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Politique Publié le jeudi 15 janvier 2009 | Le Patriote

Daloa : A quelques jours de la fin de l’opération d’Identification - La Police empêche des nordistes de se faire enrôler

«On les arrête mais ils sont toujours là.. » ce bout de phrase d’un officier de la préfecture de police de Daloa, prononcé le vendredi dernier, trahit mal les propos du préfet de police. Pourtant, un peu plus tôt, ce préfet feignait de ne rien savoir des nombreuses arrestations et autres détentions injustifiées de pétitionnaires nordistes supposés militants du RDR, par des éléments dont il a la responsabilité. Mieux, il illustre bien le plan d’intimidation dont la police et certains chefs de centres se font la main agissante. Le lundi dernier, sept personnes supposées étrangères et accusées de fraude sur leur identité y avaient été conduits manu militari, après leur interpellation dans les centres d’identification de l’EPP saint Joseph, CAFOP-extension et Fadiga à Daloa. Ils seront libérés par la suite, après une nuit passée au violon, faute de preuve. Depuis le lundi 05 janvier dernier, ce sont plus d’une trentaine de pétitionnaires tous portant des noms à consonance nordique qui ont été interpellés et détenus par les éléments du préfet de police, Yao Siagbé, sans aucune procédure de déferrement ni raison valable. Leur motivation, nul ne sait. Si ce n’est le préfet lui-même qui argue mordicus n’être au courant d’aucune de ces arrestations sans fondement, ce sont ses éléments qui disent obéir aux ordres. De qui ? Serait-ont tenté de se demander. En tout état de cause, le constat est clair et la procédure toute simple. Pour ce qui nous a été permis de constater sur le terrain, le plan d’intimidation dont les chefs de centres d’enrôlement et la police constituent le premier maillon, consiste à semer autant que possible, la peur et le doute au sein des populations du nord qu’on dit proche du Rassemblement Des Républicains (RDR) et qui, face aux nombreuses calomnies et arrestations arbitraires continuent sans faiblir à se mobiliser pour l’opération. Pour atteindre cet objectif, dans certains centres, les scénarios les plus fous ont cours. Ces derniers jours, si ce n’est la couleur du cachet, c’est la signature des officiers en charge de l’état civil de la mairie qui est mise en doute. Dans le centre d’enrôlement du collège Touré Nassanaba du quartier soleil, le chef de centre n’accepte que les extraits portant des cachets de couleur rose. Hier encore, lors d’une de nos tournées dans le centre N° 029, l’un des trois centres qu’abrite l’EPP Saint Joseph, réputés pour être les plus répressifs à l’égard des pétitionnaires nordistes, avec ceux du CAFOP annexe et du collège Fadiga, dame Sidibé Maimouna, née à Daloa en 1985 comme l’atteste son jugement supplétif N° 5943-08-09-2003 portant les mentions, transcription N° 5943-08-09-2003 du jugement supplétif N° 10662-D-03-09-2003 rendu par le tribunal de 1ère instance de Daloa, délivré à Daloa le 11 septembre 2003 et portant la signature de l’officier d’état civil Zrango Denis, a été empêchée de s’enrôler et emmenée au poste de police, malgré la régularité des pièces présentées, par le chef de centre le nommé Oloye Paul Hervé, simplement parce qu’un autre pétitionnaire lui a soufflé qu’elle est de nationalité malienne. Ce qu’il n’a pas eu de peine à prendre en compte, arguant qu’un ‘’Sidibé‘’ ne peut pas être Ivoirien. A coté de tous cela, plusieurs extraits de naissance délivrés à Daloa et qui portent les signatures des officiers d’état civil Vassindou Bakayoko et Zrango Denis ont été refusés, leur propriétaire emmenés daredare comme de vulgaires bandits par des éléments de la préfecture de police qui ont pris la fâcheuse habitude de se substituer à la CNSI, en faisant irruption dans les centres d’enrôlement. Au cours de la semaine passée, 34 arrestations arbitraires pour fraude sur la nationalité ont été classées sans suite par les éléments de la police faute de preuves suffisantes. En tout état de cause, le RDR jouant son rôle républicain d’animateur de la vie politique, selon son Conseil départemental reste serein. Il a saisi son avocat maître Soungalo Coulibaly et appelé les autorités administratives et policières avec à leur tête le préfet de région, à prendre les dispositions utiles afin que cesse l’immiscion récurrente des forces de l’ordre en particulier, de la police dans le processus, aussi, au respect de la circulaire du Premier ministre, pour que s’arrêtent les humiliations et autres interpellations sans fondement des pétitionnaires nordistes.
D. Konaté
(Correspondant Régional)
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