Stéphane Kipré (Président de l’UNG): Le couplage identification et enrôlement est une grosse erreur

Chères militantes, je vous salue. Quand on me pose la question de savoir sur qui je compte pour m`exprimer à tout moment, je réponds que c`est sur les femmes que je compte. Je suis fier de vous. Je vous remercie d`être venues si nombreuses. Je ne peux m`empêcher de saluer et de remercier de façon exceptionnelle Makissia Bamba, ex-présidente nationale des femmes qui a commencé le travail d`implantation du parti à Daloa. Je voudrais, chers mamans, chers militantes, vous dire qu`ici à Daloa, on n`a plus rien à prouver. A Daloa, nous n`avons plus besoin de dire que l`Union des nouvelles générations est le seul parti qui bouge. La politique ce n`est pas l`art des grands discours, c`est plutôt être aux côtés des populations. On ne fait pas la politique pour se servir mais pour servir le peuple. C`est en faisant le tour de la Côte d`Ivoire que nous nous sommes rendus compte qu`il y a encore dans ce pays, des femmes qui meurent à l`accouchement, qu`il y a des villages non électrifiés, qu`il y a un manque d`infrastructures routières dans plusieurs régions du pays etc.. J`ai compris qu`il n`y a aucune vision politique qui vaille sans les femmes, que nous voyons à l`UNG comme des agents de développement. Nous devons montrer une image de la femme, autre que celle que nous avons aujourd`hui. Nous devons intégrer la femme dans toutes nos actions et dans tous les secteurs d`activités. L`UNG propose qu’un taux minimum de femmes soit intégré dans les différents secteurs d’activités du pays. La femme des nouvelles générations est intellectuelle et entreprenante, elle a un rôle important à jouer en Côte d`Ivoire. C’est pour cela que nous finançons les projets des femmes pour les aider à se prendre en charge. Camarade déléguée, tu as été investie aujourd`hui (Ndlr : samedi 24 janvier). Saches que, c`est à toi d’aller vers les militants et non le contraire. Tu te dois avec ton équipe d`aller partout où se trouve une femme ivoirienne pour faire passer notre message de développement. Chères militantes, je voudrais vous inviter à prendre conscience de l`importance du rôle que vous devez jouer pour l`avenir de la Côte d`Ivoire. Nous avons hérité d`une Côte d`Ivoire avec des débats inutiles, une Côte d`Ivoire en difficulté. Travaillons à l`avènement d`une Côte d`Ivoire meilleure pour les générations futures. Il faut que la Côte d`Ivoire redevienne ce qu`elle a été dans le passé. (…) Ramenons le développement au centre du débat politique. Mais, tant que les instruments de développement comme les conseils généraux et les mairies seront confiés à des personnes qui ne comprennent pas les exigences du développement, le peuple n`avancera pas. Confions le développement à des agents de développement, à des hommes et des femmes capables d`améliorer la situation du peuple. C`est ce défi que nous devons relever ensemble. L`heure du travail a sonné. Le temps d`améliorer les conditions de vie de nos parents est arrivé. Et l`UNG, en a la capacité. Nous envisageons de parachever la décentralisation. Nous proposons à cet titre, la création de provinces autonomes pour que chaque région puisse bénéficier de ses richesses. Nous voulons créer la banque nationale de l`entreprenariat pour financer nos projets.
Mais avant, il nous faudra sortir ici et maintenant de la crise, avec un processus qui est pour l`instant au stade de l`identification. Je vous exhorte à vous faire enrôler massivement. On a fait une erreur en couplant l`identification à l`enrôlement. On aurait dû régler d`abord les problèmes électoraux, et parler d`identification après. C`est une erreur de l`APO. On aurait dû dissocier l`identification et l`enrôlement. A cause de la paix, on a fait des sacrifices en choisissant la SAGEM à plus de 60 milliards de F CFA. Veillez sur l`opération d`identification. Ne vous laissez pas voler vos droits. A ce stade de mon propos, je voudrais inviter les ressortissants de la CEDEAO à s’abstenir de l`enrôlement. Je voudrais également indiquer que les Ivoiriens doivent avoir le temps de se faire enrôler parce qu`une mauvaise identification, est une crise assurée pour demain. Faisons l`économie d`une crise qui nous assaillira plus tard.
Que la CEI donne le temps nécessaire à l’enrôlement des ivoiriens. Au lieu de presser les populations, elle devrait plutôt mettre la pression sur la SAGEM pour qu’elle envoie toute les valises annoncées. Que la CEI travaille pour les ivoiriens et non contre les ivoiriens. Qu`elle demande à la SAGEM de respecter son cahier de charges.