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Société Publié le jeudi 18 février 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Infrastructures routières en Côte d’Ivoire: le Fonds d’entretien routier incontournable dans la mobilisation des ressources

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Réhabilitation des routes: l’Etat ivoirien signe une convention de 130 milliards F CFA avec 7 banques exerçant en Côte d’Ivoire
Mercredi 20 Février 2014. Abidjan. L’Etat ivoirien signe une convention de 130 milliards F CFA avec 7 banques exerçant en Côte d’Ivoire portant sur la réhabilitation des routes. Etaient présents les ministres Kaba Nialé (Finances), Achi Patrick (Infrastructures) et Abdourahmane Cissé (Budget). Photo: Siandou Fofana, DG du FER
Le fonds d'entretien routier (FER) est un organisme dont les résultats et les performances font la fierté des autorités ivoiriennes, et des partenaires. Selon des milieux financiers et bancaires, le FER dispose de plus de 20 milliards de FCFA d'actifs. Il dispose également d'une bonne réserve de ressources au niveau de la BOAD. (Banque ouest africaine pour le développement). L'Agence française de développement (AFD) est également disposée à renforcer sa coopération avec l'équipe dirigée par Fofana Siandou. Et ce n'est pas tout : plusieurs études, analyses, audits et estimations de notations, de sources et de nature pourtant différentes, font ressortir une capacité d'endettement et de mobilisations de ressources de plus de 500 milliards de FCFA sur 10 ans. Tout ceci fait de l'entreprise, un acteur incontournable avec qui tout le monde veut travailler. « Une performance extraordinaire que même des établissements financiers et des structures plus anciennes que le FER, ne sont pas en mesure de réaliser », analyse un spécialiste financier qui salue le succès de la levée de fonds à hauteur de 130 milliards réalisée dans l'exercice passé. Cette exceptionnelle mobilisation de ressources a permis au FER de faire face à l'essentiel des engagements programmés par l'État, mais aussi aux dépenses d'urgences liées aux visites d'État. Ces visites sont des opportunités pour l'État de développer des régions, de construire des routes, qui auraient pu prendre plus d'années pour être réalisées. Structure étatique, le FER ne pouvait aucunement se dérober à aux priorités et aux exigences de l'État. Sous le contrôle du Conseil d'administration présidé alors par Jean Claude Kouassi, et actuellement par Diakité Coty Souleymane, Fofana Siandou et ses collaborateurs ont fait face avec célérité à tous les engagements pris par l'État, sous la supervision des ministères de tutelle ( Infrastructures Économiques, Économie et Finances, Budget et Portefeuille de l'État ), sans oublier les partenaires au développement et bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale, le FMI, la BAD etc.

Ce qu'il convient de noter, c'est que les marchés publics de construction des routes ne sont pas passés, ni attribués par le FER, dont le rôle se limite à gérer ce qui a été bâti, à aider à financer et payer ce qui va être bâti. L'État exprime ses besoins et priorités, en fonction également des attentes des populations et de l'exécution du Plan national de développement (PND). Il peut regarder s'il le veut son portefeuille général. Mais dans les détails, c'est lorsque tous les intervenants de la chaîne ont déjà commencé à faire leur part, que le FER joue sa partition. Les engagements pris en compte par le Fonds dans l'exercice passé sont allés au delà des ressources mobilisées sur le marché financier. Selon nos informations, près de 170 milliards de FCFA ont été payés à divers partenaires au développement. Un montant qui va au delà des 130 milliards mobilisés sur le marché financier. La gestion du péage, du pesage, les redevances sur le carburant et divers dons et subventions constituent des recettes et ressources de base du FER qui ne suffisent pas pour répondre aux très fortes attentes, en matière d'infrastructures routières de qualité. Les besoins pour la Côte d’Ivoire sont estimés à au moins de 2500 milliard de FCFA sur une dizaine d'années. Ce qui revient à dire qu'il faut disposer d'au moins 250 milliards de FCFA par an. Fofana Siandou et ses hommes sont outillés pour atteindre cet objectif. Ils ont convaincu les pouvoirs publics et bailleurs de fonds , ainsi que les banques de leur capacité, en dotant entre autre le Fonds d'un siège fonctionnel et moderne. Selon les spécialistes du secteur, aucune structure similaire en Afrique ne dispose d'un cadre de travail aussi moderne et opérationnel. Pour accompagner le Fer dans la recherche de l'amplification des performances déjà réalisées, le gouvernement ivoirien a renforcé le dispositif juridique et le cadre d'action du Fonds d'entretien routier, qui devient tout simplement Fonds routier. Aucune œuvre humaine n'étant parfaite, Fofana Siandou et ses collaborateurs comprennent qu'ils peuvent souvent faire l'objet de l'impatience de certains partenaires et fournisseurs de l’État, et même souvent des usagers de la route. Ces usagers et autres fournisseurs voient le logo du FER sur les routes, et ils sont en contact avec le FER, pour la redevance sur certains tronçons, mais ils ne sont pas censés savoir que la réalisation et l'exécution des travaux de construction ou autres, ne sont pas le fait du FER. Il ne faut oublier que la structure peut être aussi victime de ses performances et des résultats notés ci haut. Des bilans flatteurs à même de susciter des convoitises que le Conseil d'Administration et la Direction gèrent avec sérénité . C'est ainsi que les demandes d'interviews répétées faites aussi bien par l'IA que par d'autres médias tant locaux qu'étrangers sont souvent restées sans suite. « Ce n'est pas tout à fait la grande muette chez nous, mais on préfère agir, passer à l'action et laisser apprécier nos résultats. Communiquer pour nous veut dire travailler d'abord », tente de convaincre un cadre du FER, qui rappelle cependant que la structure entretient des relations correctes et cordiales avec les médias. « Si nous avons pu acquérir et consolider cette crédibilité qui permet d'avoir la confiance des marchés, c'est bien parce que les médias rendent compte de nos activités lorsque nous les sollicitons. Ils font également des observations et des critiques, qui nous permettent de connaître les attentes des populations, et d'y apporter les meilleures réponses. Nous sommes partenaires avec les médias, nos portes ne sont pas fermées à la presse , même si nous ne communiquons pas beaucoup, ou plutôt si nous ne parlons pas en dehors de certains grands événements que nous avons eu à lancer, comme la campagne sur le process de l'utilité du péage ». Et d'annoncer qu'un déjeuner avec la presse à l'occasion du nouvel an, est en préparation. " Cela était prévu depuis, entre la fin et le début de l'année, mais des contraintes ont fait reporter la rencontre , mais ce sera chose faite incessamment, et à cette occasion, vous aurez des éléments précis par rapport à toutes les préoccupations que vous et vos confrères, pourraient avoir . Pour l'instant nous n'avons pas divulgué de données », a conclu notre interlocuteur qui a insisté pour parler off the record.
Rigueur, transparence, vigilance, respect des lois et procédures, intégrité, et discipline, tels sont les maîtres mots de la gouvernance au FER, une gouvernance collégiale, associant tous les acteurs en phase avec les orientations du conseil d'administration, et les objectifs du gouvernement.

Charles Kouassi et Olivier Guédé
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