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Société Publié le jeudi 12 octobre 2017 | L’intelligent d’Abidjan

Justice Konan dit non : "Lettre à Soul To Soul qui endosse une réécriture honteuse de l’histoire ivoirienne"

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Souleymane Kamaraté Koné dit Soul To Soul, chef de protocole de Guillaume Soro
Je sais bien cher Soul To Soul, que tu as un bon niveau universitaire, même si tu prétends qu’au risque du mépris aussi bien de tes études, que de ta vie, tu as pris fait et cause pour Alassane Ouattara. Cependant cela ne saurait justifier quelques petites fautes d’orthographe, de style, ainsi que des arrangements avec les faits et l’histoire de notre pays contenus dans ta lettre de prisonnier. À quoi cela sert-il d’écrire une lettre pour exprimer ton amour et ta confiance en ton patron Guillaume Soro, mais surtout pour accabler mon patron Alassane Ouattara ? Tu prétends sans preuve aucune que tu serais victime d’une tentative du Président Alassane Ouattara, de faire un troisième mandat. Ceux qui de l’extérieur de la prison, ont écrit cette lettre ne te rendent pas service. Nous le disons parce que nous savons qu’elle ne vient pas de toi. De ton arrivée à la prison à ce mercredi, tu n’a pris aucun stylo, ni de feuille pour écrire une quelconque lettre ; tu n’as pas non plus eu un ordinateur à ta disposition, encore moins un assistant à qui tu aurais dicté le texte diffamatoire et mensonger diffusé sur le site de ton patron, qui assume ainsi avec toi, la guerre totale avec moi mon patron Alassane Ouattara.
Vous êtes toujours en plein dans la poursuite de la défiance, de la guerre de communication et de l’opinion engagée par vous contre ce que vous désignez comme le camp Ouattara, parce que vous refusez de voir que vous êtes en défiance avec l’appareil d’État incarné par mon patron Alassane Ouattara.

Sur le fond des choses, Soul To Soul tu ne dis rien de convaincant pour te justifier, pour convaincre de son innocence au sujet de ces armes, dont l’existence avait été cachée à tous, puisqu’il est désormais clairement établi que l’état major de l’armée ivoirienne, et surtout le chef de l’État pour qui tu te serais battu, n’étaient pas du tout au courant !
De toutes les façons, s’être battu pour le Président Alassane Ouattara, ( qui doit d’abord tout à Dieu d’être né, à ses parents de l’avoir protégé , à son parcours scolaire et professionnel, à ses collaborateurs et amis loyaux, ainsi qu’au peuple du RDR et de Côte d’Ivoire qui l’ont élu et soutenu, et non pas à toi ni à ton patron ), n’est pas une raison suffisante pour détenir des armes chez toi à la maison.
Cher frère, nous savons que tu n’as nul besoin ni de notre compassion, ni d’une indignation suffisamment portées par ton patron Soro , pourtant pas pressé contrairement à Mamadou Koulibaly qui jadis alla soutenir son conseiller Ahua Junior détenu à la DST , de rentrer au pays, toutes affaires cessantes, pour aller te voir à la Maca, alors que c’est lui qui t’a mis dans « pain », c’est lui qui t’a confié les armes gardées, et qui n’a jamais demandé que tu les rendes, malgré l’appel du Conseil national de sécurité.
Toi-même tu reconnais payer le prix de ta loyauté pour lui, une loyauté et un engagement pour lesquels tu as sacrifié ton engagement supposé pour Alassane Ouattara. Tu croyais te battre pour mon patron Ouattara ? C’est faux : tu te battais que pour ton patron Soro depuis la Fesci. Alassane Ouattara n’était qu’un prétexte et un tremplin pour vos propres ambitions. La lettre écrite pour toi le démontre clairement.

Notre compassion et notre indignation ne peuvent peser face à la mobilisation médiatique de tes compagnons de route pas pressés de se constituer prisonniers comme Amadou Gon Coulibaly le fit naguère avec Henriette Diabaté. Mais alors même si tu n’a pas besoin de nous, nous nous permettons de te donner le conseil suivant : ne mêle pas ta famille, tes parents que tu aimes tant, comme nous mêmes nous aimons aussi nos parents, comme les pro Gbagbo, les pro- Ouattara et pro-Bédié aiment aussi les leurs, à ta situation. Tu avais déjà essayé en vain d’instrumentaliser ta maman, et ses émotions. Tes parents n’ont pas besoin de cela, d’autant plus qu’il est possible d’aménager avec le juge les opportunités de sortie pour rencontrer ta maman, hors de la prison.
Ils n’ont pas besoin que tu les instrumentalises et les scénarisesde cette façon dans ton combat pour ton patron Soro ; ils n’ont pas besoin de ta tentative de réécrire l’histoire politique d’Alassane Ouattara.
Je voudrais t’inviter à te ressaisir vite, pour ne pas allonger le temps que tu resteras en prison, pour des faits passibles de 20 ans d’emprisonnement. Puisque ton camp ne peut plus faire parler les armes, alors que vous êtes absolument décidés à en découdre, l’occasion vous est désormais offerte de remporter l’élection présidentielle en 2020.
L’objectif n’est pas de vous écarter pour faire un troisième mandat, mais de vous pousser à vous déterminer, et surtout de mettre fin à votre petit chantage au sujet d’une reprise de la guerre, ou d’un autre coup d’État. Dis à ceux qui te font signer des papiers, que l’on ne t’a pas entendu déplorer le sort de ton ami Blé Goudé lorsqu’il était conduit en Côte d’Ivoire depuis le Ghana, dis leur également que l’on ne t’a pas entendu s’agissant des mésaventures de Laurent Gbagbo, et de bien d’autres détenus ou « victimes » collatérales de ton prétendu engagement pour la cause d’Alassane Ouattara. Dis leur de cesser de tenter de te faire passer pour un ange, même s’il est clair que tu n’es pas du tout un diable.

Justice Konan
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