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Société Publié le mardi 15 décembre 2015 | L’intelligent d’Abidjan

A quelques jours de la fête de Noël : Les grandes surfaces se frottent les mains, les petits commerçants crient misère

Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. La fête de noël prévue tous les 25 décembre de chaque année constitue l’opportunité d’offrir des présents aux enfants. Reste qu’à quelques jours de la célébration de cette fête religieuse, les commerçants se frottent très peu les mains, à l’exception des grandes surfaces.
Chic Shop, dans la commune d’Adjamé, le samedi 10 décembre 2015, est pris d’assaut par une foule compacte. Difficile de se frayer un chemin. L’accès au bâtiment n’est pas chose aisée. Des agents de sécurité sont postés aux quatre coins de la bâtisse. Des objets de toutes sortes y figurent. Nous observons de longues files d’attente aux différentes caisses. Pour l’ensemble des clients interrogés sur leur choix d’achats dans ce centre commercial, les prix sont acceptables. Mlle Ashley Flanc, venue pour des emplettes pour la décoration intérieure dit y être pour la première fois sur recommandation d’une parente en raison des prix pratiqués qu’elle juge très abordable. « Je suis venue dans ce magasin sur conseil de ma cousine qui a l’habitude de faire ses achats ici. Moi, j’ai l’habitude de faire les miennes à la Foire de Chine. Mais, cette année j’ai décidé de varier pour vérifier si ce que dit ma cousine tient la route. Je n’ai pas encore fini, mais je crois que pour l’instant, les prix sont abordables », s’est-elle réjouie. Mlle Yapi, éducatrice pré-scolaire dans une école maternelle à Cocody Angré partage ce point de vue. « C’est ma deuxième fois de venir ici. Je prends les enfants de la maternelle et nous avons la fête de Noël. C’est une tradition de leur offrir des cadeaux. Nous achetons beaucoup de cadeaux. En venant ici, nous avons des prix abordables ». M. Ano Clément est transitaire. Il a opté pour ce centre en raison également des prix proposés qu’il juge meilleurs par rapport à ceux des détaillants. « Les prix ici sont vraiment abordables parce que c’est ici que les autres commerçants viennent se ravitailler pour aller les vendre. Je préfère venir à la source où j’ai plutôt tout une gamme de marchandises au choix et à des prix meilleurs que chez les détaillants ». Luc N’goran, est instituteur. Il est attiré lui aussi par l’offre des prix qu’il estime à la hauteur des attentes. « Il est préférable de venir ici où vous avez tout le temps de choisir des cadeaux et à de bons prix » s’est-il justifié. Si les prix affichés par ce centre commercial constituent le principal mobile de cette affluence, il n’en reste pas moins que la qualité des marchandises (jouets) laissent à désirer. C’est du moins l’avis d’un visiteur qui a requis l’anonymat. «Les prix sont bons, on y trouve un peu de tout, sauf que la qualité n’y est pas. Les objets ne sont pas trop solides, c’est cela le handicap, mais je crois que c’est bon à prendre puisque ce sont des jouets tout juste pour les fêtes dans l’objectif de faire plaisir aux enfants », nous a répondu ce client d’un air désintéressé.

Silence radio au niveau de la direction générale
Personne n’a voulu se prononcer au niveau de l’administration. Notre souci d’approcher la direction générale du centre commercial afin d’en savoir un peu plus sur le niveau de fréquentation et les attentes de la clientèle est resté sans suite. M. Billal, que nous avons fini par approcher après moult tractations nous a fait savoir qu’il lui « fallait une autorisation du grand patron avant de parler aux journalistes ».

La réalité est tout autre chez les petits commerçants
Si Chic Shop ne désemplit pas, la réalité est tout autre au niveau des petits commerçants. Dame Ami a son commerce dans les encablures de la grande mosquée d’Adjamé. Poupées et ordinateurs sont essentiellement exposés sur ses étals. Pour, les clients viennent au compte gouttes et évoquent la cherté des articles. Elle garde tout de même espoir jusqu’à la vielle de la fête de Noël : « Pour l’instant, ça ne marche pas trop. Les clients se plaignent beaucoup parce qu’ils estiment que les marchandises sont couteuses. Il y a des ordinateurs de 10.000, 15.000, FCFA. Il y a des poupées de 20.000, 25.000 FCFA. Donc il y a les prix pour tout le monde. Si les prix sont élevés, ce n’est pas notre faute d’autant plus que les prix ont grimpé où nous nous ravitaillons sous le prétexte que leur monnaie a grimpé. Mais nous ne sommes qu’au 10. D’ici au 20-25 décembre, on verra parce que les Ivoiriens aiment attendre le dernier moment pour agir », s’est consolée cette commerçante. A la Sicogi, dans la commune de Yopougon, même son de cloche avec Bamba Massandjé. « Ça ne marche pas. Lorsque les clients arrivent, ils disent que c’est cher. Mais la faute ne nous revient pas puisque nous ne pouvons pas vendre à perte. Si les prix ont augmenté où nous allons chercher nos marchandises, nous sommes obligées de répercuter cela sur les marchandises », se désole-t-elle. Pour Ibrahim Kamagaté, cet autre commerçant installé en plein cœur de la Sicogi, la cherté des marchandises est liée à la hausse des cours du dollar. « Ça ne marche comme nous l’avons souhaité. Certains clients estiment que les articles sont chers, d’autre par contre l’apprécient à leur juste valeur. Cette année, nous n’avons pas eu trop de vélos parce les prix sont très chers. Nous fournisseurs nous ont dit que cela est liée à le montée du dollar».

Ernest Famin

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