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Art et Culture Publié le samedi 15 février 2020 | Abidjan.net

En tournée pour la paix à Yopougon, Tiken Jah : « Tant que nous ne regarderons pas dans la même direction, rien ne changera »

© Abidjan.net Par JOB
Premier concert d`une tournée de la paix de Tiken Jah, à l`espace Ficgayo de Yopougon
Tiken Jah Fakoly, artiste ivoirien, international du reggae, a entamé une série de concerts dans la soirée du vendredi 14 février, à l’espace Ficgayo de Yopougon, dans le cadre d’une tournée pour la paix ayant pour slogan : « Élections sans gbangban (sans violences ) en Côte d’Ivoire ».
Tiken Jah Fakoly, artiste ivoirien, international du reggae, a entamé une série de concerts dans la soirée du vendredi 14 février, à l’espace Ficgayo de Yopougon, dans le cadre d’une tournée pour la paix ayant pour slogan : « Élections sans gbangban (sans violences ) en Côte d’Ivoire ».

Connu pour son franc parler, l’enfant de Fakoly, ne s’est pas privé entre deux intermèdes de prêcher l’union, la cohésion sociale et surtout la paix au cours des élections à venir. Face à un public à majorité jeune, il a fustigé la fuite des bras valides à travers le phénomène de la migration irrégulière.

Selon Tiken jah, la Côte d’Ivoire ne changera (émergera) pas dans la division, ‘’ tant que nous (ivoiriens) ne regarderons pas dans la même direction rien ne changera’’. Reprenant son titre « Politique », le fils d’Odienné a fait la prière de ne vouloir plus voir sa Côte d’Ivoire prendre des armes car la crise post-électorale de 2011 n’a épargné personne. Et les victimes se comptaient dans tous les partis politiques, FPI, PDCI, RDR. « Nous devons tout faire pour que cela n’arrive plus », a-t-il souhaité.

Pour un développement pérenne de la Côte d’Ivoire, il propose de mettre les gens à la place qu’il leur faut pour le travail, et surtout ’’qu’on arrête nos palabres inutiles, on est jamais d’accord les uns avec les autres’’.

« Le jour où tous les ivoiriens seront ensemble, nous allons gagner tous les combats. Nous devons construire, construire (dans le sens du développement) et non gâté, gâté (pour tout détruire et reprendre à zéro) », scande-t-il sans cesse.

S’adressant à la jeunesse en proie à l’immigration clandestine, Tiken Jah, a fait reprendre en chœur ce refrain : tout le monde veut le paradis mais personne ne veut payer le prix. Pour lui, les jeunes doivent rester sur place et contribuer au développement de la Côte d’Ivoire, condition sine qua non de leur autonomisation. « Si on veut réserver une Côte d’Ivoire prospère en héritage à nos enfants, c’est ici qu’on doit mener le combat. Si nos parents avaient abandonné l’Afrique, la colonisation ne serait jamais abolie », s’est-il illustré.

Il n’a pas caché sa désolation de voir une jeunesse ivoirienne toujours prête à tendre la main, ‘’à mendier’’. La Côte d’Ivoire n’est pas un pays de mendicité. Ce n’est pas normal, a-t-il mis en garde.

La tournée pour la paix de Tiken Jah pour des élections apaisées, après celle de son aîné Alpha Blondy, se poursuivra le lendemain (samedi) à Gagnoa. Cette caravane mettra le cap, le dimanche, sur San Pedro, avant de reprendre sa mission la semaine prochaine.





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