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Société Publié le jeudi 5 février 2015 | AIP

Le gouvernement prône la "tolérance zéro" des mutilations génitales féminines

© AIP Par Marc Innocent
Cohésion sociale: Yamoussoukro abrite les réflexions sur une politique nationale
Jeudi 5 Février 2015. Yamoussoukro. Madame Anne Désirée Ouloto, Ministre de la solidarité, de la famille, de la femme, et de l`enfant a ouvert l`atelier de finalisation de la politique nationale de solidarité et de cohésion sociale à l`hôtel des Parlementaires.
La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, a fait savoir, jeudi en marge de la journée mondiale contre les mutilations génitales féminine(MGF) qui sera célébrée vendredi, que le gouvernement prône la "tolérance zéro" contre ce phénomène.

« Le temps est venu d’agir maintenant et concrètement, avec le gouvernement, pour la tolérance zéro des mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire », a souligné Mme Ouloto.

S’exprimant sur l’excision qui est la forme de MGF la plus pratiquée en Côte d’Ivoire, et qui consiste à l’ablation totale ou partielle des organes génitaux externes de la femme ou de la petite fille, Mme Ouloto a relevé que selon une enquête démographique et de santé réalisée au pays en 2012, 38% des femmes âgées de 15 à 45 ans ont été excisées avec un taux supérieur à 70% dans le Nord et le Nord-Ouest, 57% à l’Ouest, 50% au Centre-Nord,21% au Nord-est, 20% au Centre-Est et, 13% au Centre.

« Ces chiffres nous interpellent et amènent à réfléchir sur l’urgence de faire appliquer, dans toute sa rigueur, la loi N°98 – 757 du 23 décembre 1998 réprimant l’excision », a-t-elle soutenu.

Selon cette loi, « quiconque commet une mutilation génitale féminine est puni d’un emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende allant de 360 000 à 2 000 000 F CFA. La peine est portée au double si l’auteur est du corps médical ou paramédical. Le juge peut en outre lui interdire l’exercice de sa profession. La peine est d’un emprisonnement de 5 à 20 ans en cas de décès de la victime ».

Par ailleurs, constatant que certaines communautés continuent de pratiquer cet acte passible de poursuites judiciaire, dans la clandestinité, la ministre en appelle à la vigilance de tous les acteurs de la lutte contre l’excision et les encourage à la « dénonciation ».

« J’exhorte les acteurs judiciaires à faire mieux connaître la loi et à l’appliquer de façon plus rigoureuse », a-t-elle ajouté.

Une stratégie nationale de lutte contre les Violences basées sur le genre a été adoptée en 2014 par le Gouvernement, visant à assurer la prévention, à renforcer la protection des victimes, et à réprimer les auteurs et commanditaires de l’excision en Côte d’Ivoire.

Dans ce cadre en décembre 2014, le gouvernement a procédé à la mise en place de deux réseaux communautaires dans les régions Ouest et Centre du pays comprenant 100 femmes leaders contre l’excision dans le district des Montagnes et 50 hommes leaders communautaires engagés contre les violences sexuelles dans la région du Gbèkè, rappelle-t-on.


amak/tm
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