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Économie Publié le samedi 9 janvier 2016 | Le Quotidien d’Abidjan

Filière hévéa: le nouveau prix du kilogramme de caoutchouc assomme définitivement les paysans

© Le Quotidien d’Abidjan Par DR
Hévéa
Le prix du kilogramme de caoutchouc ne cesse de chuter. Les producteurs ne savent plus à quel saint se vouer. Le nouveau prix annoncé, jeudi 7 janvier dernier, dans le cadre de la campagne agricole et commerciale 2016 de la filière hévéa ne pousse guère à l’optimisme. Le prix du kilogramme de caoutchouc a été fixé à 247 F CFA (0,376 euros) le kilogramme contre 1 000 F CFA il y a quatre ans, a indiqué le Fonds interprofessionnel de développement de l’hévéa (FIDH). C’est un véritable coup de massue pour les paysans ivoiriens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les nombreuses promesses d’amélioration de leur revenu qui leur ont été faites par le gouvernement s’avèrent être un leurre. Tout se passe comme si la filière hévéa importe peu au pouvoir ivoirien.Bien que l’année dernière, de nombreuses taxes aient été imposées tant aux producteurs qu’aux industriels du secteur. A l’instar des cultures du café et du cacao, du coton et de l’anacarde, celle de l’hévéaculture ne bénéficie d’aucun avantage lié à une réforme qui garantirait sa pérennité. Bien au contraire, de nombreuses dispositions fiscales à la limite suicidaires sont appliquées à la filière hévéa. Les planteurs d'hévéa paient des impôts à raison de 2,5 % prélevés sur leur revenu. Quant aux sociétés agro-industrielles, elles paient 25 % sur le bénéfice industriel et commercial (BIC). Depuis l'exercice 2012, l'Etat a imposé de nouvelles taxes sur la production des usiniers. 5 % sur le chiffre d'affaires du caoutchouc granulé ; puis une taxe foncière de 15 000 Fcfa (par hectare de surface plantée) qui a été revue à la baisse et de moitié soit 7500 Fcfa. Toutes ces taxes auxquelles s’ajoute la chute vertigineuse du kilogramme de caoutchouc met la filière dans une situation de sinistre. La rentabilisation des investissements attendus n’est pas au rendez-vous au risque où des observateurs avertis prédisent la reconversion de nombreux paysans dans des productions s agricoles plus rentables.

Kouakou Atta
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