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Société Publié le lundi 22 juin 2015 | Notre Voie

Face aux contradictions des frondeurs: Un baron du Fpi en exil déçu

© Notre Voie Par C.K
Meeting de la Coalition nationale pour le changement (CNC, opposition)
Samedi 20 juin 2015. Abidjan. Le Premier meeting de la Coalition nationale pour le changement (CNC, opposition) a démarré en fin de matinée à Yopougon (Ouest d`Abidjan) dans le calme.
« On s’attendait à ce que Sangaré, Akoun et les autres camarades qui sont membres de la CNC réaffirment ouvertement, au meeting de Ficgayo (Yopougon, ndlr) de ce samedi matin (samedi dernier, ndlr), leur appel aux militants à ne pas s’inscrire sur la liste électorale. Curieusement, ils n’ont rien dit. Ils sont restés silencieux comme s’ils n’étaient pas les auteurs de la déclaration parue dans la presse quelques jours plus tôt dans laquelle ils appelaient les militants du Fpi à ne pas s’inscrire sur la liste électorale. Cette attitude prouve que les camarades sont en pleine manipulation des militants. Ce n’est bon». Ces propos sont d’un éminent cadre du Front populaire ivoirien (Fpi) exilé au Ghana depuis le renversement du Président Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011. Ce cadre dont nous taisons volontairement l’identité nous a joint, samedi dernier, par téléphone afin de nous faire part de sa déception vis-à-vis du comportement politique des frondeurs du Fpi. Un comportement qu’il assimile à de la manipulation, convaincu qu’il est que Sangaré Abou Drahamane, Laurent Akoun et les autres frondeurs se servent du nom de Gbagbo comme paravent pour assouvir leurs propres intérêts. « Sangaré, Akoun et les autres ne peuvent pas rester silencieux alors qu’à ce meeting ouvertement Mamadou Koulibaly, KKB et Banny appellent le public dont en majorité des militants du Fpi à s’inscrire sur la liste électorale. S’ils se sont tus, c’est qu’ils approuvent ce que Koulibaly, KKB et Banny ont dit. Mais pourquoi alors faire une déclaration dans la presse pour dire non, alors qu’en vérité, on est pour le Oui. C’est une contradiction inacceptable. Gbagbo ne nous a jamais enseigné cela. Notre Oui doit être un Oui, et notre Non, un Non. Et c’est ce qu’Affi N’Guessan suit », précise-t-il. Avant d’ajouter que la préoccupation des frondeurs du Fpi n’est pas la libération de Gbagbo autrement dit ils ne se seraient pas alliés à des hommes politiques qui ne font de la libération de Gbagbo, une préoccupation majeure. Des hommes politiques comme Mamadou Koulibaly qui estiment que Gbagbo mérite le sort qui lui arrive. « En réalité, la libération du Président Gbagbo n’est pas la préoccupation de nos camarades. Ce qu’ils visaient, c’était d’éjecter Affi N’Guessan de la tête du parti pour contrôler le Fpi pour leurs intérêts. C’est décevant ce genre de comportement», affirme ce cadre exilé du Fpi. Le samedi 20 juin dernier, la coalition pour le changement (CNC), l’un des mouvements de l’opposition dont les frondeurs du Fpi sont des membres, a organisé un meeting à la place Ficgayo (Yopougon). Au cours de ce rassemblement, des intervenants dont Mamadou Koulibaly ont appelé le public à s’inscrire sur la liste électorale en vue des élections à venir. Contredisant ainsi les frondeurs du Fpi qui avaient demandé, quelques jours plus tôt, dans une déclaration publiée dans la presse, aux militants du Fpi de ne pas s’inscrire sur la liste électorale. Curieusement lors du meeting de samedi, les frondeurs du Fpi ne sont pas revenus sur leur appel, préférant parler de l’éligibilité d’Alassane Dramane Ouattara. Une sorte de fuite en avant qui témoigne des contradictions qui meublent les actes des frondeurs du Fpi.


Didier Depry
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