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Société Publié le mardi 14 juillet 2015 | Diasporas-News

Interview: Mercédès Carreño, Directrice de l’Ecole de Tourisme du Centre espagnol des nouvelles professions

© Diasporas-News Par DR
Mercédès Carreño, Directrice de l’Ecole de Tourisme du Centre espagnol des nouvelles professions
Voir un Africain parrainer la promotion sortante de la plus importante université du tourisme en Espagne, c’est chose rarissime en Europe. C’est pourtant cet honneur qui a été fait à Alain Niamké, ancien étudiant de l’Ecole supérieure de Tourisme de Madrid. La Directrice générale, Mme Mercédès Carreno, ne cache pas sa fierté et ses ambitions d’exporter le modèle espagnol en Afrique.

Diasporas- News : Quelle signification donnez-vous à cette cérémonie de baptême de la promotion sortante parrainé par un Directeur d’hôtel d’origine africaine qui se trouve être un des anciens étudiants de votre établissement ?

Mme Mercédès Carreño : Nous sommes heureux d’avoir Alain comme parrain de la promotion sortante de notre établissement. Nous sommes également fiers de l’avoir eu comme étudiant. Permettez-moi de dire quelques mots sur lui. Alain Niamké était un étudiant studieux et exemplaire. Personnellement, je n’avais pas été étonnée de le voir devenir le major de sa promotion. J’avoue que sa bonne humeur et son enthousiasme ont été très profitables à notre établissement. Regardez aussi son parcours professionnel, il est exemplaire. Il a occupé plusieurs postes de direction de grands hôtels. Vous comprenez que ce n’est pas par pur hasard que nous l’avons sollicité comme parrain.

D- N : Votre établissement accueille-t-il des étudiants en provenance de l’Afrique ?

M.C : Je voudrais rappeler que notre établissement est la première école de tourisme en Espagne fondée en 1957. Dans les années 60, 70 voire 80, il comptait beaucoup d’étudiants en provenance de l’Amérique latine. A cette époque, les Africains en Espagne se comptaient sur les doigts de la main et on ne parlait pas encore d’intégration. Avoir un Africain, cela paraissait, il me semble, plus exotique que problématique.

Aujourd’hui, les choses ont certainement changé. En ce qui nous concerne, depuis quelques années, nous commençons à accueillir des étudiants venant de différentes régions d’Afrique. Nous avons par exemple reçu, il y a quelques années, une vingtaine de Gabonais venus à Madrid étudier le journalisme dans la plus grande université de la place.

Malheureusement, celle-ci étant dans l’impossibilité de les accueillir par manque de places, les a recommandés auprès de notre établissement, qui, je rappelle, dispose d’une option journalisme. Comme, ils avaient des difficultés à parler la langue, nous avons organisé des cours spéciaux d’espagnol afin de pouvoir suivre correctement la formation de journalisme. Dans la promotion de 2015, il y a une étudiante gabonaise. Je peux dire que notre école a désormais acquis une expérience dans l’accueil et la formation des étudiants africains.

D- N : L’Espagne est réputée pour la qualité de son enseignement dans le tourisme. Votre établissement qui est non seulement le plus ancien mais aussi le plus important acceptera-t-il d’exporter son modèle en Afrique ?

M.C: Absolument. Nous exportons déjà notre expérience en dehors de l’Espagne. Le contenu de nos cours et notre formation à mi-chemin entre la formation académique et la formation pratique, sont partagés par d’autres universités. Ce modèle que nous avons mis en place est donc partagé ailleurs. Ce qui est important de savoir, c’est quel professionnel de tourisme nous voulons former. C’est exactement cette métrologie que nous pratiquons. Oui, nous pouvons bien exporter ce schéma en Afrique.

D- N : Accepterez-vous d’accompagner des initiatives privées comme celle d’Alain Niamké qui ambitionne de fonder la première université de tourisme en Afrique et plus précisément en Côte d’Ivoire ?

M.C : Bien sûr. Nous sommes prêts à l’accompagner. Je profite pour vous informer que nous sommes en négociation avec des institutions qui disposent d’aides financières pour ce type de projet. Ces institutions peuvent effectivement lui prêter de l’argent pour commencer son projet. Nous y veillons au grain.

Clément Yao
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