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Politique Publié le mardi 3 février 2009 | Fraternité Matin

Amani N’Guessan à propos du départ de 1100 soldats français : "Ouaga marche !"

Le ministre de la Défense, l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire et le général Houbron ont développé le sujet au cours d’une conférence de presse.
Le ministre de la Défense, Amani N’Guessan Michel, a dit hier à son cabinet sa fierté, à l’annonce de la réduction des effectifs de la Licorne et des Casques bleus. «Je m’en réjoui. Nous en sommes satisfaits», a-t-il déclaré. «La décision de Paris est une bonne note attribuée à la Côte d’Ivoire. C’est un témoignage fort que ça va beaucoup mieux. Que tout le monde sache que la Côte d’Ivoire fait des progrès avec Ouaga (l’Accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007 entre la Présidence de la République et les Forces nouvelles, à l’issue du dialogue direct initié par le Président de la République, Laurent Gbagbo. Ndlr)», a commenté le ministre. «La France vient de nous donner la preuve que Ouaga marche», a-t-il insisté. Il répondait à la question d’un journaliste qui s’étonnait que l’Etat ivoirien n’ait pas réagi officiellement après la décision de la France, le 28 janvier, de réduire de 1 100 soldats ses effectifs militaires qui en compte 1 800 en Côte d’Ivoire. Le ministre de la Défense a précisé qu’il n’était pas encore informé officiellement du dossier avant la visite de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, André Janier, chez lui, hier après-midi.
C’est donc pour prendre connaissance de la nouvelle qu’il a proposé que le diplomate et le commandant de la Licorne co-animent une conférence de presse. Pour la circonstance, Amani N’Guessan Michel s’est fait entourer de plusieurs officiers généraux, dont le chef d’état-major, le général de division Philippe Mangou, et d’officiers. Le ministre a indiqué qu’à partir de la rencontre avec l’ambassadeur et le commandant de la Licorne, il en tiendra informé le Président de la République et le Premier ministre. Pour autant, il a demandé au diplomate français de lui notifier par écrit la décision de Paris. A partir de cette note, a-t-il annoncé, l’Etat de Côte d’Ivoire réagira officiellement. Pour l’heure, Amani N’Guessan Michel a annoncé que le retrait des 1 100 soldats de la Licorne et d’un bataillon de Casques bleus de la Côte d’Ivoire va nécessiter que les Forces de défense et de sécurité (Fds) fassent des réajustements sur le terrain. Il s’est félicité de l’affectation déjà en zones centre, nord et ouest (Cno) de deux mille gendarmes et autant de policiers. Du reste, Amani N’Guessan Michel a invité les Fds et les Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) à être fières de la réduction des forces étrangères sur le territoire ivoirien.
C’est qu’André Janier et le général Philippe Houbron avaient longuement expliqué que la décision de diminuer les effectifs de la Licorne est motivée par l’amélioration de la situation sécuritaire du pays. Le commandant de la Licorne a par ailleurs indiqué que le 43ème Bataillon d’infanterie et de marine (Bima) a été fermé depuis plus d’un an. Il a expliqué qu’il a été transformé en une Base de soutien inter armée 43 (Bsia 43). La suppression du 43ème Bima, a ajouté André Janier, s’inscrit dans la politique du président français, Nicolas Sarkozy, de revoir les accords de défense entre la France et ses partenaires, tel qu’il l’avait annoncé lors de son discours du Cape (Afrique du Sud) en février 2008. Avec cette fermeture du 43ème Bima, a estimé le diplomate, «c’est une façon de tourner la page». Avec cette révision, a poursuivi le diplomate, la coopération militaire se fera selon ce que voudra chaque pays partenaire. «Avec la Côte d’Ivoire, le processus est enclenché et se poursuivra», a-t-il révélé. «C’est en fonction des termes des nouveaux accords que les deux présidents français et ivoiriens décideront s’il faut tourner définitivement la page ou pas», a dit André Janier.
Le général Philippe Houbron a, quant à lui, longuement expliqué que la réduction de ses troupes commence dans la première quinzaine du mois de mars avec le départ des 300 premiers soldats. Pour s’achever en juin avec son propre départ (comme il l’avait déjà dit au cours d’une conférence de presse vendredi dernier. Voir Fraternité Matin du 31 janvier). Hier, il a indiqué que la Licorne coûte quelque 100 milliards de Fcfa à la France par an. Mais le commandant de la Licorne a précisé que ce n’est pas pour des raisons économiques ou financières que la France réduit ses effectifs.

Pascal Soro
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