Lycée William Ponty de Yopougon. Il est 9 heures ce mardi 13 septembre, premier jour de la rentrée scolaire 2016-2017. Les élèves nouvellement orientés en classe de 6ème courent dans tous les sens dans l’enceinte de l’établissement. En dehors de l’amphithéâtre, les salles de classes sont encore désertes. Une longue file de parents d’élèves attend d’inscrire leurs enfants devant les bureaux de l’administration. Un éducateur approché, répond que : « l’heure est encore aux inscriptions. C’est maintenant que les parents viennent inscrire les enfants; on ne peut pas faire autrement. Les cours vont commencer je crois véritablement à partir du lundi 19 septembre».
Au Groupe scolaire Newton, une école privée dans la même commune, c’est le même constat. Les parents continuent d’inscrire leurs enfants au primaire comme au secondaire. L’économat est bondé de monde. Un parent d’élève, lassé d’attendre dans le rang veut rentrer à la maison pour revenir le lendemain. Mais sa voisine, devant lui, l’en dissuade. Il impute son retard à inscrire son fils qui fera la 3ème cette année au fait que la fête de la Tabaski et la rentrée des classes se passent dans la même période. « Il fallait faire les choses étape par étape ; terminer avec la tabaski ensuite s’occuper de la rentrée des enfants. Ce n’est pas facile », se lamente-t-il.
Les inscriptions au niveau du CP1 au Groupe scolaire Newton se poursuivent toujours. Mais ce n’est pas la grande affluence de ce côté aussi. « C’est lent, les parents n’ont pas l’argent », justifie la directrice du primaire.
Au Groupe scolaire EPP Sicogi 4, les maitres attendent les élèves. « On va se donner la date du 19 septembre comme semaine zéro de la rentrée, parce que les maîtres sont là mais il n’y a pas d’élèves », préconise Yao Yao Norbert, directeur de Sicogi 4 B. Il évoque également le manque de matériel didactique pour commencer sereinement les cours. « Les enseignants sont prêts. On a annoncé la rentrée mais les kits scolaires ne sont pas arrivés. Nous attendons aussi un certains nombre de documents au niveau du ministère qui ne sont pas là ; les parents nous demandent ce qu’il en est », fait-il savoir. Mais le constat est clair, la rentrée est timide de ce côté-ci, comme il le reconnaît lui-même.
EPP Siporex 8, il est 11 h. Deux instructrices de la maternelle n’ont vu que deux tout-petits de la matinée de ce mardi. Cette situation est imputable, selon elles, au manque de moyens des parents et probablement à la rumeur qui ramenait la rentrée des classes au 19 septembre prochain. Ce manque d’engouement des premiers jours de classes est une routine, relativisent ces dames. Elles sont certaines que les enfants vont reprendre effectivement les chemins des classes dès lundi prochain. Mais pour l’instant, ce sont des instituteurs devant des classes quasi-vides que nous laissons derrière nous en quittant l’établissement.
D.Tagro