Les chefs d’Etat de la CEDEAO, réunis le 29 juin 2019 à Abuja, au Nigeria, ont pris d’importantes décisions concernant la création de la monnaie unique régionale. Le nom ECO adopté, la conférence a réaffirmé « l’approche graduelle pour la création de la monnaie unique en privilégiant le démarrage avec les Etats membres qui respectent les critères de convergence. » En d’autres termes, les Etats viendront à leur propre rythme, en fonction de leur capacité à respecter les critères en matière de convergence macroéconomique, dont la conférence des présidents a déploré la dégradation en 2018. Pis, des Etats ont des économies peu performantes, soit parce qu’ils traversent des crises politico-militaires qui mettent à mal les efforts d’assainissement, soit parce qu’ils ont du mal à se remettre de crises qui ont duré des décennies et défiguré le tissu socioéconomique national.
Plusieurs monnaies continueront de cohabiter dans l’espace communautaire tout le temps que ces Etats ne respecteraient pas les critères. Or si cette situation dure de longues années, cela pourrait entamer le projet de création d’une union monétaire forte de la CEDEAO. Conséquence : le projet prendra un coup, son impact sur le développement de la région fortement déprécié.
Poursuivre les réformes structurelles appropriées
Conscients de cette situation, les chefs d’Etat ont exhorté les Etats membres à redoubler d’efforts pour améliorer leurs performances, « compte tenu de la proximité de l’échéance fixée pour la création de la monnaie unique », à savoir l’année 2020. « La conférence encourage les Etats membres à poursuivre l’application de politiques et de réformes structurelles appropriées qui permettront une croissance accélérée et la transformation structurelle des économies en vue d’assurer une plus grande résilience face aux chocs exogènes », souligne le rapport final de la rencontre.
En dépit d’une hausse de la performance économique de la région, qui s’est traduite par une hausse de la croissance qui s’établit à 3,1% en 2018 contre 2,4% en 2017, et même elle devrait atteindre 3,4% en 2019 selon les projections. Celles-ci s’appuient sur l’amélioration du cours des produits de base, de l’augmentation de la production agricole et du volume des investissements dans le secteur des infrastructures.
Les symboles de la monnaie unique disponibles en décembre
Par ailleurs, les participants à cette importante session ont entériné le choix du comité des ministres des finances élargi aux gouverneurs des banques centrales d’un régime de change flexible assorti d’un cadre de politique monétaire axé sur le ciblage de l’inflation et le système fédéral pour la Banque centrale communautaire. La commission de la CEDEAO et les banques centrales devront veiller à l’opérationnalisation rapide du Fonds spécial destiné à financer les programmes figurant sur la feuille de route révisée du programme de la monnaie unique de la CEDEAO. Aussi les chefs d’Etat ont-ils donné instruction à la commission de travailler en concertation avec l’AMAO, l’IMAO et les banques centrales en vue d’accélérer la mise en œuvre de la feuille de route révisée, en particulier les travaux relatifs au symbole de la monnaie unique. Ils en attendent les résultats lors de la prochaine session ordinaire prévue en décembre 2019 à Abuja.
Emmanuel Akani
Plusieurs monnaies continueront de cohabiter dans l’espace communautaire tout le temps que ces Etats ne respecteraient pas les critères. Or si cette situation dure de longues années, cela pourrait entamer le projet de création d’une union monétaire forte de la CEDEAO. Conséquence : le projet prendra un coup, son impact sur le développement de la région fortement déprécié.
Poursuivre les réformes structurelles appropriées
Conscients de cette situation, les chefs d’Etat ont exhorté les Etats membres à redoubler d’efforts pour améliorer leurs performances, « compte tenu de la proximité de l’échéance fixée pour la création de la monnaie unique », à savoir l’année 2020. « La conférence encourage les Etats membres à poursuivre l’application de politiques et de réformes structurelles appropriées qui permettront une croissance accélérée et la transformation structurelle des économies en vue d’assurer une plus grande résilience face aux chocs exogènes », souligne le rapport final de la rencontre.
En dépit d’une hausse de la performance économique de la région, qui s’est traduite par une hausse de la croissance qui s’établit à 3,1% en 2018 contre 2,4% en 2017, et même elle devrait atteindre 3,4% en 2019 selon les projections. Celles-ci s’appuient sur l’amélioration du cours des produits de base, de l’augmentation de la production agricole et du volume des investissements dans le secteur des infrastructures.
Les symboles de la monnaie unique disponibles en décembre
Par ailleurs, les participants à cette importante session ont entériné le choix du comité des ministres des finances élargi aux gouverneurs des banques centrales d’un régime de change flexible assorti d’un cadre de politique monétaire axé sur le ciblage de l’inflation et le système fédéral pour la Banque centrale communautaire. La commission de la CEDEAO et les banques centrales devront veiller à l’opérationnalisation rapide du Fonds spécial destiné à financer les programmes figurant sur la feuille de route révisée du programme de la monnaie unique de la CEDEAO. Aussi les chefs d’Etat ont-ils donné instruction à la commission de travailler en concertation avec l’AMAO, l’IMAO et les banques centrales en vue d’accélérer la mise en œuvre de la feuille de route révisée, en particulier les travaux relatifs au symbole de la monnaie unique. Ils en attendent les résultats lors de la prochaine session ordinaire prévue en décembre 2019 à Abuja.
Emmanuel Akani