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Société Publié le jeudi 17 mars 2016 | Xinhua

Côte d’Ivoire : vaste élan de solidarité après l’attentat terroriste de dimanche (SYNTHESE)

© Xinhua Par DR
Visite de compassion et de solidarité des Présidents du Togo et du Bénin, Leurs Excellences Faure Gnassingbé et Yayi Boni, au Chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara
mardi 15 mars 2016. Abidjan. Visite de compassion et de solidarité des Présidents du Togo et du Bénin, Leurs Excellences Faure Gnassingbé et Yayi Boni, au Chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara suite à l`attaque de Grand-Bassam
ABIDJAN -- Un vaste élan de solidarité s'exprime auprès de la Côte d'Ivoire frappée par une attaque terroriste qui a fait dimanche 21 morts sur la station balnéaire de Grand-Bassam (sud-est, 30 km d'Abidjan).

L'attaque terroriste a été unanimement condamnée par de nombreux chefs d'Etat ou de gouvernement ou représentants d'organisations internationales aux quatre coins du monde.

Dès les premières heures qui ont suivi l'attentat, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a condamné l'attaque terroriste qui a eu lieu dans trois hôtels de la ville historique de Grand-Bassam, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

Une volontaire des Nations unies, originaire de Macédoine, en service auprès de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a trouvé la mort au cours de l'attaque.

Ban Ki-moon a réitéré l'engagement des Nations unies à "se tenir aux côtés du peuple ivoirien en ces moments difficiles" et a assuré le "plein appui" des Nations unies au gouvernement de Côte d'Ivoire dans ses efforts de traduire les auteurs de ces crimes devant la justice.

L'Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui compte 57 Etats membres et 23 pays observateurs s'est associée à la vague de soutien de la communauté internationale à la Côte d'Ivoire et "se tient aux côtés" du pays.

"Tous unis dans l'effroi face à ces actes d'une extrême violence, les pays de l'espace francophone le sont aussi dans leur volonté de résister, tous sont résolus à joindre leurs efforts pour lutter contre le terrorisme", écrit sa secrétaire générale, Michaëlle Jean.

Mardi, Jean-Marc Ayrault et Bernard Cazeneuve, respectivement ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur, ont effectué à Abidjan une visite pour apporter le soutien de la France à la Côte d'Ivoire, son ancienne colonie.

Les deux envoyés du président français François Hollande ont, au sortir d'une rencontre avec le président Alassane Ouattara, annoncé que quatre Français sont morts lors de l'attaque de Grand-Bassam.

M. Ayrault a assuré les autorités ivoiriennes que la France mettrait "les moyens qu'il faut" pour continuer à soutenir la Côte d'Ivoire engagée dans "un processus politique remarquable" en vue de "retrouver son dynamisme économique, son rôle moteur" en Afrique de l'Ouest.

L'Afrique n'est pas en reste dans ce vaste élan de solidarité et de compassion pour la Côte d'Ivoire.

Après un émissaire du roi du Maroc, le président Alassane Ouattara a reçu mardi pour des entretiens ses homologues du Togo et du Bénin, Faure Gnassingbé et Yayi Boni.

Les deux chefs d'Etat ont indiqué être venus à Abidjan pour exprimer leurs condoléances et compassion mais également leur solidarité à la Côte d'Ivoire, non sans condamner fermement cette attaque.

Pour eux, la lutte contre le terrorisme transcende les frontières nationales et l'éradication de ce fléau doit s'inscrire "à la fois dans un cadre sous-régional, continental mais aussi mondial".

Plus spécifiquement, le président du Bénin a préconisé "une mutualisation des efforts en termes d'échanges d'informations et de renseignements", tout en lançant un appel pressant à la communauté internationale pour un traitement plus efficient et soutenu de la question du terrorisme.

Les partis politiques ivoiriens unis dans leur diversité

En Côte d'Ivoire même, faisant fi de leurs divergences idéologiques, les partis politiques ont constitué une "union sacrée" depuis la survenue de l'attaque de Grand-Bassam.

Le Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo) a rendu visite au président Alassane Ouattara pour manifester à tous les parents des victimes la compassion de son Parti.

Le président du FPI, pascal Affi N'guessan, a insisté sur sa volonté de s'associer à toutes les initiatives du gouvernement pour faire face à cette situation et donner à l'opinion nationale et internationale "l'image d'un pays uni dans la douleur et la souffrance" et déterminé à faire face à toutes les menaces.

"C'est la Côte d'Ivoire qui a été attaquée, ce sont des compatriotes et des amis de notre pays qui sont tombés et, par conséquent, tous les Ivoiriens sont visés", s'est-il justifié.

"En pareille circonstance, la première riposte du peuple de Côte d'Ivoire face à cette agression est de rester uni, debout, mobilisé et déterminé", a ajouté M. Affi N'guessan.

Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), de son côté, assure Alassane Ouattara et son gouvernement de son "soutien sans faille et de son appui inébranlable".

Le parti d'Henri Konan Bédié encourage le gouvernement à "rechercher tous les responsables pour qu'ils subissent toute la rigueur de la loi".

Pour sa part, le Rassemblement des républicains (RDR) demande au gouvernement de "faire preuve de fermeté pour éradiquer et nettoyer ce fléau abject".

Pour le parti d'Alassane Ouattara, l'attaque terroriste est "injuste et injustifiée" et vise à "détruire le travail de reconstruction de la Côte d'Ivoire".

"C'est pourquoi le RDR invite l'ensemble des populations à une posture de solidarité pour vaincre la peur dans laquelle ces terroristes veulent nous installer et saper ainsi le travail abattu", écrit le parti dans une déclaration.

Les députés à l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire qui ont organisé une visite sur la plage, théâtre de l'attaque, appellent "au sursaut et à la solidarité nationale" autour du gouvernement face à ce "tragique" événement.

Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national depuis lundi et décidé de tenir à Grand-Bassam un conseil des ministres pour "rendre hommage aux victimes et démontrer que la Côte d'Ivoire continue sa marche".

La station balnéaire de Grand-Bassam, première capitale de la Côte d'Ivoire, est un haut lieu touristique très fréquenté par les Ivoiriens et les Occidentaux.

L'attaque de dimanche dans laquelle ont péri trois éléments des forces spéciales ivoiriennes, a fait 15 civils tués dont six de race blanche. Trois assaillants ont également été abattus par les forces de l'ordre.

L'attaque a été revendiquée par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
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