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Afrique Publié le vendredi 14 août 2015 | L’intelligent d’Abidjan

18 mois avec sursis pour le député guinéen Ousmane Diallo : Retour sur le déroulé du procès

Le député guinéen Ousmane Diallo a été condamné à 18 mois d'emprisonnement avec sursis et à une amende de 500 mille fg. La défense a aussitôt indiqué vouloir interjeter appel.
Le procès Ousmane Gaoual Diallo, avait été entamé ce jeudi à 11heures au tribunal de première instance de Mafanco –banlieue de Conakry- . En l’absence du plaignant Diouldé Diallo, opérateur économique qui représenté par le ministère public, Ousmane Diallo avait comparu devant la juge.
L'accusé qui s’est présenté avec un costume noir, une cravate rouge sur un pantalon jean, a été invité à la barre par le Présidente Mme Dienabou Donghol Diallo qui lui a demandé s’il reconnaissait les faits qui lui reprochés. « Non », a-t-il répondu. Il a ensuite expliqué comment « l’incident » entre lui et Diouldé s’est produit.
Après l’avoir entendu, la partie civile, conduite par le Procureur de la République Sidiki Kanté a réitéré les faits reprochés : « coups et blessures volontaires, injures publiques ». Ces accusations prononcées par le Procureur ont été appuyées par un rapport d’un médecin légiste.
Le collectif des avocats commis pour défendre le député Ousmane Diallo, a tenté de dépiécer les accusations portées à l'encontre de son client. Me Salifou Béavogui, un des avocats à la défense a purement et simplement demandé à la présidente du tribunal « d’écarter » le rapport présenté à la barre, qui selon lui, « est de nul effet ».
L’avocat justifie son réquisitoire : « le seul médecin légiste habilité à produire un rapport légiste reconnu par les cours et tribunaux n’était pas en Guinée le jour du déroulement des faits. Et le rapport présenté est signé par PO sans le nom de la personne signataire. Nous doutons de ce rapport, c’est pourquoi nous vous demandons madame à ne pas le considérer ».
Après trois heures des débats houleux, l’audience avait été suspendue pour 10 mn. À la reprise, c’est le parquet qui a ouvert le bal. Me Sidiki Kanté a affirmé que « les faits reprochés à Ousmane Gaoual Diallo sont têtus, criards et sans ambages. » C’est pourquoi, a-t-il ajouté, « le ministère public retient Ousmane Diallo dans les faits de la culpabilité des coups et blessures volontaires et injures publiques et menaces. Pour cela, il requiert deux ans de prison et une amende d'1 million de francs guinéens suivant les articles 295, 371 374 et 386 du code pénal ».
Dans sa réplique, Me Paul Tomba Kourouma, un des avocats d’Ousmane Gaoual Diallo a dit : « les faits ont été tronqués. Le dossier a été monté de toute pièce. La procédure a été littéralement voilée par le ministère public. Le montage de ce dossier a été d'un piètre niveau. C'est-à-dire de niveau B. La plainte a été rédigée et mise à jour pour détenir un député dont l’immunité parlementaire n’est pas levée ». Il a plaidé la libération pure et simple de son client.
Les six autres avocats ont également plaidé pour une libération provisoire du détenu « si toutefois le temps pour la délibération ne s’y prêtait pas aujourd’hui », et à défaut d'une immédiate libération pure et simple.
La présidente a suspendu l’audience pour délibérer. À la reprise des travaux le tribunal a prononcé son verdict un peu avant 17 heures.

Aliou BM Diallo, à Conakry pour afrikipresse.fr
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