Opération d`enrôlement : Stéphane kipré dénonce le convoyage des populations

Stéphane Kipré, président de l’Union des nouvelles générations (UNG), a dénoncé le 14 janvier dernier, au cours d’un meeting à Tagoura dans la sous/préfecture de Daloa, le convoyage des populations pour l’enrôlement. Pour le président de l’UNG, c’est une grave entrave à l’expression des populations. “Il y a un phénomène qui se développe à Daloa, et partout ailleurs en Côte d’Ivoire que je ne comprends pas. Il s’agit du convoyage des populations pour l’enrôlement. Pourquoi et comment se fait-il que certains politiciens convoient des personnes d’autres villes pour se faire enrôler à Daloa ? C’est une pratique que je dénonce avec la dernière énergie. Déporter des habitants d’une localité pour les faire enrôler dans une autre, c’est constituer un bétail électoral. C’est être contre la démocratie. Quand on se dit démocrate, on doit convaincre les habitants de sa région, et s’attirer leur confiance et leur sympathie. Arrêtons d’importer les électeurs, de constituer des bétails électoraux. Ce n’est pas de la politique”.

Dans son adresse, Stéphane Kipré a également déploré les problèmes de papiers auxquels sont confrontées les populations. Il a souhaité que ces problèmes se règlent au plus vite et a proposé pour ce faire, un dernier tour des audiences foraines et l’accélération de la reconstitution des registres disparus ou détruits.

Par ailleurs, il a entretenu ces militants des villages de Zaguiguia, Tagoura et de Gbokora qui font partie de la Sous/préfecture de Tagoura, sur la vision de son parti qui consiste, selon lui, essentiellement à conjuguer la politique avec le développement. Cette option tient essentiellement du fait que, après avoir conquis l’indépendance et la démocratie, la Côte d’Ivoire doit se tourner désormais vers son développement.

“Houphouët Boigny a gagné le combat de l’indépendance en 1960 en parcourant toute la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo a parcouru également toute la Côte d’Ivoire pour l’instauration du multipartisme en 1990. Toute chose qui a été couronné par son accession au pouvoir en 2000 et qui marque l’aboutissement de la lutte de la démocratie. Après la démocratie, il nous faut le développement”, a expliqué M. Kipré à son auditoire.

A l’en croire, le développement ne prendra tout son sens que « lorsque tous les enfants de Côte d’Ivoire auront la possibilité d’aller à l’école, (…) lorsqu’il y aura la lumière dans presque tous les villages, (…) lorsqu’il y aura un centre de santé pour au moins 1000 habitants, (…) lorsque chaque femme aura la possibilité d’accoucher dans de bonnes conditions… ».

Coulibaly Zié OumarSource : communiqué de presse UNG