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Editorial Publié le lundi 29 juin 2015 | Le Patriote

Sus aux slogans creux !

On entend ici et là, comme un effet de mode, des responsables et cadres RHDP, dès qu'ils ont l'occasion de s'exprimer, clamer haut et fort qu'ils vont donner « 80 % des suffrages » au président Ouattara lors du scrutin d’octobre 2015. Certains vont jusqu'à promettre « 90», « 95 » voire « 100% de voix ». Tout cela certainement pour faire plaisir aux médias. Des effets d’annonce pour les titres des journaux.

Aujourd'hui, au sein de la Majorité, l'heure est à l'installation des coordinations un peu partout dans le pays. Ce qui dénote, à priori, d'une bonne organisation des structures du RHDP où tout semble formalisé.

Autrement, cette alliance a dépassé le stade du sommet pour se fondre dans la masse des militants des différents partis. On sait naturellement où on va avec les engagements pris par les différents leaders depuis l’Appel de Daoukro.

Là encore, c'est un constat, l'optimisme est grand. Dans la tête de beaucoup de responsables RHDP, l'élection est même déjà pliée, surtout qu'en face il y a une opposition qui se cherche, entre guerre de leadership interne et quête d'une reconnaissance populaire. Une opposition quitraine, comme un boulet, le lourd passif de sang et de pillage laissé parla Refondation dont les leaders auront du mal à se départir au momentde savoir « qui a fait quoi ?».

D’ailleurs, il ne faut pas se voiler la face. Qu’on ne s’y méprenne pas. Le vrai adversaire du candidat Alassane Ouattara pourrait ne pas être celui que tout le monde voit, à savoir le FPI et ses deux tendances ou la CNC, mais plutôt un adversaire qu'on n'attendait pas: l'abstention.

Le premier indicateur de cette tendance à l’indifférence est incontestablement la très faible mobilisation des nouveaux électeurs. Sur trois millions de nouvelles inscriptions attendues sur les listes électorales par la Commission électorale indépendante, en effet, le processus de révision n'en a enregistrées qu'un peu plus de ...108 000. Et cela, à quelques 24
heures de la fin de cette opération lancée depuis des semaines. Ce chiffre n'atteint même pas les 5% des 3 millions de nouveaux électeurs espérés. Il faut le dire tout net, cette défection ou le désintérêt des Ivoiriens pour ce processus électoral en cours peut être analysée comme un vrai échec du RHDP. Qui aurait échoué à mobiliser les Ivoiriens et ses
militants en particulier, à s'inscrire massivement sur la liste électorale.

L'opposition, consciente qu'elle ne peut remporter le scrutin, nourrit le secret espoir de le boycotter ou à tout le moins de le discréditer. Il ne faut donc pas compter sur elle pour mobiliser ses militants pour cet acte qui est avant tout républicain et civique. Il est temps de tirer la sonnette d'alarme et de sonner le tocsin du réveil. Le vrai défi qui attend le RHDP au prochain scrutin présidentiel est incontestablement le taux de participation.

C'est pourquoi, le RHDP doit se mettre immédiatement au travail. Au lieu d'annoncer ici et là les 80% de voix pour le président Ouattara, les cadres feraient mieux de descendre sur le terrain, aller à la rencontre des populations pour échanger avec elles, leur expliquer la nécessité absolue de se mobiliser pour réélire avec un score éclatant le chef de l'Etat.

Cela passe par leur inscription massive sur la liste électorale, en espérant que la CEI leur donne une seconde chance.

La tâche ne s'annonce aucunement ardue, car il s'agit de défendre le bilan d'un candidat qui se vend bien, qui a travaillé, qui a abattu en l'espace de quatre petites années un boulot considérable et dont les réalisations
sont palpables: construction d’infrastructures modernes de développement, réformes structurelles, juridiques et administratives, relance économique, succès sportifs et repositionnement diplomatique ...Sans oublier de fortes mesures sociales comme l'augmentation des salaires des fonctionnaires et agents de l'Etat, la mise en place de la Couverture
maladie universelle, etc. Ces performances sont vérifiables par un taux de croissance économique parmi les plus élevés en Afrique et qui se situe aujourd'hui autour de 9%. En 2010, le taux de participation à la présidentielle avait oscillé, lors des deux tours, entre 81% et 83%. Cet engouement doit être le même que celui de 2015. D’autant plus que l’enjeu est de taille, plus grand que celui d’il y a cinq ans. Il s’agit pour les Ivoiriens de transformer l’essai, comme diraient les rugbymen. Donner à notre pays les clés de l’émergence afin qu’il tourne le dos, à jamais, aux bafouillages pour entrer de plain-pied dans le jeu démocratique.

Car être élu avec 90% de 2000 personnes, par exemple, n'est pas la même chose que gagner avec 51% de 2.000.000 d’électeurs. Il est temps donc pour le RHDP de se lever s'il ne veut pas donner du grain à moudre à l'opposition. Et surtout à Alassane Ouattara une victoire entachée car, pas suffisamment à la dimension de l'homme et ce qu'il a fait
pour son pays, la Côte d'Ivoire, depuis qu'il a en main le gouvernail.

Levons-nous pour offrir à notre champion la victoire qu'il mérite : nette, populaire et sans bavures

PAR CHARLES SANGA
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