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Économie Publié le jeudi 12 mars 2015 | AIP

"Les scandales financiers concernent les banques internationales, pas les banques africaines", soutient le PDG d’Attijariwafa bank

Abidjan - Aux antipodes des affaires d’évasion fiscale, Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa Bank, première banque du Maroc et leader en Afrique subsaharienne francophone, défend la finance comme outil au service du développement, soutenant à cet effet que « les scandales financiers concernent les banques internationales, pas les banques africaines».

M. Ketani invite, en ce sens, à éviter les amalgames. « Attention aux amalgames. Aucune institution africaine n’a contribué à déclencher la crise internationale de 2008 », a-t-il argumenté.

Citant en exemple le groupe bancaire qu’il dirige, Mohamed El Ketani a dit « Attijariwafa est une banque commerciale orthodoxe. Nous finançons l’économie réelle, nous ne développons pas de produits spéculatifs. Nous nous adressons à tout le monde, depuis les clients à faibles revenus jusqu’aux grandes fortunes, la très petite entreprise comme la multinationale. »

« À chaque fois qu’il y a un scandale touchant des personnalités sensibles, ce n’est jamais une banque africaine qui est pointée du doigt, mais toujours un établissement international. En ce qui nous concerne, nous respectons un code éthique », s’est-il défendu.

Poursuivant son argumentaire le PDG d’Attijariwafa bank a indiqué que la réglementation internationale évolue d’ailleurs vers le renforcement de la lutte contre l’évasion fiscale. « Le Maroc a ainsi rejoint le Forum mondial de la transparence, une plateforme d’échange d’informations fiscales entre pays », a-t-il informé.

Egalement, il a affirmé que le royaume a aussi engagé une politique d’amnistie permettant à tous les Marocains qui disposent de l’argent à l’étranger de le rapatrier en payant une taxe allant de 2,5 % à 10 % des avoirs.

« La mesure a concerné 19000 déclarants, pour 2,8 milliards d’euros. Cela pourrait inspirer d’autres pays... Il faut maintenant renforcer les dispositifs de contrôle des transferts de fonds illicites », a dit, Mohamed El Kettani.

Depuis neuf ans, il dirige la première banque du Maroc, Attijariwafa Bank, et son expansion dans le reste de l’Afrique. Cet ingénieur de formation, devenu banquier a débuté à l’Office chérifien des phosphates (devenu groupe OCP). Il travaille dans le secteur financier depuis plus de trente ans.

(AIP)
akn/ask
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