnépa Pascal, et le chef du canton Bakwé Nord, Kah Toh Emmanuel, ont vivement condamné les kidnappings et assassinats d’enfants et invité les auteurs à se ressaisir.
«S’il y a des problèmes, il faut aller vers les autorités pour les poser plutôt que de faire de la méchanceté, de la sorcellerie », s’est indigné Koeyé Pascal, soulignant que la Côte d’Ivoire ne mérite pas d’être plongée dans une autre psychose après le douloureux conflit postélectoral qu’elle a vécu.
Le chef de Section de politique sociale, planification et suivi évaluation à l’Unicef Abidjan, Guy Déon, de passage à San Pedro pour un atelier, a rappelé que l’Unicef a officiellement condamné lundi ces enlèvements et invité les autorités ivoiriennes à «tout mettre en œuvre pour retrouver rapidement les individus qui ont commis ces crimes pour qu’ils soient traduits en justice».
(AIP)
jmk/kkp/ask
Dans un micro-trottoir réalisé jeudi, les populations de San Pedro, pour l’instant épargnées par ces rapts d’enfants, s’inquiètent et veulent s’organiser dans les quartiers pour empêcher que l’on s’en prenne à leurs enfants, pendant que l’autorité préfectorale anticipe la riposte.
Le préfet de région, préfet du département de San Pedro, Coulibaly Ousmane, a donné des instructions aux forces de sécurité afin qu’elles marquent leur présence et fassent des rondes autour des écoles autant que dans l’ensemble des villes du département.
Le Directeur régional de l’Education nationale et de l’Enseignement technique (DRENET) de San Pedro, Pongathié Abraham, a indiqué que fort des instructions de son ministre et de celles du préfet de région, il a fermement demandé aux responsables d’établissements de veiller à ce qu’aucun enfant ne soit mis dehors en période de cours.
« Tout enfant qui rentre dans notre domaine scolaire doit y être gardé jusqu’à la fermeture de sorte que les parents viennent le chercher ou qu’il rentre avec ses frères et sœurs », a expliqué le DRENET qui a précisé qu’une action de sensibilisation est prévue à l’endroit des enseignants et des parents d’élèves pour que la vigilance soit maintenue à tous les niveaux.
«C’est un phénomène qui doit être vite éradiqué. Que toute la population se mobilise et pas seulement les autorités, mais chacun doit être le gardien de son quartier, de sa maison, de ses enfants, et qu’on dénonce par tous les moyens ce phénomène afin qu’il s’arrête maintenant », a déclaré la présidente de l’Association des épouses du personnel de santé de San Pedro, Mme Déssiba Nadège.
Le chef central des Kroumen de San Pedro, Koeyé Gnépa Pascal, et le chef du canton Bakwé Nord, Kah Toh Emmanuel, ont vivement condamné les kidnappings et assassinats d’enfants et invité les auteurs à se ressaisir.
«S’il y a des problèmes, il faut aller vers les autorités pour les poser plutôt que de faire de la méchanceté, de la sorcellerie », s’est indigné Koeyé Pascal, soulignant que la Côte d’Ivoire ne mérite pas d’être plongée dans une autre psychose après le douloureux conflit postélectoral qu’elle a vécu.
Le chef de Section de politique sociale, planification et suivi évaluation à l’Unicef Abidjan, Guy Déon, de passage à San Pedro pour un atelier, a rappelé que l’Unicef a officiellement condamné lundi ces enlèvements et invité les autorités ivoiriennes à «tout mettre en œuvre pour retrouver rapidement les individus qui ont commis ces crimes pour qu’ils soient traduits en justice».
(AIP)
jmk/kkp/ask
