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Sport Publié le jeudi 5 mars 2015 | Le Sursaut

Volleyball / Crise à la Fédération : Comment les dissidents se mettent en danger

La Fédération ivoirienne de volleyball (FIVB) est secouée par une crise depuis bientôt un an. Les clubs dissidents ne participent plus aux activités fédérales. Celles-ci risquent de disparaître du fichier de la FIVB pour cette nouvelle saison.

Réélu en janvier 2013, suite à un plébiscite des clubs affiliés à la Fédération ivoirienne de volleyball, Koné Sanga est à couteaux tirés avec des clubs qui réclament son départ. En effet, tout remonte en avril 2014, lorsque des clubs phares de la disciplines, avait retardé la reprise du championnat, puis demandé la réintégration de 5 clubs de l’intérieur suspendus par la Fédération. C’est depuis ce temps, qu’ils réclament la démission de Koné Sanga à qui ils accusent de mauvaise gestion. Et qu’il ne mettrait pas de moyens financiers conséquents à la disposition de ses mandants pour leur fonctionnement. Le porte-parole de ces clubs dissidents, Hyppolite Kouassi de la Société omnisport de l’Armée (SOA), multiplie depuis lors des actions au Comité national olympique de Côte d’Ivoire et surtout au ministère des Sports, pour obtenir l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire pour déposer l’actuel président de la fédération. Mais soutenu par les sections volleyball de l’Asec Mimosas, de Descartes et des clubs comme Taffiré, etc. Koné Sanga a pu organiser les activités fédérales pour la saison 2014. Sans les clubs phare de la discipline, notamment le Stella club d’Adjamé, l’AS Tanda, l’AUC, le Red-star, la SOA. Certes, la saison a pu avoir lieu, le niveau de la compétition a considérablement baissé, selon des sportifs. Et c’est bien l’Asec Mimosas qui a remporté le champion et la coupe nationale, chez les dames devant le club omnisports Descartes, et Marcory volleyball s’est adjugé le titre de champion chez hommes, face à l’Entente sportive de Taffiré, vainqueur de la coupe nationale 2014.
Cette année encore, la dissidence a opté pour la politique de la chaise vide, après son échec de la saison écoulée. Hyppolite Kouassi et ses amis dissidents continuent leur fronde contre Koné Sanga qu’ils ont confortablement élu, suite à un plébiscite, le 18 janvier 2013. Toutefois, contrairement à la saison 2014, les clubs qui boycottent les activités fédérales, comptent empêcher les autres clubs favorables à la FIVB de jouer. En clair, c’est la chienlit qu’ils veulent instaurer, afin de faire réagir la tutelle et le Comité national olympique, comme ce fut le cas à la boxe. Mais la Fédération pilotée par Koné Sanga n’entend pas se laisser.

Ce qui guette les frondeurs
Pour prendre part aux activités de la Fédération ivoirienne de volleyball, tout club doit déposer un document au secrétariat de la FIVB, dans les locaux du stade Robert Champroux à Marcory. Le demandeur doit s’engager et s’acquitter des frais de licences de ses joueurs pour la nouvelle saison. Depuis 2014, les clubs dissidents ne sont plus fichés à la Fédération. Ils n’existent que de nom. Le comble, les athlètes sont au chômage. Beaucoup en ce moment du noir. Car, ils ne touchent rien, puisque c’est lors des matches de championnat ou de coupe nationale que quelques présidents de clubs versent des primes ne dépassant pas 10.000FCFA. Au volleyball, le salaire n’est pas une obligation. « Nous sommes malheureusement à la maison et c’est très difficile. Nous prenons de l’âge. Nous voulons jouer mais le président dit niet, c’est regrettable de ne pas prendre du plaisir. Avant, on ne parlait pas d’argent au volleyball, c’était un plaisir pour nous de jouer », confie une athlète de l’AS Tanda du président Kouabenan Yeboua Cévérin. Mais la bombe que tient la Fédération, c’est la radiation de fait des clubs dissidents. « Ils connaissent bien les textes. Si un club ne participe pas aux activités fédérales, ne paient pas les licences, c’est évidemment qu’il ne fera plus partie de la fédération. Chaque année, il faut s’engager. Nous avons un championnat de deuxième division et nous pouvons accroître le nombre des clubs en première division. Nous travaillons tranquillement et sans pression à la fédération. Koné Sanga ira au terme de son mandat ! », martèle un membre du comité directeur de la FIVB. Rencontré mardi dernier, au siège de la Fédération à Marcory, Koné Sanga se dit ouvert aux discussions avec les clubs dissidents. Cependant, il remarque que Hyppolite Kouassi et ses amis ne veulent pas de cela. « Nous sommes ouverts à toute discussion, nous voulons qu’ils reviennent à la maison », souhaite-t-il. Mais il ne pourra rien faire si les clubs dissidents compliquent eux-mêmes leur situation, en boycottant les compétitions. Car sans eux, tout se déroule normalement. «Déjà, dès le week-end prochain, c’est-à-dire, le samedi 7 février, au Hall des Sports à Treichville, la FIVB va organiser la super coupe avec les acteurs de la saison 2014. Cette compétition marquera l’ouverture de la saison 2015 », poursuit-il. Chez les dames, l’équipe de l’Asec Mimosas sera opposée au club omnisports Descartes et les chez les hommes Marcory volleyball défiera l’Entente sportive de Bingerville. « Nous prendrons toutes les dispositions sécuritaires pour cette super coupe », prévient Koné Sanga. Comme quoi, il avance malgré les errements des dissidents.

Annoncia Sehoué
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