Hier, au 2e jour des assises de la 145è Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP) à Kigali, les présidents des Assemblées nationales et chefs de parlements des pays membres étaient à la tribune. Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Adama Bictogo, a fait l’état des lieux sur la question du genre dans son pays. Il a évoqué les actions menées par l’Exécutif et le Législatif. « La situation de la femme a bénéficié d’un accompagnement volontariste et pragmatique. Cette volonté se matérialise par différentes actions initiées pour l’épanouissement des femmes. Il s’agit entre autres, de la création d’un compendium des compétences féminines et de la réforme constitutionnelle de 2016 qui inscrit dans ses dispositions pertinentes, la protection et la promotion des droits de la femme notamment sur les questions de parité », a-t-il laissé entendre.
Poursuivant, Bictogo a mis un point d’honneur sur les activités de la Première dame, Mme Dominique Ouattara : « Le FAFCI permet aux femmes ivoiriennes d’accéder à des ressources financières à coût réduit pour se lancer dans des activités génératrices de revenus et de bénéficier de diverses formations. A ce jour, ce projet concerne plus de 250 000 femmes et est doté d’un budget d’environ 22 millions d’euros, ce fonds sera porté à 45 millions d’euros en 2025 …. En complément à ces actions, la Fondation Children Of Africa porte également une attention particulière aux jeunes filles privées d’éducation scolaire ainsi qu’au bien-être de l’enfant et de la mère dans le cadre de l’accès aux soins de santé », a soutenu le président de la chambre basse du parlement ivoirien. Adama Bictogo a en outre, relevé la participation de la Côte d’Ivoire « au projet d’autonomisation des femmes et du dividende démographique au Sahel (SWEDD) » et évoqué l’initiative de « la loi du 14 octobre 2019 qui impose aux partis et groupements politiques un quota de 30% de femmes pour les élections législatives et locales. Pour inciter les partis politiques à y adhérer, il leur est accordé un financement supplémentaire si la liste des femmes candidates atteint une proportion de 50% des candidatures présentées. Le caucus des femmes parlementaires, qui depuis 2014, permet de prendre en compte la question du genre et de promouvoir en conséquence les droits des femmes au sein du parlement ivoirien. »
PAUL KOFFI (Infos : Sercom Assemblée nationale)