x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le dimanche 27 mars 2016 | AFP

Attaque jihadiste en Côte d’Ivoire: deux Maliens arrêtés dans le nord du Mali (sources de sécurité)

© AFP Par ISSOUF SANOGO
Attaque de la plage de Grand Bassam
Dimanche 13 Mars 2016. Grand-Bassam.
Bamako - Deux Maliens ayant "activement participé" à l’attaque jihadiste qui a fait 19 morts à la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, dont le "bras droit" du cerveau de l’opération, ont été arrêtés dans le nord du Mali.

Ces arrestations, annoncées dimanche par des sources de sécurité maliennes, ont été saluées par la Côte d’Ivoire qui s’est félicitée de la "coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme".

Le 13 mars, trois assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, proche d’Abidjan et très prisée des Ivoiriens et des étrangers, tirant au hasard et attaquant plusieurs restaurants. Ils avaient tué 19 personnes, dont quatre Français, et en avaient blessé une vingtaine d’autres.

L’attaque a revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Quinze personnes ont déjà été arrêtées en lien avec l’attaque. Les enquêteurs ivoiriens bénéficient du soutien du pôle antiterroriste de Paris et d’une dizaine d’officiers de police judiciaire français. Les Etats-Unis et l’Allemagne participent également aux investigations.

Les deux suspects ont été arrêtés vendredi et samedi dans le nord du Mali et "des indices prouvent qu’(ils) ont activement participé à l’attaque de Grand-Bassam", a déclaré à l’AFP une source de sécurité dans la région. Cette information a été confirmée par plusieurs sources de sécurité.

Le premier suspect, identifié comme Ibrahim Ould Mohamed, a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à Goundam, localité située à 80 km de Tombouctou (nord-ouest), ont rapporté des sources sécuritaires.

"Il est le chauffeur et bras droit du cerveau de l’attaque de Grand-Bassam, Kounta Dallah. Il a donné des informations intéressantes", a précisé un responsable de la gendarmerie de Tombouctou, sans plus de détails.

Kounta Dallah, toujours recherché, est soupçonné d’avoir organisé et fait exécuter l’attaque contre la station balnéaire, selon le procureur d’Abidjan qui n’a pas révélé sa nationalité.

- Les enquêtes continuent -

"Les enquêtes vont se poursuivre mais Ibrahim Ould Mohamed n’a pas caché qu’il est un proche de Kounta (Dallah). Il connaît beaucoup de choses", a indiqué une source proche du gouvernorat de Tombouctou. Il devait être transféré dimanche à Bamako.

Le deuxième homme, identifié comme Midy Ag Sodack Dicko, a été arrêté samedi vers 19H30 (locales et GMT) à Gossi et "a reconnu certains faits", a affirmé une source à la gendarmerie de Gossi, située à 185 km au sud de Gao, la plus grande ville du nord du pays.

Il a notamment "reconnu que des membres de l’opération contre Grand Bassam ont séjourné chez lui à Abidjan. Il a dit qu’il ne savait pas qu’ils allaient commettre des crimes mais à notre avis, c’est une stratégie", a précisé cette source.

Midy Ag Sodack Dicko a fourni une aide logistique "et a donc pris part à l’opération pour l’attaque", a expliqué une autre source à la gendarmerie de Gossi. Il aurait quitté la Côte d’Ivoire peu après l’attentat par un vol régulier pour Bamako.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné s’est réjoui de ces arrestations permises par "la coopération internationale qui a été mise en place dans le cadre de la lutte contre le terrorisme". "De notre côté, les enquêtes continuent", a-t-il ajouté.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attaque de Grand Bassam perpétrée selon le groupe en réponse à l’opération antijihadiste au Sahel menée par la France et ses alliés. La Côte d’Ivoire, qui participe à la force de l’ONU déployée au Mali (Minusma), a aussi été visée pour avoir livré quatre membres d’Aqmi aux autorités maliennes.

L’organisation jihadiste avait déjà revendiqué deux autres attaques contre des lieux fréquentés par des étrangers, un hôtel de luxe à Bamako (20 morts dont 14 étrangers le 20 novembre) et un hôtel ainsi que des restaurants à Ouagadougou (20 morts le 15 janvier).

sd/mrb/cyj/de
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ