Abidjan - Les chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO, réunis, vendredi, à Niamey en sommet extraordinaire sur la crise bissau-guinéenne, ont réitéré, leur soutien au gouvernement d’Aristides Gomes et le même jour, le Premier ministre Faustino Imbali, fraîchement nommé, a annoncé sa démission, rapportent les médias occidentaux.
La CEDEAO a de nouveau dénoncé l’« illégalité » de la décision du président bissau-guinéen José Mário Vaz de destituer le gouvernement d’Aristides Gomes, chargé par l’organisation ouest-africaine d’organiser l’élection présidentielle prévue le 24 novembre. « Les chefs d’État et de gouvernement ont exprimé leur vive préoccupation face à cette nouvelle tournure de la situation, faisant courir au pays des risques politiques et institutionnels, ainsi que d’une guerre civile potentielle », souligne le communiqué publié vendredi.
La conférence des chefs d’État « a demandé au président de la commission de proposer une liste de personnes ayant posé des actes visant à faire échouer le processus électoral et la normalisation politique afin qu’elles soient sanctionnées immédiatement », indique par ailleurs la Cedeao. Face au climat de tension, l’organisation régionale a en outre décidé de renforcer le mandat et les effectifs de l’Ecomib, sa force déployée en Guinée-Bissau depuis 2012.
« La Conférence décide de l’envoi à Bissau d’une mission de chefs d’État et de gouvernement dirigée par le président de la conférence, le Nigérien Mahamadou Issoufou, et composée des chefs d’État de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée et du Nigeria pour transmettre au président Vaz les décisions de la Conférence. Cette mission sera précédée d’une mission des chefs d’état-major de la Cedeao », ajoute le communiqué.
Plusieurs présidents ouest-africains, accueillis par le ministre nigérien de l’Intérieur Mohamed Bazoum, avaient fait le déplacement à Niamey pour ce sommet placé sous la présidence de Mahamadou Issoufou : Patrice Talon, Macky Sall, Julius Maada Bio, Nana Akufo-Addo, Faure Gnassingbé, George Weah, Roch Marc Christian Kaboré et Alassane Ouattara. Des représentants de la Guinée, du Mali ou encore du Nigeria étaient également présents, tout comme le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou.
José Mário Vaz (Jomav), au centre des attentions, était en revanche le grand absent de cette rencontre. Suzi Barbosa, la ministre bissau-guinéenne des Affaires étrangères du gouvernement d’Aristides Gomes (limogé par Jomav le 28 octobre), avait de son côté fait le déplacement à Niamey.
« La Guinée-Bissau, un État membre de notre Communauté, vit actuellement une situation de crise politique et institutionnelle grave, avec des conséquences désastreuses pour ce pays et pour notre sous-région », a déclaré Mahamadou Issoufou, président en exercice de l’organisation, à l’ouverture du sommet.
La rencontre avait été convoquée en raison de la détermination affichée par José Mário Vaz malgré les avertissements de la communauté internationale. Celle-ci a définitivement perdu patience le 28 octobre, lorsque le président a limogé le gouvernement d’Aristides Gomes, annonçant dans la foulée la nomination de Faustino Imbali au poste de Premier ministre. Sous la pression de la Cedeao, ce dernier a annoncé sa démission ce vendredi.
(AIP)
ask
La CEDEAO a de nouveau dénoncé l’« illégalité » de la décision du président bissau-guinéen José Mário Vaz de destituer le gouvernement d’Aristides Gomes, chargé par l’organisation ouest-africaine d’organiser l’élection présidentielle prévue le 24 novembre. « Les chefs d’État et de gouvernement ont exprimé leur vive préoccupation face à cette nouvelle tournure de la situation, faisant courir au pays des risques politiques et institutionnels, ainsi que d’une guerre civile potentielle », souligne le communiqué publié vendredi.
La conférence des chefs d’État « a demandé au président de la commission de proposer une liste de personnes ayant posé des actes visant à faire échouer le processus électoral et la normalisation politique afin qu’elles soient sanctionnées immédiatement », indique par ailleurs la Cedeao. Face au climat de tension, l’organisation régionale a en outre décidé de renforcer le mandat et les effectifs de l’Ecomib, sa force déployée en Guinée-Bissau depuis 2012.
« La Conférence décide de l’envoi à Bissau d’une mission de chefs d’État et de gouvernement dirigée par le président de la conférence, le Nigérien Mahamadou Issoufou, et composée des chefs d’État de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée et du Nigeria pour transmettre au président Vaz les décisions de la Conférence. Cette mission sera précédée d’une mission des chefs d’état-major de la Cedeao », ajoute le communiqué.
Plusieurs présidents ouest-africains, accueillis par le ministre nigérien de l’Intérieur Mohamed Bazoum, avaient fait le déplacement à Niamey pour ce sommet placé sous la présidence de Mahamadou Issoufou : Patrice Talon, Macky Sall, Julius Maada Bio, Nana Akufo-Addo, Faure Gnassingbé, George Weah, Roch Marc Christian Kaboré et Alassane Ouattara. Des représentants de la Guinée, du Mali ou encore du Nigeria étaient également présents, tout comme le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou.
José Mário Vaz (Jomav), au centre des attentions, était en revanche le grand absent de cette rencontre. Suzi Barbosa, la ministre bissau-guinéenne des Affaires étrangères du gouvernement d’Aristides Gomes (limogé par Jomav le 28 octobre), avait de son côté fait le déplacement à Niamey.
« La Guinée-Bissau, un État membre de notre Communauté, vit actuellement une situation de crise politique et institutionnelle grave, avec des conséquences désastreuses pour ce pays et pour notre sous-région », a déclaré Mahamadou Issoufou, président en exercice de l’organisation, à l’ouverture du sommet.
La rencontre avait été convoquée en raison de la détermination affichée par José Mário Vaz malgré les avertissements de la communauté internationale. Celle-ci a définitivement perdu patience le 28 octobre, lorsque le président a limogé le gouvernement d’Aristides Gomes, annonçant dans la foulée la nomination de Faustino Imbali au poste de Premier ministre. Sous la pression de la Cedeao, ce dernier a annoncé sa démission ce vendredi.
(AIP)
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